Aurélie Maingre, une française qui poursuit son rêve en Formula Woman

Aurélie Maingre, tout juste quarantenaire, se retrouve parmi les cinquante dernières femmes participant au Formula Woman. Elle met toutes les chances de son côté pour être parmi les six gagnantes finales.

Formula Woman en Angleterre, l'association M4W en France, promeuvent l'accès des femmes au sport auto. Ce dont souhaite bénéficier Aurélie Maingre dont le rêve de piloter paraissait auparavant impossible.

Une opportunité de faire vraiment ce qu'elle aime

Aurélie Maingre a toujours été attirée par le sport automobile.

Mes parents étaient motards. Gamine, je regardais avec mon père les différentes épreuves à la télé. A l'âge de 12 ans je voulais déjà conduire. Mais le sport automobile m'a toujours paru inaccessible pour moi et j'ai enfoui ça.

Ce n'est que bien plus tard, lors d'un stage de développement personnel que la jeune femme prend pleinement conscience de sa passion.

Il fallait dessiner quelque chose sur un tableau des rêves. J'ai mis une voiture de rallye !

C'est en vivant en Australie, avec son compagnon d'alors qu'elle va connaître ses premières émotions de course. « Il avait fait des rallyes en Italie. On a acheté une Mitsubishi, il m'a initiée au copilotage et nous avons fait deux rallyes sprint pour nous entraîner. Notre objectif était d'aller faire des rallyes en Italie ».

Le couple rentre en Europe et participe en Italie au San Remo, au Rallye d'Alba et à celui de la Lanterne. Puis Aurélie Maingre décide seule de rester en Europe et rentre en France voici deux ans. Elle partage son activité entre comptabilité et coaching en bien-être, mais la passion est toujours là...

J'ai vu une pub de Formula Woman sur Instagram et je me suis inscrite. Je n'y croyais pas beaucoup au début, mais j'ai trouvé que c'était une opportunité de me lancer et de faire vraiment ce que j'aime.

Voilà comment Aurélie Maingre s'est retrouvée à passer en novembre dernier les sélections du Formula Woman en Angleterre sur le circuit de Bedford. A travers sa voix douce, on sent chez elle une grande détermination.

Moi qui ai toujours été passionnée par le sport automobile, je ne restais plus en mode spectatrice, j'avais un objectif concret.

Et c'est ainsi que dès son inscription, Aurélie Maingre a pris des cours sur circuit, s'est entraînée physiquement, mentalement, et a également investi dans un simulateur. Tout cela pour se donner le maximum de chances de bien figurer aux cinq épreuves proposées aux 900 candidates, toutes débutantes ou peu expérimentées, venues du monde entier.

Toutes ont dû enchaîner une épreuve média (parler devant une caméra), de fitness, écrite sur la théorie du pilotage et sur piste au volant d'une Vauxhall Corsa-e. Pour cette dernière, il ne s'agit pas encore de faire des temps mais de tester la capacité de compréhension des concurrentes à respecter les instructions données tout en ayant une dynamique de pilotage.

Parmi les cinquante candidates ayant réussi cette première sélection, Aurélie Maingre a eu la joie de se retrouver sur la liste, avec une seule autre française. Un retour est donc prévu pour elle à Bedford les 2 et 3 mars prochain ; il s'agit donc de mettre les bouchées doubles !

Elle a notamment pu décrocher un premier sponsoring avec Extrem Cars Events, école de pilotage itinérante, qui lui finance une journée complète de coaching. Les épreuves porteront sur les performances mentales (prise de décision, mémoire), les réflexes, les relations aux médias, les aptitudes au volant sur piste comme sur simulateur.

Seules quinze femmes sortiront de ces épreuves, puis dix à l'issue d'une nouvelle série. Ces dernières se départageront enfin sur une McLaren 570S GT4 pour que six d'entre elles disputent la saison 2022 en UK Cup Championship au volant d'une McLaren (trois par voiture).

A la question de savoir ce qu'elle fera si elle n'est pas dans les six, Aurélie Maingre répond sans hésiter.

Je continuerai à m'entraîner afin d'intégrer une équipe.

Elle a déjà contacté la journaliste Marianne Alais, qui est présidente de l'association M4W (Motorsport for women) dont le but est de rendre accessible le sport auto aux femmes, qu'elles soient mécaniciennes, ingénieurs, directrices d'équipe ou pilotes, afin qu'elles accomplissent leur rêve. C'est ce qu'Aurélie Maingre retient avant tout de sa propre expérience :

C'est le message que je veux faire passer, le rêve est possible pour toute femme ! Si elle a un objectif et la motivation, les opportunités se présentent et on peut y arriver, tout en se faisant plaisir quel que soit l'âge !

Alain Lepigeon

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