Après quatre saisons en European Le Mans Series, Andrea Pizzitola se retrouve sans volant pour la saison 2020. Confidences avec le pilote originaire de Montpellier.

Il a gagné les 24 Heures du Mans 2018 dans la catégorie LMP2, il a remporté le championnat d’ELMS la même année. Aujourd’hui, Andrea Pizzitola, pilote Gold, se retrouve sans volant.

« La conjoncture actuelle fait que les équipes n’ont pas la possibilité financière de prendre des Gold qui n’amènent pas d’argent. En gagnant le championnat en 2018, je suis passé Gold, ce qui ne me dérangeait pas plus que ça. J’ai trouvé un volant qui m’a rémunéré toute l’année pour rouler avec eux. Pendant l’hiver, en discutant avec quelques équipes, il s’est avéré qu’elles ont privilégié des pilotes avec des budgets», nous explique-t-il. « C’est comme ça, je dois faire avec. Pendant l’hiver, je me suis rendu compte au fur et à mesure des mois qui passaient que ça allait être difficile et que j’allais même me retrouver à pied. J’ai pris la réalité en pleine face au mois de février. »

Plusieurs contacts sans lendemain

Depuis son titre en ELMS avec G-Drive Racing jusqu’à cet hiver, Andrea Pizzitola a eu plusieurs contacts avec des équipes, des contacts qui ont été sans lendemain.

« Depuis 2018, année où j’ai gagné le titre en ELMS, je suis en contact avec une usine pour signer en GT comme pilote officiel. Cette usine n’a pas donné suite en 2018, faute de ventes suffisantes à des teams clients. Ils m’ont rappelé cet hiver pour me faire signer un contrat de cinq ans. Mais pas de nouvelles après que j’aie envoyé le contrat signé », nous souligne-t-il. « J’ai eu des contacts avec plusieurs équipes. Les équipes me connaissent et savent qui je suis. A chaque fois que j’ai eu un contact avec une équipe, ils m’ont dit : ‘désolé Andrea, ça ne va pas le faire parce que j’ai besoin d’un pilote à budget’. »

Au fur et à mesure que l’hiver passait, le pilote montpelliérain se préparait à ne pas courir la saison 2020.

« Pendant l’hiver, je me suis rendu compte au fur et à mesure des mois qui passaient que ça allait être difficile et que j’allais même me retrouver à pied. J’ai pris la réalité en pleine face au mois de février », nous déclare Andrea Pizzitola. « Avec mes parents, on était dégoûté du sport automobile après tout ça. Voyant comment évoluer les choses et la venue de pilotes avec des gros budgets, mon père m’a dit que si début avril, il n’y avait rien, c’était fini. L’idée sur le moment était inenvisageable et inacceptable. Mais, étant à pied, je ne vois pas ce que je peux faire d’autre. Je dois penser à mon avenir. J’ai bientôt 30 ans. »