Nous sommes en juin 1988, l'équipe WM rencontre des difficultés financières et vit sûrement ses dernières 24 heures du Mans.

Cette année là, il fallait marquer les esprits. Et pour cela, il n'y a rien de mieux que de gagner la course. Mais rencontrant des problèmes mécaniques récurrents, WM se consacre donc à un autre défi... le record de vitesse sur le circuit de la Sarthe, alors détenu par Porsche et sa monstrueuse 917.

WM P88

© Artcurial / Heuliez

Une course perdue d'avance

Pour WM, les années se suivent et se ressemblent. Chaque année, les voitures françaises cassent, ou abandonnent dans des accidents. Peu sont les WM à avoir vu l'arrivée des 24 Heures du Mans. L'année 1988 ne marquera qu'un abandon de plus pour l'équipe qui rencontre des problèmes mécaniques dès le début de la course.

Sachant que tout est perdu l'équipe demande donc à Roger Dorchy, le pilote à bord, de pousser le prototype à son maximum. Il est alors 20h. A 20h19, nous apprenons que la WM P88 du français Roger Dorchy, dans un ultime effort, a été enregistrée à 405 km/h dans la ligne droite des Hunaudières, à l'époque dépourvue de chicanes. L'histoire voudra que ce soit le dernier fait d'armes important de WM, les deux voitures engagées abandonnant plus tard.

 

WM P88

© Artcurial / Heuliez

Le clap de fin pour WM

Le record de vitesse, marquera la fin d'une aventure. L'aventure de Welter et Meunier, deux amoureux du sport automobile. Une belle histoire fortement marquée par le soutien de Peugeot.

Si les WM ont rarement terminé la course, elles restent néanmoins gravées dans l'histoire du Mans, notamment grâce au record de l'année 1988. Un record qui restera à jamais dans les mémoires de tous ceux qui y ont contribué, comme de ceux qui y ont assisté.