Oliver Solberg a marqué les esprits pour son retour en WRC en prenant la tête du Delfi Rally Estonia vendredi. Au volant d’une Toyota GR Yaris Rally1, le Suédois a surpris tout le monde sur les pistes rapides d’Estonie.
Il s’agissait d’une participation unique pour Toyota Gazoo Racing. Pourtant, Solberg a signé trois meilleurs temps dès vendredi matin. Le pilote de 23 ans, copiloté par le Britannique Elliott Edmondson, a remporté sa toute première spéciale dès Peipsiääre.
Estonie, ES8 : première journée au top pour Solberg
Il a ensuite récidivé lors du deuxième passage, atteignant la mi-journée avec 8,5 secondes d’avance sur Ott Tänak. Des ajustements entre les boucles ont permis à Solberg de gagner en motricité dans l’après-midi. Il a ainsi accentué son avance. Tänak, vainqueur du dernier rallye en Grèce, a bien réagi en remportant deux spéciales mais n’a pas pu suivre le rythme.
« C’est tellement glissant, il n’y a aucune adhérence, » a-t-il expliqué. « J’ai tout donné, c’est comme ça. »
Solberg, rayonnant, a résumé : « Mener le rallye, gagner des spéciales, avoir ce feeling… C’est le plus beau jour de ma vie. » Thierry Neuville occupait la troisième place, à seulement 1,8 seconde de Tänak. Pourtant, il n’était pas totalement à l’aise. Le Belge avait dominé la super spéciale de jeudi soir mais se plaignait toujours d’un manque d’équilibre et d’adhérence. Kalle Rovanperä, triple vainqueur en Estonie, était quatrième, à 5,9 secondes de Neuville. Il semblait résigné.
« C’est quasiment le maximum qu’on peut faire avec la voiture dans ces conditions, » confiait le Finlandais.
Adrien Fourmaux, en difficulté le matin, a rebondi l’après-midi en remportant Kambja 2 après avoir amélioré ses réglages. Il terminait la journée cinquième, juste devant Takamoto Katsuta, ralenti plus tôt par une sortie et des soucis d’intercom. Elfyn Evans, premier sur la route et leader du championnat, manquait d’adhérence. Il occupait la huitième place. Sami Pajari le suivait en neuvième position, après une matinée marquée par des coupures de puissance intermittentes.
Mārtiņš Sesks et Josh McErlean complétaient le top 10 pour M-Sport Ford, séparés de 18,6 secondes. Grégoire Munster était onzième après une journée difficile : problèmes de freins, crevaison et une sortie de route. Le samedi sera la plus longue étape du rallye, avec plus de 125 km chronométrés répartis sur neuf spéciales. Parmi elles, deux passages très rapides sont prévus à Kanepi et Raanitsa, promettant encore du spectacle.