Kenny Foray, champion de France de Superbike en 2017 et vainqueur du dernier Bol d'Or, va courir la première saison de MotoE. 

Qu’est-ce qui vous a poussé à participer à la première saison de MotoE ?
Dans un premier temps la curiosité. Quand j’ai pris connaissance du championnat, je me suis renseigné sur ce que ça allait être, en prenant contact avec les personnes qui allaient rouler, dont Hervé. Puis c’est quelque chose de nouveau. Quand on voit comment ça marche pour la Formule E, on se dit pourquoi pas. Ça peut être quelque chose de nouveau. Donc des prises de contact plus liées à la curiosité qu’autres choses.

Comment s’est passé le premier contact avec Hervé Poncharal de Tech 3 ?
Je l’ai appelé relativement tôt. Je pense que je l’ai contacté, il y a un an. C’était très tôt par rapport à ce qu’il pouvait se passer. Donc dans les premiers temps, c’était « oui ok, on va le faire, mais on ne sait pas trop encore comment ça va se passer ». Au fur et à mesure, on est resté en contact, il a suivi mes courses, ça s’est fait naturellement.

Ce n’était que pour la Moto E ou il y eu un contact sur une autre catégorie ?
Non non, c’était que pour la Moto E. C’est une personne que je connaissais depuis longtemps, quand mon père faisait les Grands Prix. On se connaissait de vue, on savait qui était l’un l’autre, mais sans jamais vraiment se parler. Donc on a fait connaissance, c’était très naturel.

Vous avez déjà fait un essai sur cette motoE ?
Pas du tout, à la fin du mois de novembre.

N’avez-vous pas peur de la différence entre ce que vous vivez en France avec la Superbike et avec la MotoE qui aura une plus grosse propulsion ?
En fait c’est ça le plus intéressant, cette inconnue. Je ne sais pas comment ça va se passer, comment je vais réagir à cette moto. Je crois que c’est ce qui m’attire le plus. On ne sait pas du tout où on va. Je suis bien expérimenté déjà dans la discipline, et d’avoir un défi comme ça, c’est génial. Déjà, le fait d’être l’un des premiers, parmi tous les pilotes de ce championnat, c’est cool. Mais c’est aussi un risque. Quand on fait ce genre de choix, il faut avoir une bonne capacité d’adaptation. Aujourd’hui, je n’y vois que du positif. Mon but n’était pas d’aller en MotoGP mais de découvrir quelque chose d’autre. D’intégrer une équipe comme Tech3, ça me rend fier. Je n’ai pas d’espérance en particulier. L’objectif principal reste l’endurance. Ça va être une découverte, je vais me donner à fond comme à chaque fois.