Les souhaits de McLaren et Porsche pour revenir aux 24 Heures du Mans

La nouvelle catégorie reine du FIA WEC sera Le Mans Hypercar, une catégorie qui souhaite attirer plus de constructeurs. McLaren et Porsche regarde les possibilités qu'il existe pour leur avenir en Championnat du Monde d'Endurance.

Depuis que Porsche a quitté le catégorie reine du FIA WEC, seules les GTE peuvent contenter les fans de la première heure. En revanche, une McLaren aux 24 Heures du Mans, il faut aller puiser dans ses souvenirs...

McLaren et Porsche souhaitent la même chose

Depuis que l'on connait les spécifications de la nouvelle catégorie reine du FIA WEC qui alignera des Hypercars, tout le monde se tourne vers les constructeurs de voiture de sport et espère que des noms comme McLaren ou Porsche intègrent rapidement cette nouvelle classe. Cela aurait du sens et un écho positif chez les passionnés... mais ce n'est pas si simple !

Les deux patrons en charge des programmes sportifs étaient présents pour les 8 Heures de Bahreïn, Zak Brown qui est le PDG de McLaren et Pascal Zurlinden en charge du programme Porsche GT et les deux hommes tiennent le même discours pour un retour éventuel en mondial d'endurance. Zak Brown a évoqué sa vision des choses auprès de Racer.com.

"Je suis très favorable à un alignement des règlements entre l'IMSA et l'ACO, ce serait l'idéal pour que McLaren revienne au Mans. Mais notre principale préoccupation concerne aujourd'hui les budgets. Bien que nous ayons désormais un excellent programme aux USA avec l'IndyCar Series, nous aimerions aussi faire partie du FIA WEC qui se produira partout dans le monde. Nous aimerions aussi participer à l'IMSA si la plateforme commune prend forme, nous disputerions les courses principales comme Daytona, Sebring ou Petit Le Mans."

Pour McLaren, l'avènement des DPi 2.0 qui pourra s'harmoniser avec l'ACO et le FIA WEC d'ici à 2022 offrirait une excellente opportunité d'avoir un programme mondial en endurance. Mais pourquoi McLaren ne s'aligne pas en Le Mans Hypercar qui possède pourtant des hypercars dans sa gamme ?

Il y a deux raisons principales à cela, le budget est la première, McLaren ne dépensera jamais les 40 millions de dollars que Toyota consacrera à son programme Hypercar, et la seconde raison réside justement dans la production des McLaren... Si certains modèles sont engagées en GT3 (720S), les Hypercars de l'Ultimate Series de McLaren ne disputent aucune compétition.
Les modèles les plus extrêmes comme la P1 GTR ou la dernière produite Senna GTR (à 75 unités) ont été conçus pour le circuit, certes... mais pas pour la compétition. La production de celle-ci a été entièrement vendue et la transformation de cette dernière reviendrait à recréer entièrement un modèle dédié pour la compétition, avec un budget que McLaren ne veut pas dépenser.

 

Quant à Porsche, le même son de cloche réside chez Pascal Zurlinden qui déclara peu ou prou la même chose auprès de Racer.com à Bahreïn.

"Si vous pouvez construire une voiture de sport capable de courir des deux cotés de l'Atlantique, c'est ce qui fait que nous sommes engagés avec le GT en IMSA et en FIA WEC. Il nous suffirait donc de regarder les coûts pour la catégorie supérieure afin que nous puissions construire une voiture qui nous permette de faire cela, ce sera l'option idéale."

Chez Porsche, aussi, on peut se poser la question de l'Hypercar plutôt que du DPi, car le constructeur allemand a déjà assemblé des hypercars et prépare également un nouveau modèle. Mais, le successeur de la 918 Spyder ne devrait pas avoir de vocations à disputer des compétitions sportives, le programme n'a pas été conçu ainsi.
Si Porsche développe sa prochaine hypercar pour 2023 dans une conception toujours hybride comme la 918 Spyder, le modèle d'après sera entièrement électrique. De plus, Porsche investit beaucoup sur la phase de la mobilité électrique et dispose de son écurie d'usine en Formule E.

Quant au DPi 2.0, les discussions sérieuses pourraient amener à une réglementation commune avec l'ACO et le WEC... les clients sont là, ils sont prêts et ils sont demandeurs, tous les voyants sont au vert pour qu'une bonne décision soit prise.

Gaël Angleviel

Mon aventure avec les sports mécaniques commence au Monte-Carlo 1987. De rédacteur à auteur, l'écriture est le moteur de ma passion.

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