L'écurie suisse Sauber F1 Team sera rebaptisée Alfa Romeo Racing pour la saison 2019. Mais derrière ce deal, peut-il y avoir une prise de contrôle total du groupe FCA (Fiat-Chrysler Automobiles) ?

Le retour du patronyme italien suscite déjà une certaine nostalgie auprès des fans. L'écurie helvétique ne change que d'identité mais pas de propriétaire, cela peut-il changer en 2019 ?

Fiat pour racheter l'écurie Alfa Romeo Racing ?

Même si le nom de Sauber F1 Team disparaît des grilles en F1, la nouvelle identité Alfa Romeo Racing n'est qu'un simple 'rebranding'. En effet le propriétaire reste le même, il s'agit de Islero Investments AG, une société créée par Longbow Finance derrière laquelle on trouve le milliardaire suédois Finn Rausing (qui a repris l'écurie des mains de Peter Sauber) et qui aidait grandement au financement de la carrière de Marcus Ericsson.

Le changement d'identité pour l'écurie Sauber eut un coût de 6 millions d'euros selon AutoBild pour le groupe Fiat. On sait depuis que le budget de l'écurie va considérablement augmenter pour atteindre les 250 millions de dollars par an afin de prétendre à se hisser vers le haut de la hiérarchie.
Mais cette opération résulte des souhaits du regretté Sergio Marchionne et vise à faire d'Alfa Romeo une écurie-sœur de la Scuderia Ferrari. C'est peu ou prou le même schéma opéré par Red Bull mais dans un contexte moins explicite.

Il était temps pour la Scuderia Ferrari qu'elle mette en œuvre un plan d'expansion pour une écurie satellite afin de développer ses ressources en F1 et d'y collecter un maximum de données. Même si dans l'absolu, les écuries junior ne sont pas vraiment autorisées et où l'on prône l'indépendance des structures...
Il existe cependant certains partenariats techniques, comme Haas et Ferrari ou encore les contrats avec les écuries clientes des constructeurs (Mercedes), dont on ne peut désigner la limite réelle de collecte commune de données.
Ceci étant chez Red Bull, l'écurie Toro Rosso aura connu en 3 saisons (2016, 2017 et 2018) 3 motorisations (Ferrari, Renault et Honda), un empilage de données plus complexe à Milton Keynes à l'exception de l'an passé où l'équipe-sœur servait de laboratoire roulant.

Le magazine AutoBild croit savoir qu'une offre est parvenue à John Elkann (le Président de Ferrari) pour un possible rachat par Fiat et ce jusqu'à la fin de l'été. Le groupe Fiat devra décider de l'utilité d'une telle décision d'acquérir ou non l'écurie Alfa Romeo Racing. Cela leur permettrait d'avoir un pouvoir politique un peu plus important, à l'heure où les négociations durant l'été seront engagées pour les futurs Accords Concorde. Si votre regard pointe dans la même direction que le nôtre...