Sébastien Ogier et Julien Ingrassia sont venus à bout de leurs adversaires pour ce 87e Rallye Monte-Carlo. Une 7e victoire pour les sextuples Champions du Monde, la 6e consécutive en Principauté.
Si on fait les comptes, 10 ans après sa première victoire au Monte-Carlo en IRC sur une Peugeot 207 S2000, Sébastien Ogier et Julien Ingrassia auront triomphé à 7 reprises avec 4 voitures différentes.
Après les succès chez Volkswagen et M-Sport Ford, voici la première de sa nouvelle ère chez Citroën Racing. Et pour l'écurie française il s'agit de leur 100e succès en rallye... idéal pour célébrer les 100 ans de la marque.
Sébastien Ogier au sommet du Monte-Carlo
"Ce n’était pas gagné d’avance, cette dernière étape a notamment été particulièrement stressante et difficile avec notre petit souci, qui faisait que la voiture continuait à accélérer, même en phase de freinage. Mais bien conseillés par l’équipe, nous avons réussi à effectuer une réparation de fortune et nous nous sommes battus sans relâche, avec succès finalement.
Nous avons vécu un week-end hyper intense, avec une victoire conquise au terme d’une bagarre de tous les instants. Elle nous rend forcément fiers, pour notre première course avec la C3 WRC, d’autant plus que, comme je l’ai souvent dit, ce rallye est celui qui me tient le plus à cœur, puis elle nous permet aussi de célébrer avec la manière le centenaire de Citroën.
Autant dire que l’on ne pouvait rêver meilleurs débuts pour nos retrouvailles ! C'est le rallye que je veux le plus gagner pendant la saison, alors je suis vraiment très heureux ! J'adore ce rallye ! Six victoires de suite, avec trois voitures différentes… pas mal !"
Quel était l'état d'esprit de Sébastien Ogier avant le début de l'ultime spéciale ?
"Avant l’ultime spéciale, notre ingénieur m’a demandé ce qu’il pouvait faire pour nous et je lui ai simplement recommandé d’allumer des cierges, tout en préparant la remorque et des sangles sait-on jamais… Car on n’avait pas l’intention de faire dans le détail !
En l’espace d’une boucle de quatre chronos ce matin, j’ai encore pris quelques années d’un coup, tant c’était tendu. Une fois partis, on a attaqué très fort, sans faire d’erreurs, ce qui est quand même exceptionnel de la part de Seb, pour une découverte de la C3 WRC.
Pour autant, une fois la ligne d’arrivée franchie, on ne savait pas trop à quoi s’en tenir, ça ne s’agitait pas trop au point stop, puis j’ai vu sur la gauche le père de Seb qui avait le sourire. C’est là que j’ai compris que c’était bon, Seb sur le moment lui n’a pas capté, il a fallu qu’il baisse la tête pour réaliser et là il y avait pas mal d’émotion dans l’habitacle."