Valérie Plante a décidé d'annuler la prochaine édition de la Formule E à Montréal. Aucune information n'a été pour le moment donné sur un possible remplacement.

La Formule E à Montréal, c'est fini ! Malgré un contrat de trois saisons signé, la mairesse de Montréal a pris la décision d'annuler la course électrique de cette saison. Ainsi, la ville s'expose à de grandes pénalités pour avoir rompu ce contrat. La raison financière est l'une des causes de cette annulation, en plus d'un manque d'emplacement.

Selon les dernières informations, la ville négocie avec la Formule E pour revenir au calendrier de la prochaine saison, cherchant un emplacement pour y faire courir les voitures électriques. Mais cela aurait été rejeté par les dirigeants de la Formule E.

Un ePrix qui coûte cher

Depuis le lancement du projet, le ePrix de Montréal s’avère coûteux. La ville de Montréal a ainsi investi 24 millions de dollars canadiens (environ 16 millions d’euros) dans le ePrix, dont 4,5 millions pour les travaux d’asphaltage ; 7,5 millions pour l’achat de murets de béton ; 9 millions sur trois ans pour le montage et le démontage et 1,5 millions pour le premier versement des droits de la course.

A cela, on ajoute le prêt de 10 millions où la ville est caution, la subvention de 850 000 dollars de Hydro-Québec, le prêt remboursable de 1,75 millions d’Ottawa et la subvention accordée à Montréal c’est électrique de la ville de Montréal de 1,5 millions.

Rappelons que Montréal est la seule ville du calendrier où la ville finance entièrement la course de sa propre poche.

Une enquête autour de "Montréal, c'est électrique''

L'organisateur de l'évènement se retrouve sous une enquête du vérificateur général de la Ville de Montréal. Selon Radio-Canada, le 14 décembre dernier, une demande d’information auprès de MCE demande à ce qu’on lui fasse parvenir sa charte, les procès-verbaux du conseil d’administration ainsi que le contrat le liant à evenko. Ce dernier aurait reçu un contrat de réalisation de l’évènement sans appel d’offres.

Rappelons que l'administration de Denis Coderre avait créé un organisme à but non lucratif, Montréal c'est électrique (MCE), mais pour lequel la Ville s'engageait à assurer les risques financiers. « C'est Montréal qui a été le promoteur. C'est très inhabituel et moi, je considère que ce n'est pas la bonne façon de faire », expliquait-elle.