Une monoplace totalement électrique dans les rues de Paris ? Un ePrix de Formule E, qui aurait imaginé cela il y a quelques années ?
Personne et pourtant, le 23 avril prochain, les Formule E tourneront autour de l’Hôtel des Invalides sous le regard de Bonaparte. Un tel événement n’aurait pu avoir lieu si le modèle économique d’un ePrix n’était pas ce qu’il est. Moins coûteux qu’un Grand Prix à Marne-la-Vallée au pays de Mickey, comment Alejandro Agag a réussi à convaincre les plus grandes villes d’accueillir la série électrique ?
Accueillir la Formule 1 s’avère coûteux pour un circuit. Le cas Monza ou encore Austin le montrent cruellement, avec des frais d’hébergement compris entre 20 et 80 millions d’euros pour les circuits les plus « prestigieux » au pays du pétrodollar. Les circuits de F1 sont contrôlés par des organisateurs externes. C’est là que commence la différence avec la Formule E.
La Formule E, une histoire d'argent
Alejandro Agag via sa société organise elle-même les courses et ne demande dans les faits aucun frais d’hébergement, récupérant 100% des recettes de la billetterie. En échange de ce « cadeau », il demande des endroits de choix pour les courses, une assistance aux préparatifs et des sponsors locaux.
Mais le revers de la médaille de cette « gratuité » est coûteuse malheureusement. Le journal Metro révèle que la ville de Montréal a déboursé la somme de 100 000 euros en frais de mise en candidature pour accueillir la Formule E. Elle représente l’identification d’un circuit urbain, les expertises requises et l’analyse du dossier de candidature.
Dans une enquête parue en 2014, The Telegraph révèle que la FIA reçoit de l’argent de la Formule E. Selon le journal Britannique, les équipes versent 50 000 euros, les courses 100 000 euros et la holding d’Alejandro Agag 15 millions. Cette dernière dispose d’un contrat de dix ans avec la FIA.
Même si accueillir la Formule E s’avère moins coûteuse qu’accueillir la F1 sur son sol, elle représente un investissement pour une municipalité. Paris, par exemple, dispose d’un budget global de presque 8 milliards d’euros. Une goutte d’eau mais avec les derniers évènements, la capitale française a besoin de cette vitrine pour faire revenir le tourisme sur ses quais, malgré l’Euro de football prévu cet été. Mais cet investissement aura-t-il l’impact voulu.