Quand on est un membre de la famille Robert et que l'on habite Le Mans, difficile de rester éloigné du sport automobile. Antoine Robert est tombé dedans, bien aidé par son père Lionel, multiple participant aux 24 Heures du Mans.
C'est à Lédenon dans le cadre de la seconde manche du Trophée Tourisme Endurance que nous avons rencontré Antoine Robert.
Antoine Robert, l'endurance par héritage
Antoine, tu as débuté ta saison par l'Ultimate Cup Series à Estoril au Portugal, que s'est-il passé la-bas ?
J'étais engagé dans deux catégories, la Speed Euroseries by Ultimate Cup Series pour les CN et également en Challenge Proto (LMP3). Concernant la LMP3, malheureusement nous avons dû abandonner pendant la course à cause du démarreur. Impossible de le réparer ou le changer, le timing est trop court. Nous avons dû nous rendre à l'évidence et abandonner la course.
Quant au programme sur le CN, ce n'était pas prévu à la base, mais n'ayant pas pu prendre mon relais en LMP3, j'ai pu me rattraper lors de cette course. Et au final on termine la course second avec le meilleur tour en course, donc c'est bien, j'ai pris du plaisir.
Ensuite, ce fut la manche de Dijon, tu as pu prendre ta revanche ?
Oui, j'étais engagé chez DB Autosport, avec mon père et Hugo (Carini) on termine sur le podium, second à 55" du vainqueur. On perd la victoire pour pas grande chose, un Full Course Yellow, ce sont les aléas de la course, sinon, on avait le rythme pour s'imposer.
En CN, on a réussi à s'imposer sur cette course d'endurance avec mon père avec 2 tours d'avance sur nos plus proches adversaires, donc ce fut un beau meeting dans l'ensemble.
Et pourquoi nous te retrouvons ici en TTE à Lédenon ?
Ici avec ASP Racing, nous roulons à nouveau sur la Norma M20FC, je réponds présent pour l'équipe car ils sont en tête de leur catégorie pour l'instant, donc on vient les aider. Moi, ça me permet d'avoir encore plus de roulage et puis je suis content de revenir à Lédenon, j'y ai gagné il y a deux ans en Monoplace Historique.
Allons-nous te revoir pour d'autres piges en TTE ?
Pourquoi pas, tout dépend de nos disponibilités, je sais que le final du TTE se déroule au Mans, chez moi, donc celle-ci j'aimerai bien la disputer. M'y engager en Proto, ce serait bien, mais pourquoi pas s'essayer aux Berlines, aux GT. Pour l'instant, je suis content du meeting de Lédenon, les essais se sont bien déroulés, je reste confiant pour la course. (Antoine Robert gagnera en effet la course d'endurance de 3 heures sur sa Norma avec son coéquipier J-M. Alaphilippe).
Ton père est pilote et à tes côtés, quel atout est-il pour ta carrière ?
Il n'est pas seulement pilote mais il est également coach, il m'a beaucoup appris, si je suis ici c'est grâce à lui. Il m'a appris à gérer le stress, la concentration donc c'est forcément un atout car sans lui j'aurai peut-être fait de la course mais pas à ce niveau-là. Aujourd'hui je roule en LMP3, pour moi c'était presque inespéré il y a encore deux ans.
Finalement c'est une évidence que notre relation soit celle-ci, c'est le meilleur scénario, mon père compte beaucoup pour moi, il a fait 8 fois les 24 Heures du Mans, donc j'espère marcher dans ses pas. Il sait comment on gagne des courses, parce qu'elles ne se gagnent pas uniquement sur la piste, c'est aussi dans les stands donc son point de vue est très important.
Tu roules en LMP3 aujourd'hui, quel délai te donnes-tu pour accéder à l'étape supérieure ?
Tout sera conditionner avec les budgets que l'on va pouvoir décrocher, mais bien sûr la LMP2 c'est mon rêve et surtout les 24 Heures du Mans. J'ai eu des contacts avec une écurie qui roule déjà au Mans et j'espère vraiment que l'on va pouvoir concrétiser ces discussions car je touche du bout des doigts mon rêve. Mais je me sens prêt, le plus rapidement possible sera le mieux, si on peut y être en 2020 ce serait le top. L'idéal, et encore une fois c'est conditionné avec le budget disponible, l'idéal serait une saison en ELMS avant de s'attaquer au Mans.
Antoine Robert, un nom à retenir
Retenez bien ce nom, Antoine Robert, un jeune coaché par son père et déjà doté d'un talent certain, il roule en LMP3 et gagne des courses. La relève est là et ce jeune ne demande qu'à prouver qu'il peut réussir si les portes des catégories devant lui s'ouvrent, aidé par les généreux soutiens et sponsors qui voudront bien l'accompagner. Pour la petite anecdote, le dernier pilote Sarthois, comme lui, promu à l'international était un certain... Sébastien Bourdais.