Pagenaud : "on a un bel équipage, on est contents de la voiture"

Simon Pagenaud va démarrer sa saison 2022 avec les 24 Heures de Daytona qu'il disputera pour une neuvième fois. Il y retrouvera une Acura DPi avec sa nouvelle équipe Meyer Shank Racing avec laquelle il s'est aussi engagé en IndyCar Series.

Nouveau chapitre de sa carrière professionnelle, Simon Pagenaud change d'environnement en 2022 avec le Meyer Shank Racing, l'équipe codétenue par Mike Shank et Jim Mayer, il y roulera dans le championnat d'Endurance américain, IMSA, et en NTT IndyCar Series après 7 saisons passées dans le Team Penske.

Pagenaud, enfin la victoire à Daytona ?

Simon, comment te sens-tu à l'approche de Daytona ?

Tout va bien, nous sommes en pleine préparation, j'ai eu le temps de bien me préparer physiquement et pendant la saison OFF, j'ai pu rentrer en France. Depuis 2019, je n'avais pas pu revenir auprès des miens, de ma famille. Malheureusement, c'est comme ça, c'est la situation du Covid, mais d'un côté ça nous permet de mieux apprécier ce qu'il nous manque !

Tu repars sur de nouvelles bases pour 2022, nouvelle équipe, nouvelles couleurs, quelles sont tes attentes ?

En effet, j'ai beaucoup de changement en 2022 dans ma carrière. J'arrive dans l'équipe Meyer Shank Racing, j'aurai la n°60 en IndyCar comme en IMSA, et je suis de retour avec Acura. Je dois les débuts de ma carrière grâce à Acura, qui m'avait engagé en 2008 avec Gil de Ferran. Ça a été l'ascendance de ma carrière avec eux, j'ai eu la chance de piloter tous les prototypes Acura depuis.

Pour ce qui est des attentes, en IMSA, on a la BOP (Balance of Performance) qui fait que chaque année, on a un réajustement entre les voitures pour que ce soit très serré au niveau de la compétition. Et cette année, ça semble effectivement très serré entre Acura et Cadillac, mais on va voir, on a de bonnes chances ! On a surtout un très, très bel équipage avec Jarvis, Castroneves et Blomqvist. Tout se passe très bien pour l'instant et il y a une très bonne ambiance dans l'équipe !

C'est une très belle édition cette année, 61 voitures engagées, y a-t-il une peur concernant le trafic ?

Alors la peur, non, on la met de côté (rires !). Mais c'est vrai que le trafic sera important en piste, mais c'est quelque chose que l'on anticipe et que l'on prend en compte. On va régler la voiture en fonction de ça, et ça change un peu la donne.

Il faut s'assurer que la voiture soit vraiment stable sur les zones de freinage pour pouvoir plonger correctement et doubler les GT. Ces GT, elles freinent très tard, donc la façon de faire la course change chaque année. C'est un nombre important de voitures en piste, mais pour nous les pilotes, c'est grisant en terme de pilotage quand il faut doubler un coup à droite, un coup à gauche.

Au niveau de l'équipage, vous avez pu déjà établir un plan de marche ?

On a déjà eu une première séance d'essais le 8 décembre, qui s'était bien passée. On a continué ensuite les réglages que l'on voulait pour le Roar. On a constaté qu'une amélioration était nécessaire sur le train avant, un peu de sous-virage détecté dans le milieu des épingles, on va corriger ça !

Globalement, nous sommes contents de la voiture, on est constants, on est bien sur les fins de relais et on a montré une belle performance. On avait une stratégie une peu agressive sur la quantité de carburant, sur la course qualificative, cela nous a coûté une place, on aurait pu partir troisième (NDLR : ils sont qualifié en 4e position sur la grille de départ des 24 Heures de Daytona).

Te sens-tu plus à l'aise sur les relais de jour ou nocturne ?

Alors c'est intéressant, car le plus complexe à gérer c'est cette transition entre le jour et la nuit et de la nuit vers la clarté. C'est beaucoup plus facile de s'adapter de la nuit vers le jour... que l'inverse !

Le plus dur en fait, c'est de débuter son premier relais de nuit, car on a des repères de freinage de jour qui sont des automatismes, et c'est plus facile de les appliquer quand on fait la transition vers la nuit. Moi, je débuterai mon premier relais de nuit, c'est ce qui rend la tâche difficile, mais j'ai quand même l'expérience nécessaire, ça ne m'inquiète pas trop !

Du coup, pour la stratégie des relais, vous avez adapté en fonction des pilotes ?

Alors c'est ce qui est bien avec Meyer Shank Racing, il y a une vraie ouverture d'esprit envers les pilotes où ils nous demandent si on a besoin de plus rouler en essais, où à tel moment de la course. Donc, il y a une flexibilité qui est assez intéressante avec les ingénieurs. Concernant les stratégies des relais et des pilotes, on a eu cette discussion avec eux après la course de qualification.

Pour le futur, tu commences à regarder le LMDh, l'Hypercar, le WEC, l'IMSA ?

Ma priorité, vous le savez, c'est l'IndyCar, donc avec Meyer Shank Racing on débute un nouveau cycle avec l'objectif de faire de l'équipe un Top Team. On veut gagner des championnats ensemble et bien sûr, à nouveau l'Indy 500. C'est mon nouveau rôle dans cette équipe !

Mais c'est vrai que le nouveau règlement de l'Endurance est très intéressant, avec les LMDh et les Hypercars et très honnêtement, j'ai une très forte envie de revenir au Mans et de pouvoir me battre pour la victoire, ce n'est un secret pour personne ! Il y a des choses intéressantes qui vont se produire pour le futur de l'Endurance, mais à l'heure actuelle, je ne sais pas de quoi demain sera fait, mais j'essaie de placer mes pions pour revenir au Mans.

As-tu remarqué que pour cette 60e édition du Daytona, tu as aussi le 60 sur ta voiture ?

On croise les doigts, j'espère (rires !). J'espère que ça sera le porte-bonheur ! Mais c'est clair que pour gagner au Mans, à Indianapolis ou Daytona, il faut un peu du facteur chance. Il faut évidemment tout bien faire, exécuter les tâches sans faute, et faire en sorte que le plan se déroule sans encombre, mais c'est vrai qu'il faut quand même un petit peu de chance !

Gaël Angleviel

Mon aventure avec les sports mécaniques commence au Monte-Carlo 1987. De rédacteur à auteur, l'écriture est le moteur de ma passion.

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