L'ultime préparation avant les qualifications s'est déroulée vendredi matin, dans des conditions de piste plutôt fraîches. Les deux Cadillac ont suivi la Ferrari N°50 durant ces EL3, marquant un retour dans le coup des protos américains.
Contrairement aux séances 1 et 2, il n'y avait qu'une heure à disposition durant les essais libres 3. Tout le monde s'est rué sur la piste pour avoir le plus de roulage possible.
Les Ferrari ont d'entrée claqué des chronos assez significatifs : Antonio Fuoco, sur la N°50, a pris la première référence en 2'00"596. L'hypothèse de passer sous les deux minutes n'en était désormais plus une, lors des qualifications. Fuoco, en continuant d'attaquer, a même fait un tout droit au freinage des combes.
En LMGT3, une autre Ferrari, la N°21 du Vista AF Corse, a confirmé les très bonnes dispositions des 296 GT3, alors même que la BoP ne lui était pas favorable. Après un quart d'heure, c'était la seule voiture à rouler plus vite que lors des EL2, en 2'17"831, grâce au gentleman driver français François Hériau..
La Toyota N°8 de Rio Hirakawa s'est montrée bien capricieuse après 19 minutes de séance : la GR010, en mordant un vibreur aux Combes, a chassé de l'arrière. Le Japonais a pu repartir.
A l'heure de conclure la première moitié de course, la Ferrari N°50 était toujours en tête, devançant la BMW N°20 de Robin Frinjs, à seulement huit millièmes, et deux surprenantes Cadillac, aux 3e et 4e places. La classe LMGT3 était toujours menée par la Ferrari N°21, mais la Ford N°88 de chez Proton veillait au grain au 2e rang, à trois dixièmes.
Une séance plus calme qui sourit à Cadillac
DPPI/FIA WEC
Ces EL3 n'ont pas été marqué par les accidents, comme hier, et tout le monde a pu dérouler son plan de travail comme prévu. James Calado, sur la Ferrari N°51, a d'ailleurs été sommé par son ingénieur de surveiller la dégradation des pneumatiques. C'était somme toute le travail de toutes les équipes, avant d'éventuellement repartir à la chasse au chrono dans les dernières minutes.
Sur son Aston Martin N°009, Marco Sorensen a fait son petit bonhomme de chemin à la 11e place : le prototype, débutant dans la classe reine, roulait déjà plus vite que la pole de l'an dernier. Les voitures anglaises semblent alors plutôt bien nées, en dépit du retard à combler sur la concurrence.
Les voitures françaises étaient relativement discrètes : la Peugeot N°93 était 6e à 20 minutes du terme, la N°94 seulement 14e. Les Alpine étaient moins espacées l'une de l'autre, avec une N°35 passant enfin devant la N°36 (10e et 12e).
En LMGT3, les Lexus d'Akkodis restaient bien placées aux 3e et 5e places pour les N°87 et N°78, à ce stade de la séance. Seul le Top 3 était regroupé dans la même seconde : les écarts étaient abyssaux avec le reste du peloton.
Un peu plus tard, la BMW N°20 (créditée du 2e chrono) a vu son tour être annulé, alors que Robin Frinjs avait placé sa voiture à huit millièmes de la Ferrari de tête. Les deux Cadillac ont alors hérité des deux dernières places du Top 3, seule zone du classement sous la barre des 2'01".
La séance s'est terminée sur une image qui aurait pu être terrifiante : dans la descente de l'Eau rouge, juste avant le Raidillon, la BMW N°46 d'Ahmad Al Harty a fermé la trajectoire à la Ferrari N°51, qui arrivait à pleine viresse : les deux voitures se sont touchées et un énorme crash a été évité.
La Ferrari N°50 a tout de même signé le meilleur temps devant les deux Cadillac. En LMGT3, la Ferrari N°21 a gardé la main devant la Ford N°88 et la Lexus N°87. Les qualifications auront lieu à 15 h.