À l’approche de la première édition du Dakar en Arabie Saoudite, les derniers préparatifs consistent à accueillir les pilotes et équipages pour trois jours de vérifications techniques et administratives.
Le rallye a été invité à s’installer dans le complexe du stade du Roi Abdallah, également surnommé « le bijou », en lisière de Jeddah, la deuxième ville du pays. Parmi les nouveaux venus sur le Dakar, les pilotes du cru font logiquement leur apparition en nombre, avec des prétentions et des moyens variés… mais tous avec l’avantage du terrain.
Première édition du Dakar en Arabie Saoudite
S’il est encore en route vers le Moyen-Orient, un autre débutant s’est annoncé aujourd'hui sur le rallye : l’explorateur Mike Horn, tout juste sauvé des glaces de l’Arctique, sera au départ en tant que copilote de Cyril Despres, lancé à la conquête du titre dans la catégorie SSV.
Tous les chemins mènent à Jeddah
Depuis quelques jours, Jeddah, son port et son aéroport vivent au rythme du Dakar. Les pilotes et copilotes, précédés ou accompagnés de leurs équipes d’assistance ont par exemple investi les docks depuis hier matin pour récupérer leurs véhicules. La séparation datait de plus de deux mois pour les Sud-Américains, dont les autos, motos et quads étaient embarqués dans trois cargos partis de Lima, de Santiago et de Buenos Aires.
La Péruvienne Fernanda Kanno entre autres, qui avait pris soin d’arriver en Arabie Saoudite avec quelques jours d’avance pour encaisser le décalage horaire, a vécu des retrouvailles émouvantes avec son Toyota Land Cruiser sous le soleil saoudien. La plus grosse cargaison a navigué une dizaine de jours en provenance de Marseille, à bord du Jolly Paladio, avec l’ensemble des véhicules européens (course, assistance, organisation).
Une partie des concurrents asiatiques et sud-africains avaient quant à eux choisi la voie des airs et ont pu s’acquitter de leurs formalités douanières à l’aéroport, tandis que les plus proches voisins des pays du Golfe arabique ont commencé à sillonner les routes pour rejoindre Jeddah. C’est précisément sur le parc de déchargement situé sur la corniche à proximité du Dakar Village que sont allés stationner tous les véhicules… en attendant de passer véritablement à l’action.
Saoudiens du Dakar, le rêve à domicile
Douze véhicules seront pilotés par des Saoudiens cette année, ce qui constitue naturellement un record pour le pays, déjà représenté à plusieurs reprises dans les hautes sphères par Yazeed Al Rajhi, mais qui devrait cette fois-ci se retrouver impliqué à tous les niveaux du classement et dans toutes les catégories.
Si Yasir Seaidan, qui a déjà manœuvré avec talent dans la catégorie T2 en 2016 (39e / 3e T2), aura peut-être des options pour se rapprocher du Top 10 au volant d’une Mini, ce ne sera certainement pas le cas de Mohammed Al Twijri.
Bien qu’il participe à une douzaine de rallyes chaque année, il a lui-même conçu et préparé son 4x4 sur une base de Toyota et escompte surtout boucler le rallye dans son intégralité : « Cela fait 5 ans que je travaille dessus, que j’apporte des améliorations après chaque course. Lorsque j’ai appris que le Dakar se tiendrait en Arabie Saoudite, j’ai eu l’impression que c’était un rêve qui venait à moi ».
Ibrahim Al Muhna cultive la même philosophie, avec quelques dizaines de milliers de kilomètres de plus au compteur et embarqué pour sa part dans un camion : « J’ai participé à 138 rallyes, au Moyen-Orient et en Afrique du nord, et je les ai tous terminés. La plupart du temps c’était en voiture, mais ce sera tout de même mon 10e rallye en camion. Je suis optimiste, donc je me donne 100 % de chances de voir l’arrivée ».
L’unique motard saoudien engagé sur le Dakar, Mishal Alghuneim, se montre un peu plus mesuré, à la fois conscient de la responsabilité qu’il porte et de la difficulté de son défi : « Je viens de remporter le titre de champion d’Arabie Saoudite et ça me donne de la confiance, mais c’est la première course sur laquelle je ne viens pas pour performer… juste pour finir ».
Communiqué de presse