Les trois Ferrari ont verrouillé les trois premières places des 6 Heures de Spa, avec la N°50 qui signe sa première pole depuis le début de saison. La Peugeot N°94 s'est classée à une brillante 4e place, tandis que Lexus s'élancera en tête de la catégorie LMGT3.

Les LMGT3 ont ouvert le bal des qualifications sous un soleil magnifique. Cette phase qualificative à l'Hyperpole a démarré par plusieurs tours de chauffe et les premières vraies références sont tombées alors que sept minutes étaient tombées.

La Porsche N°92 chez Manthey, pilotée par Ryan Hardwick, a signé d'entrée un 2'19"265. Il convient de rappeler que cette première phase des qualifications est confiée aux pilotes classés Bronze, qui passeront ensuite le relais aux Silver. La Ferrari 296 N°21 de François Hériau a ensuite pris le meilleur, pour 42 millièmes, et confirme que les GT italiennes feront partie des favoris.

Les deux Corvette, les deux McLaren et les deux Mercedes ont été éliminées, de même que la Porsche N°85 des Iron Dames et, surtout, la BMW N°31 du team WRT. Yasser Shahin a perdu ses chances lors d'une excursion dans le bac à graviers.

Lexus prend la pole avec autorité

DPPI/FIA WEC

Seule une demi-seconde a séparé le premier Top 10 des LMGT3, ce qui augurait d'une formidable lutte pour la pole. Les dix voitures qualifiées n'ont pas attendu pour s'élancer, dans ces douze minutes décisives. Ferrari Vista AF Corse était l'équipe à battre. Restait à savoir qui de la N°21 ou de la N°54 allait l'emporter, à moins d'une grosse surprise.

Le premier chrono significatif a été signé par Valentino Rossi en 2'19"753, directement battu par Giammarco Levorato d'une seconde sèche. Les Ford Mustang sont elles aussi très en vue, notamment en battant la pole de Sarah Bovy l'an dernier.

Les temps fondaient comme neige au soleil et Finn Gehrsitz, sur la Lexus N°78, a pris la pole provisoire sous les 2'18". La Lexus N°87, elle, n'était toujours pas partie et n'a pas pu prendre part à cette Hyperpole.

Lexus a eu des frissons jusqu'au bout, lorsqu'Eduardo Barrichello, sur l'Aston Martin N°10 du Spirit of Léman, avait signé le record du 2e secteur. Mais le Brésilien, fils de Rubens, a échoué à deux dixièmes, reléguant les Ford en deuxième ligne. Pour sa dernière saison, la Lexus RCF GT3 signe sa première pole en WEC, pour le plus grand bonheur de l'équipe française Akkodis et de son patron, Jérôme Policand. Cette voiture vieillissante a de très beaux restes !

Les Hypercar en folie pour la pole

DPPI/FIA WEC

La qualification des LMGT3 était un excellent avant-goût de ce qu'allait être la bagarre pour la pole dans la catégorie reine. Ferrari a vu la concurrence lui revenir dessus lors des essais libres : ce n'était pas pour rien que les trois 499P, la N°83 "privée" en premier, se sont présentées en premier au bout de la voie des stands.

Un quart d'heure de "pré-qualifications" était alors à prévoir pour jouer une Hyperpole très disputée. Chacun n'avait qu'une idée en tête : battre l'ogre Ferrari.

Les trois Ferrari ont d'entrée de jeu roulé en 2'00", en s'approchant ainsi de la barre des 1'59" au tour. La Peugeot N°93 de Jean-Eric Vergne a échoué à seulement 29 millièmes, tout en étant gêné par une Cadillac. Très prometteur ! L'Alpine N°35 de Charles Milesi, elle, a pris le 6e temps provisoire à cinq minutes du terme.

De manière tout à fait inédite, les quatre voitures françaises, les Peugeot et les Alpine, sont passées en Hyperpole ! Aucune Porsche et aucune Toyota n'a réussi à se qualifier. Et la BMW N°15 s'est retrouvée "dans la charette" à une frustrante 11e place.

Un pole record pour Ferrari

Deux Cadillac, trois Ferrari, deux Peugeot, deux Alpine et une BMW : voilà l'affiche de l'Hyperpole de la catégorie reine. Les trois voitures transalpines se sont une nouvelle fois présentées en premier dans la pit lane.

Les dix prototypes qualifiés pour cette Hyperpole sont d'abord partis pour deux tours de mise en chauffe avant de lâcher les chevaux. Et une fois les premiers vrais temps tombés, la guerre était déclarée pour les six dernières minutes.

Antonio Fuoco a claqué un 1'59"617 dès le premier tour véritablement lancé. A titre de comparaison, les LMP1, avant qu'elles ne soient régies par la BoP, tournaient en 1'54" jusqu'en 2018.

La Peugeot N°94 de Stoffel Vandoorne a signé le 4e temps, à six dixièmes tout de même de la référence de la Ferrari N°50. La meilleure des Alpine était la N°36, en 6e place, aux mains de Mick Schumacher. La Cadillac N°38 d'Earl Bamber a régalé visuellement par son attaque à la limite.

Le résultat a été scellé : les trois Ferrari partiront aux trois premières places. Mais la grosse surprise est venue de cette Peugeot N°94, qui partira 4e sur la grille, quand la N°93 sera 7e. Les Alpine, elles, se sont classées aux 6e et 9e rangs : il s'agit du meilleur tir groupé des quatre voitures françaises en Hypercar depuis le début de cet âge d'or du WEC. Et nul doute que la course, demain à 14 h, réservera nombre de surprises.