Déjà vainqueur des 24 Heures de Daytona en janvier dernier, c'est une autre grande course que va vivre Simon Pagenaud ce week-end, les 500 miles d'Indianapolis ! Pensionnaire du Meyer Shank Racing, son expérience combinée à celle d'Helio Castroneves pourrait faire la différence.

Simon Pagenaud a débuté sa nouvelle saison 2022 d'IndyCar Series chez Meyer Shank Racing, une jeune écurie qui aligne pour la première fois deux voitures à l'année ! Simon Pagenaud s'est préparé pour l'évènement le plus important du championnat, la course qui anime sa carrière ! Long entretien...

Paganaud : "j'ai un super châssis..."

Simon, quels sentiments pour ton mois de mai actuellement sur cet Indy 500 ?

Nous sommes très occupés ici à Indianapolis, on profite des moindres moments de libre pour régler les derniers petits détails avec l'équipe. La course au Grand Prix d'Indianapolis était déjà excellente, on a déroulé une excellente course, sous la pluie malgré des conditions changeantes. On est très satisfaits des procédures qu'on a mis en place avec Meyer Shank, notamment le jour de la course. Au final, c'est très satisfaisant de voir les bons résultats qu'on a mis en place dans l'équipe.

On a eu un mauvais tirage au sort pour les qualifications de l'Indy 500, on est parti en 30e position pour faire notre temps et c'était le moment où la piste était la plus chaude. Je suis donc très satisfait de cette 16e place, ce qui est plutôt pas mal étant donné notre position au tirage au sort. La voiture se comporte très bien en conditions de course, je pense qu'on peut faire une très belle remontée.

Comment se comporte ta voiture en condition de course, dans le trafic ?

La configuration pour la course est bonne, on a trouvé de bons réglages, notamment pour le trafic et les virages. Je suis très content du châssis, les températures vont beaucoup changer en course, ils ont changé le revêtement de la piste, ce qui fait que lorsque le soleil fait son apparition et que les températures montent, les voitures glissent un peu plus. Mais, ça pourrait être à notre avantage, car on attend une course avec des conditions assez chaudes, car je suis content du châssis comme ça !

On manque un peu de vitesse de pointe, notamment si on se compare aux voitures de Ganassi ou même chez ECR, mais je pense que certains ont joué à l'intox pendant les essais, avec une piste plus fraîche ils ont roulé avec peu d'appui aéro, ça fausse un peu la vraie hiérarchie.

Est-ce que la chaleur sera un vrai facteur déterminant dans cette course ?

Il fera plus chaud que l'an passé, c'est sûr ! Ce sera une course difficile au niveau des températures, on sait le niveau d'appui qu'il nous faut pour être à l'aise. Ça va rendre les choses compliqués pour certains qui ajouteront de l'appui aéro, il faut avoir un bon châssis, donc ça va récompenser ceux qui ont bien travaillé. J'espère qu'on fera partie de ceux qui seront avantagés grâce au travail effectué sur le châssis, mais globalement, ce sera une course difficile et les voitures vont glisser.

Quelle confiance as-tu dans une remontée pendant la course ?

C'est pas facile à dire, mais je crois que certains dépassements seront difficiles notamment à cause du nouveau revêtement, les pneus réagissent différemment ! Quand il fait plus frais, on a plus d'adhérence donc on peut rouler avec moins d'appuis aéro, dès qu'il fait plus chaud ce n'est plus le cas. Ça serait donc plus difficile de se suivre et d'attraper l'aspiration. Certains ont caché leur jeu, et naturellement entre les essais et la course, ça roule un peu moins vite, car on a besoin d'un peu plus d'appuis.

Avec cette température annoncée, comment ont été travaillé les stratégies pour les relais de course ?

C'est tout l'art de cette course, la stratégie des relais, il doit y en avoir entre 6 et 7 pendant la course ! Évidemment tout ça est en mettre en perspective avec les éventuels Safety Car, il faudra toujours économiser de l'essence et le plus important, ce sera notre position en piste.

Il faut se préparer au sprint final, et au fil de la course, il faudra élever notre rythme de course, il faut qu'on soit en positon d'attaquer et être dans les 4 premiers dans les 30 derniers tours pour avoir une chance de gagner la course. Et encore, ce fut déjà le cas l'an dernier et pourtant j'étais bloqué derrière Pato O'Ward.

Je dirai même qu'une troisième place dans les 30 derniers tours serait l'idéal, il faudra faire des arrêts aux stands parfaits. Il faudra être constant et rapide lors des changements des pneus et le ravitaillement en essence. Et puis en piste, je me servirai de mon expérience car il nous manque un peu de vitesse, mais le châssis est trop bon, et ça va jouer à mon avantage.

On espère te voir en train de défendre ta positon avec le coup du Dragon ?

Oui, il va falloir un sacré coup du dragon cette année (rires) !!! C'est dur de défendre sa position en tête, mais lors des derniers essais, j'ai pu faire une dizaine de tours avec Sato, on s'est échangé les positions en piste pour simuler un peu la fin du dernier relais de course, pour voir comment se positionner. Ça c'est vraiment bien de pouvoir avoir l'opportunité de le faire en essais, et ça m'a donné un premier bon aperçu de comment on pouvait doubler pour finir en tête.