Au début de la saison, Liberty Media a annoncé son intention d'acquérir 86% de Dorna, détenteur des droits commerciaux du MotoGP. Mais certaines voix semblent demander un examen de la Commission européenne. 

Liberty Media pourrait devenir l'actionnaire majoritaire du MotoGP, en plus de son contrôle total de la F1. Cette prise de contrôle n'est pas sans rappeler celle du CVC Capital Partner dans les années 2000. Le fonds avait été contraint à la cession du MotoGP pour pouvoir acquérir la F1.

Liberty Media dans le viseur

Pascal Arimont, eurodéputé venu de Belgique, souhaite que la Commission européenne d'enquêter sur Liberty Media. Il veut qu'elle vérifie si Liberty Media respecte les règles de concurrence "afin de protéger les consommateurs et de garantir une concurrence loyale". En effet, l'entreprise dirigée par Greg Maffei détiendrait les droits de la F1, du MotoGP, de la FIA F2 et de la FIA F3, tandis que Liberty Global a un contrôle sur la Formule E.

L'homme politique s'inquiète également du récent refus de l'équipe Andretti pour intégrer la grille F1. Une procédure est en cours auprès des autorités américaines. "Les accords commerciaux rendent très difficile l'entrée de nouvelles équipes en F1, limitant peut-être illégalement la concurrence" ajoute l'eurodéputé à HBVL.

Mais ce n'est pas le seul à donner de la voix. Alejandro Agag, fondateur et président de la Formule E, souhaite que la Commission européenne se penche sur le cas Liberty Media. Il ne demande à ce que l'Europe fasse échouer l'opération mais souhaite "des mesures correctives appropriées pour garantir l’équité du marché".

"Du point de vue du droit de la concurrence, je pense qu’il y a des défis importants à relever. L’effet de levier que cette fusion donnera à l’entité résultante en matière de négociations avec les radiodiffuseurs sera significatif et je pense que la Commission européenne examinera très attentivement cette transaction", indique-t-il dans le Financial Times.