Le Dakar, et précédemment Paris-Dakar, a célébré ses 40 ans en 2018. Avec un peu de chauvinisme, revenons sur les 7 victoires de Peugeot au Dakar.
L’aventure débute en 1977. Thierry Sabine se perd en moto dans le désert de Libye au cours du rallye Abidjan - Nice. « Sauvé des sables » in extremis, il rentre en France subjugué par ces paysages féeriques. Il se promet alors de faire partager cette découverte à un maximum de personnes et n’aura plus qu’un objectif : emmener une majorité de gens dans cette immensité de sable.
40 ans de Dakar
Il imagine ainsi un parcours extraordinaire partant d’Europe. Le tracé rejoindrait ensuite Alger, puis traverserait Agadez pour enfin s’achever à Dakar. Le projet se concrétise rapidement. Le Paris-Dakar s’ouvre sur un monde inconnu, dans lequel son créateur, Thierry Sabine, apparaît comme un véritable pionnier.
Son credo sera alors : « Un défi pour ceux qui partent. Du rêve pour ceux qui restent. » L’Afrique, continent aux multiples facettes, propose en effet cet élixir parfait mélangeant rêve et compétition. Le 26 décembre 1978, s’élance ainsi de la place du Trocadéro le premier Paris-Dakar. Voilà près de quarante ans…
1987 : la première de Peugeot
Le rallye survit à Thierry Sabine et Gilbert, son père, reprend les rênes avec l’aide du duo Verdoy-Metge. Le Dakar ne cesse pas pour autant d’évoluer. Peugeot décide en effet de se lancer dans l’aventure du Dakar et décroche le gros lot pour sa première participation. Ari Vatanen et Bernard Giroux l’emportent en effet chez les autos. Côté motos, la bataille fait rage entre Hubert Auriol, Cyril Neveu et Gaston Rahier. Proche de la victoire, Hubert Auriol est victime d’une terrible chute et se brise les deux chevilles. Il est contraint à l’abandon et laisse la victoire à Cyril Neveu. Et de cinq pour Cyril !
1988 : record d'affluence, Peugeot parmi 603 participants !
Record battu ! Cette année, le nombre des participants dépasse la barre des 600. Exactement 603 véhicules sont au départ de Versailles : 183 motos, 311 autos et 109 camions. De bon augure, ce chiffre coïncide également avec le dixième anniversaire du Paris-Dakar. Une centaine de concurrents abandonnent prématurément la course car le parcours de la première étape algérienne d’El Oued est particulièrement ardu. Mais cette dixième édition est marquée par un coup de théâtre. Ari Vatanen a perdu sa Peugeot 405 T16 ! Il finit par la retrouver, mais trop tard. Le Finlandais est mis hors course par les commissaires. Mais Peugeot, pour sa deuxième participation, se console rapidement : le duo Kankkunen/Pironen obtient le sacre. Chez les motos, Edi Orioli (Honda) sort victorieux de son duel avec l’Italien Picco (Yamaha).
1989 : Peugeot triple la mise et bonjour Monsieur Peterhansel
Le rallye fait connaissance avec un nouveau pays, la Libye, mais aussi et surtout avec un jeune pilote, Stéphane Peterhansel. Ce dernier frappe fort pour sa seconde participation, terminant à la quatrième place sur sa Yamaha. Gilles Lalay triomphe en moto tandis qu’Ari Vatanen prend sa revanche au volant de sa 405 T16. Le nombre de concurrents parvenus jusqu’à l’arrivée dépasse tous les records (209 sur 473).
1990 : Au-Revoir Dakar, Peugeot file vers Le Mans
Le départ s’effectue cette fois de La Défense. Le nombre de concurrents est en baisse : 465 participants. De retour en Libye, les concurrents retrouvent un désert, certes sublime, mais parsemé de pièges : « Le désert, la nuit, c’est toujours impressionnant. Tu n’entends rien, le vide absolu » (Stéphane Peterhansel). Les motards, seuls au milieu de cette immensité désertique, n’en perçoivent parfois plus la beauté. Dès la deuxième étape, l’équipe Mitsubishi se fait devancer par Peugeot. Emmenée par le duo Vatanen/Berglund, la marque française s’adjuge les trois premières places du général. Cette belle performance clôt d’ailleurs son implication dans les rallyes-raids. Le constructeur est à présent attiré par le Championnat du Monde des voitures de sport. Chez les motos, Edi Orioli prend la tête du classement général avec sa Cagiva et offre une première victoire à la marque italienne. Cette année-là, Hubert Auriol continue d’innover avec son buggy monoplace.
