Le Conseil Municipal de Jerez et le parti Iniciativa per Catalunya Verds (ICV) ont décidé de faire bataille contre les grid girls. 

Le 27 avril dernier, le parti socialiste, la gauche unie et le parti anti-austérité Podemos ont adopté une motion dans l'hôtel de ville de Jerez appelant à mettre fin à la présence de filles dans le paddock lors d'événements sur la piste de la ville.

"Pendant de nombreuses années, le rôle des femmes dans les épreuves sportives et sur notre circuit en particulier a été limité à un ornemental, hypersexualisé et, parfois, insultant'', peut-on lire sur la motion comme le rapporte El País.

La DORNA a été contactée pour que cesse l'utilisation des femmes dans le paddock. La réponse a été négative. "Si les gens veulent des garçons, nous les accueillerons'', déclare Ignasi Sagnier, responsable de la communication chez Dorna Sports.

Voilà que maintenant, le parti Iniciativa per Catalunya Verds (ICV) a lancé une proposition auprès du gouvernement catalan. Le parti ne souhaite pas une fin des grid girls sur les événements se déroulant sur son circuit, F1 comprise. Mais, elle souhaite l'instauration de certains codes.

"Le rôle que jouent les filles de la grille aujourd'hui sur le Circuit de Catalunya n'est pas adapté au 21ème siècle, une société qui vise à être moderne et égalitaire'', a déclaré Jordi Manils, membre du parti ICV, à la station de radio Cadena Ser Catalunya.

Un sujet controversé

Si le sujet des grid girls fait autant parlé, deux discours s'opposent. Lors d'un entretien entre les rédactrices de France Racing et Nina Rochette, rédactrice sur Formula Rapida, le sujet a été abordé. "En WEC, ils ont enlevé les grid girls. Par contre, en DTM, il y a une culture de la grid girl qui est forte. Elles sont dans des combinaisons jaune fluo pour la Deutsche Post. Il y a durant le week-end 2 ou 3 photos shoot où on peut se prendre en photo avec les grid girls. Lorsqu’on voit les tweets faits par le community manager du DTM, la façon dont sont montrées les femmes…'', déclarait cette dernière.

Mais, au-delà de l'image, il ne faut pas oublier que c'est un emploi. Rencontrée par France Racing lors d'un meeting au Castellet, Aurélie nous a donné des détails sur son emploi. "Pour les deux jours [BlancPain GT Series 2016 au circuit Paul Ricard] j’ai été payée un peu moins de 100€ [SMIC horaire + 10% congés payés + paniers repas si besoin].'', nous expliquait-elle.

Une autre grid girl, rencontrée par El País, s'explique aussi sur cet emploi. "Ils ne me défendent pas en tant que femme, ils me retirent du travail. Toutes les filles ici sont conscientes de ce que nous faisons ici et pourquoi nous sommes ici. Nous avons signé un contrat décrivant les conditions et nous savons quel uniforme nous devons porter. Nous savons ce que nous allons faire et combien de jours nous allons travailler. Ils nous payent pour travailler. Nous ne sommes pas ici pour nous étaler, c'est ce que la proposition insinue'', explique Grace Barroso, un modèle professionnel de 31 ans.