Après une dizaine de saisons dans le giron Porsche avec lequel il a connu les sommets (victoire aux 24 Heures du Mans 2015, victoire aux 24 Heures du Nürburgring 2018, victoire aux 24 Heures de Spa 2020), le britannique a rejoint le giron de Corvette. Pour les débuts de la Chevrolet Corvette C8.R aux 24 Heures du Mans, il n'a aucun regret !

Comment se passe la découverte de la piste avec la Corvette ?

J'en suis satisfait, les chronos sont bons. On a progressé au fil des essais et il est important d'être en confiance avec l'auto au départ d'une course aussi longue.

Corvette Racing a déclaré vouloir tenter de ne pas changer les freins durant la course. Qu'en penses-tu ?

Nos ingénieurs se sont fiés aux datas et à ce qu'a fait et réussi Aston Martin l'an dernier. Je n'ai pas vraiment d'avis là dessus, c'est le genre de choses que l'on ne peut décider qu'en course. Et ce sont nos ingénieurs qui prendront la décision.

Le GT au Mans prendra bientôt la direction du GT3, lors de nos interviews avec tes anciens coéquipiers chez Porsche, ils semblaient largement préférer le pilotage d'une GTE...

La GT3 a plus d'appui, et je pense que ce que nous les pilotes professionnels préférons sur une GTE c'est de ne pas avoir d'ABS. En GT3, l'ABS est une sécurité pour les pilotes amateurs. Le freinage représente 90% des capacités déterminant le niveau d'un pilote, trouver le bon point de freinage, enchaîner les tours en étant à la limite... L'ABS sur les GT3 réduit la part de cette capacité déterminante. Et sur une voiture sans ABS on voit quels pilotes sont les plus à même d'aller chercher la limite. C'est pour moi la principale différence.

J'apprécie une autre chose en GTE, c'est le développement permanent. Une GT3 est homologuée et figée pendant plusieurs saisons. En GTE, la voiture évolue petit à petit, il faut toujours travailler. Les 24 Heures du Mans sont une course sans compromis, depuis une vingtaine d'année cette course est un vrai sprint de 24 Heures !