2016 : Peugeot mieux préparée qu'en 2015
Le parcours du Dakar 2016 a été bouclé par 218 véhicules (84 motos, 23 quads, 67 autos et 44 camions) sur 347 partants à Buenos Aires. Cette édition s’est achevée à Rosario sur la victoire de Stéphane Peterhansel en auto, qui remporte au volant de la Peugeot 2008 DKR l’épreuve pour la 12e fois en égalant en voiture le record de 6 titres qu’il détient à moto. Nasser Al Attiyah dans sa Mini et Giniel De Villiers en Toyota Hilux complètent le podium. La course motos est quant à elle remportée pour la première fois par un Australien, Toby Price, auteur d’un sans-faute pour sa deuxième participation au Dakar. Le changement de génération est acté dans la catégorie, avec 5 nouveaux venus dans le Top 10 final. Ce sont en revanche des revenants qui se sont imposés en quad, puisque le duo des frères Patronelli a survolé les débats, Marcos en tête. Gerard De Rooy s’impose pour la deuxième fois sur le Dakar en camions, après son succès de 2012.
2017 : un podium 100 % Peugeot
97 motos, 22 quads, 63 autos (dont 5 SSV) et 38 camions, soit 220 véhicules sur les 318 partis d’Asunción au Paraguay le 2 janvier 2017, ont atteint le podium final de Buenos Aires en Argentine. Sur cette 39e édition du Dakar, marquée par un long séjour au-delà des 3 500 mètres d’altitude sur l’Altiplano bolivien, Stéphane Peterhansel est sorti vainqueur d’un duel final avec Sébastien Loeb, tandis que son autre coéquipier Cyril Despres complète dans la catégorie auto un podium 100 % Peugeot. C’est en revanche un nouveau venu au palmarès, Sam Sunderland, qui signe à moto la première victoire d’un pilote britannique sur le Dakar, devant l’Autrichien Matthias Walkner et l’Espagnol Gerard Farres. Les pilotes russes s’imposent en quad, avec Sergey Karyakin, et en camion avec le retour en force des Kamaz menés par Eduard Nikolaev, déjà vainqueur en 2013.
2018 : Peugeot se retire du Dakar sur une victoire
Pour la 40ème édition du Dakar, la Direction de Course réalisa un parcours techniquement éprouvant. Le Team Peugeot Total y emmena 4 buggys 3008DKR Maxi dans le but d'y décrocher la victoire. Stéphane Peterhansel participait certainement à son dernier Dakar, et souhaitait la victoire. Sébastien Loeb en espérait tout autant, lui qui ne reviendra sans doute plus sur l'épreuve mythique. Cyril Despres ayant connu des soucis le relégant loin au classement, c'est Carlos Sainz qui s'impose et double la mise pour son propre palmarès.
"Le retour au Pérou, pour un séjour plus long qu’en 2012 et en 2013, nous a ouvert la possibilité d’explorer des secteurs encore inconnus, de façon à goûter à tous les sables du pays et de lancer le Dakar sur des bases élevées. Exigeante sur le plan physique, somptueuse en termes de paysage, la séquence bolivienne longera les aventuriers dans le registre de l’endurance extrême. Mais il restera encore des tests décisifs à passer en Argentine, où le Dakar atteindra son pic de difficulté, théoriquement sur l’étape de Super Fiambala. C’est là qu’il faudra briller pour triompher à Córdoba.", Marc Coma - Directeur sportif du Dakar.
En 2019, le Dakar est une édition raccourcie et intégralement disputé au Pérou. Le trio Peugeot Sainz / Peterhensel / Despres rempile chez MINI X-raid Team. Sébastien Loeb s'y engage sur une Peugeot 3008 DKR MAXI du team privé PH Sport. En 2020, le Dakar connaîtra sa troisième destination avec le désert de l'Arabie Saoudite, on y verra encore quelques Peugeot 3008 privées, un buggy qui servira même de référence pour le DXX de Romain Dumas qui s'y alignera avec un véhicule entièrement assemblé par RD Limited.
Source : Guide historique du site Dakar.com