La place laissée vacante par Suzuki est l'objet de toutes les convoitises. BMW ne cache pas son envie de rejoindre la grille MotoGP mais la division automobile refuse.
Les deux places libres sur la grille MotoGP la saison prochaine seront attribuées à un constructeur et non à une équipe cliente. C'est la volonté de Carmelo Ezpeleta, l'homme fort du MotoGP. Plusieurs constructeurs ont été suggérés comme Kawasaki, qui a démenti par la suite, ou encore Gasgas, petite sœur de KTM.
"Bien sûr, je ne peux pas mentionner de marque. Mais si un vrai constructeur s'intéresse au Championnat du Monde MotoGP et décide d'y participer et d'investir sur le long terme, nous sommes toujours ouverts aux discussions'', indique Carmelo Ezpeleta.
BMW, candidat idéal du MotoGP ?
Un autre constructeur ne cache pas son envie de rejoindre la grille MotoGP. Il s'agit de BMW. La marque allemande, qui fournit déjà les véhicules officiels, pourrait envisager une arrivée dans une catégorie moins coûteuse qu'à l'époque. En effet, aujourd'hui, une saison en MotoGP coûte entre 15 et 20 millions d'euros, un budget assez similaire au Superbike ou l'EWC.
Mais le projet, qui fait des heureux au sein du constructeur de Munich, n'est pas apprécié par la division automobile.
"Chez BMW Motorrad et BMW AG, le MotoGP est toujours envisagé. Mais cela dépend de qui prend la décision finale. Karlheinz Kalbfell et Dr. Herbert Diess voulaient rejoindre le paddock, tout comme Hendrik von Kuenheim. Mais ils ont été freinés par le conseil d’administration de BMW AG, c’est-à-dire par les dirigeants de la division automobile'', explique un ancien responsable à Speedweek. "L’appréciation de la situation générale est vue et jugée différemment. Docteur Schramm veut aussi faire du MotoGP. Reste à savoir s’il réussira''.
Ce n'est pas la première fois que BMW tente de rejoindre la grille MotoGP. Une BMW MotoGP à trois cylindres de 990 cc a été construite il y a 20 ans et testée à plusieurs reprises par Luca Cadalora.
En 2007, le directeur de BMW, le Docteur Diess, a tenté de rejoindre la grille, mais le Conseil d'Administration n'a pas donné son feu vert. En 2012, l'homme à la tête de BMW Motorrad, Hendrik von Kuenheim, a proposé au Conseil d'Administration s'il approuverait un budget pour le MotoGP, mais cela n'a pas abouti.