En 2020, la crise sanitaire, causée par la Covid-19, provoque un séisme dans le monde entier.

Confinement, restrictions, Pass Sanitaire… Autant de contraintes que subissent les divers professionnels depuis le début de la crise sanitaire. Et le Circuit Paul Ricard n’en fait pas exception. Pourtant, le circuit est parvenu à gérer la situation, accueillant depuis quelques mois du public sur ses évènements.

"Nous avons géré la crise sanitaire en deux temps. La première phase, qui correspond à la première année avec un confinement dur, la fermeture des installations qui nous a empêché d'exploiter n'a pas été simple. Mais les aides de l'Etat ont été au rendez-vous. Economiquement, l'activité partielle a évité le pire et la sur-demande lorsque nous avons pu rouvrir la piste a permis de garder un niveau d'activité très correct."

"Pour la seconde phase, en 2021, les choses sont légèrement différentes. Nous avons réussi, en 2020, à repartir très vite parce que nous nous sommes battus aux côtés du groupement des professionnels des sports mécaniques, aux côtés des Fédérations, aux côtés du Ministère des Sports. Nous nous sommes battus pour avoir le droit de travailler et grâce à un protocole sanitaire strict, de ne pas prendre de risques et de rouvrir nos activités", déclare Stéphane Clair dans une interview accordée à France Racing.

Deux limites en 2021

2021 semble une année différente pour le Circuit Paul Ricard. Pourtant, des contraintes restent présentes.

"Nous avons eu deux limites. La première est la fermeture des frontières. Les personnes venant de l’étranger ont eu du mal à nous rejoindre, ce qui a entraîné des difficultés. Si un organisateur ne venait pas, nous le remplacions par un événement qui avait la possibilité de venir, malgré les conditions à respecter comme les quarantaines, les vaccinations… Nous avons bien travaillé de ce côté-là."

"Ce qui a été le plus compliqué, ça a été l’accueil du public. Finalement, jusqu'au Grand Prix de France Historique, nous n’avons pas revu le public. C'était un point important de notre activité. Il a fallu remettre en route quelque chose. Il a fallu apprendre à faire sans."

"Maintenant, il faut remettre en route, progressivement, les choses, avec les difficultés du Pass Sanitaire au tout début. Nous avons accueilli la première manifestation sportive en France sur ce point, avec le Grand Prix de France Historique. Nous avons appris à la gérer. Le Grand Prix de France F1 nous a donné un autre modèle, avec une jauge. Le Bol d'Or, sans jauge, nous a remis sur le traitement plus classique du public."

"On va dire que c'est une année expérimentale pour tout ça, mais une année riche en jours de roulage, en nombre de compétitions. La crise n'a pas eu beaucoup d'effet sur nous cette année", explique Stéphane Clair.

La confiance des organisateurs

Le Circuit Paul Ricard accueille de nombreuses compétitions, que ce soit en auto avec la F1, le championnat de France FFSA GT ; en moto avec le Bol d’Or ou d’autres compétitions comme le Grand Prix Camions. Les organisateurs vouent une fidélité absolue à la piste varoise.

"Aujourd'hui, sur l'ensemble des organisateurs, nous avons une fidélité absolue, à tel point que cette année, nous ne signons plus des contrats pour une année mais pour trois années de manière à leur garantir le fait qu'ils puissent rouler chez nous. C'est formidablement intéressant pour tout le monde. C'est à la fois intéressant pour nous en tant que circuit, parce que nous avons une visibilité et nous avons moins d'inquiétude en l'avenir. Pour les organisateurs, c'est pour eux la garantie qu'ils peuvent noter dans leur calendrier et installer ce dernier d'une manière plus pérenne."

"Nous le voyons aujourd'hui la difficulté qu'a la F1 à faire un calendrier. Elle vient du fait qu'il n'y a plus aucune certitude. C’est compliqué et quand on trouve des bases solides, on essaye de les conserver. Le Circuit Paul Ricard, c'est une valeur refuge, pour un organisateur. Nous avons montré que, pendant toute la période de crise, nous avons su rester ouvert, à quelques semaines près. Nous avons su mettre en place les protocoles qui étaient demandés. Nous avons su également s'adapter pour continuer à accueillir du public."

"Aujourd'hui, avoir une date au Circuit Paul Ricard, c'est important pour les organisateurs", souligne le directeur général du circuit.