A l'aube de sa 24ème participation en tant que speaker officiel des 24 Heures du Mans, Bruno Vandestick s'est entretenu avec France Racing pour parler de la 85ème édition de la classique mancelle.
Comment ne pas reconnaître sa voix qui résonne tout autour du circuit, lui qui nous fait vivre chaque instant de course. Bruno est avant tout un passionné qui aime cette épreuve. Il nous en parle avec fascination et émerveillement. La quinzaine du Mans est pour lui un marathon, entre le 6H00-9H00 chaque matin sur France Bleu Maine et l'ensemble de ses prestations et conférences des 24 Heures du Mans.
La passion a ses raisons que Le Mans ignore
"J'ai commencé comme commentateur de stands en 1988, c'était un excellent exercice d'aller au contact des pilotes et Teams Managers tout en étant au cœur de l'action. Après 5 ans à prendre les interviews, je prenais les commandes de speaker en 1993. C'est une date symbolique car je fête cette année mon 24ème anniversaire derrière ce micro."
Bruno aime faire vivre sa passion au plus proche par le biais des réseaux sociaux mais également en étant au contact des spectateurs
"C'est toujours un immense plaisir pour moi de partager et de faire vivre cette passion. J'essaie de rester le plus simple possible tout en étant le plus clair lorsque je présente quelque chose. La gentillesse des gens est formidable. C'est à chaque fois de vrais moments de bonheur de lire leurs messages, c'est un peu une vitrine de témoignages venant du cœur."
A quelques heures du départ de la 85ème édition, Bruno voit cette édition exceptionnelle.
"Nous sommes dans une nouvelle ère en voyant le plateau. Toyota et Porsche sont à armes égales et il sera difficile de déterminer un vainqueur. Toyota a pris tout les enseignements du résultat de l'année passé et n'a surtout pas pris ce fait de course comme un traumatisme. Ils ont une auto hyper performante, elle a été pensé en analysant la concurrence."
Du spectacle avec les LMP2
Bruno voit aussi la nouvelle catégorie LMP2 d'un très bon œil.
"Il y a fort à parier que les LMP2 auront leur rôle à jouer. Nous avons des teams très bien préparés, avec des autos qui tournent aussi vite que les LMP1 des années 2000. Voir une LMP2 dans le top5 est tout à fait jouable, et peut être même sur le podium général. Lorsque je vois des équipes comme Manor qui débarquent de la Monoplace ou encore Alpine, je me dis qu'il y a un potentiel énorme."
Toujours en P2, lors de la Journée Test, les Ligier étaient nettement plus en retrait des Oreca.
"Hugues De Chaunac a développé une auto extrêmement bien pensé. Il est vrai que les Oreca 07 dominent largement la catégorie, mais il n'y a pas d'outsider. Tout le monde a sa chance.
Jacques Nicolet est une personne très respectable. Il fais vivre le technopole du circuit du Mans et construit des autos fantastiques. La Ligier JSP217 est légèrement en retrait, mais les équipes l'exploitant sont toutes autant performantes et on sait qu'au Mans il peut se passer beaucoup de choses."
Le GT à une place importante au Mans. Bruno évoque la aussi une qualité des autos et des équipes vraiment exceptionnel.
"J'ai un faible pour Corvette. L'équipe de Doug Sean vient au Mans depuis 2000. Leur démarche est très saine et ils simpliquent avec un professionnalisme exemplaire. La aussi, le niveau des autos est telle que tout le monde a sa chance. Les plus grand constructeurs nous livrent des luttes magique et lorsqu'on parle de Porsche, Ferrari, Aston Martin, Ford et Corvette, nul doutes que ces noms nous fascinent tous autant."
Du sang neuf au Mans ?
Audi était encré au Mans, malgré l'absence de la marque aux quatre anneaux, Bruno voit le côté positif.
"C'est toujours triste de voir le retrait d'un constructeur, Audi à marqué l'histoire du Mans. Alors je leur dis MERCI. Oui merci pour tout ce qu'ils ont fait, apporté aux technologies nouvelles. En 1999, lorsqu'ils sont arrivés, il n'y avait pas internet. Ils ont su se servir de leur image pour faire voir et comprendre au monde entier comment ils avaient fait pour gagner la plus grande course au monde. Ils ont su exploiter les victoires pour évoluer et prendre la notoriété que l'on connaît aujourd'hui. C'est un grand constructeur et les departs sont toujours suivi de retour".
En parlant d'Audi, Bruno se ferait un plaisir de voir revenir des constructeurs qui ont marqué Le Mans.
"Il y a toujours eu de belles époques, celle que l'on vie est somptueuse. Des constructeurs reviendront pour nous offrir de beaux moments pour marquer l'histoire. J'aimerai revoir Nissan qui pour moi est une marque d'innovation. Mercedes aussi serait une belle surprise. On pense forcément tous à Peugeot, mais je pense aussi à Citroën qui ont fait Le Mans à quelques reprises. Avec le Groupe PSA, je verrai bien l'arrivée de DS qui rassemblerait la force de ce groupe. Le Mans, c'est un impact énorme en France. C'est un événement à ne pas louper."
Le Marathon des 24 Heures du Mans
Si les teams vont établir une stratégie et des ordres de passage de leurs pilotes, pour Bruno il en sera de même.
"Outre les essais, pesages, parades, etc..., mon premier relais se fera le Samedi 17 Juin dès 07H00 du matin pour aller jusqu'au Dimanche 18 Juin à 2H00. Un peu de repos et je reprendrai le micro à 06H00 jusqu'à la remise des trophées vers 16H15. Je pourrai compter sur Thomas Bastin qui jouera le rôle de relais dans les stands pour prendre les interviews à chaud et en cabine à mes côtés Vincent Cerruti avec qui nous travaillons depuis un bon moment."
L'objectif étant la meilleure information.
"Nous veillerons sur les écrans en permanence avec l'aide des caméras fixées tout autour du circuit. Nous aurons également les yeux fixés sur les chronos en temps réel et avons accès au droit d'écoute des commissaires sportifs pour informer au mieux les spectateurs. D'ailleurs, comme l'ensemble des spectateurs, nous nous aidons du grand écran positionné en fasse de la tour de contrôle pour être le plus cohérent avec ce que voient les gens. Mon maître-mot est que les spectateurs puissent se dire qu'ils sont venus, qu'ils aient vu et qu'ils aient su grâce à mon boulot."
Bruno reprendra le chemin de la radio dès le lendemain à 06H00 pour sa matinale quotidienne.