Récemment, Liberty Media est devenu l'actionnaire majoritaire de Dorna. L'investisseur américain n'a pas attendu pour mettre en avant ses propositions, notamment sur les petites catégories. 

Liberty Media arrive en MotoGP avec sa révolution et ses mesures controversées. Parmi elles, on peut parler des titres mondiaux des pilotes MotoGP. En effet, si Marc Márquez remporte le titre mondial au Japon, les titres remportés en dehors du 500cc/MotoGP ne sont plus comptabilisés dans le palmarès officiel des pilotes. Cela signifie que ce ne sera plus un nonuple Champion du Monde mais un septuple Champion du Monde. Mais ce n'est que la première partie de la relégation des petites catégories dans l'univers du MotoGP.

Le Moto2 et le Moto3, une menace pour le MotoGP ?

Une autre mesure, pour le moment non confirmée, serait de séparer le paddock MotoGP de ceux du Moto2 et du Moto3 dès le début de la saison 2026. Cela ressemble à ce qu'on peut voir avec la F1 et les autres catégories comme la FIA F2 et la FIA F3. GPOne rapporte qu'à Misano, seules cinq équipes Moto2 (Liqui Moly Intact, Marc VDS, Fantic, Italtrans et Speed-up) ont eu accès aux stands, tout comme les trois meilleures équipes Moto3. Toutes les autres équipes étaient hébergées dans des "tentes" ou des installations temporaires, auxquelles les équipes Moto3 moins performantes s'étaient habituées depuis longtemps.

Il a même été entendu que le Moto3 ne soit disputé qu'en Europe. A cette dernière rumeur, Hervé Poncharal, ancien président de l'IRTA, a été clair dans une interview accordée à GPOne : "Le Championnat du Monde MotoGP continuera de se composer de trois catégories, qui participeront aux 22 Grands Prix".

Récemment, celui qui est encore à la tête de Tech3 KTM jusqu'à la fn de la saison avant de laisser la main à Günther Steiner et son consortium s'est exprimé sur le rôle que peuvent jouer le Moto2 et le Moto3 sur le MotoGP.

"Le MotoGP bénéficie d'une couverture médiatique accrue, mais cela ne signifie pas qu'il devienne une menace pour les deux catégories plus petites", explique-t-il à GPOne."Il est clair que l'accent doit et sera de plus en plus mis sur la catégorie MotoGP. Si l'attrait pour de nouveaux partenaires et sponsors s'accroît grâce à une meilleure couverture télévisée et à une augmentation continue de l'audience et de la popularité, cela aura également un impact positif sur le Moto3 et le Moto2."

"Le plus important est de comprendre que le Moto3 et le Moto2 continueront de jouer un rôle clé en Grand Prix à l’avenir. Ils resteront un élément important de chaque événement MotoGP. Il est clair que le Moto2, et surtout le Moto3, sont largement éclipsés par la catégorie reine : cela se voit sur la grille de départ, dans les audiences télévisées, dans la couverture médiatique et, par exemple, dans la presse d’après-course. Mais force est de constater que tous les vainqueurs actuels du MotoGP sont issus des catégories Moto3 et Moto2, où ils ont bénéficié d'une excellente formation et d'une plateforme sur les circuits les plus sûrs du monde, ce qui les a mis sous les projecteurs après leurs succès remarquables."