Le week-end dernier, le monde de la F1 et du GP2 se donnaient rendez-vous à Bakou pour la première édition du Grand Prix d'Europe en Azerbaïdjan. Si la course de GP2 fut animée, la préparation en amont pour Pirelli a été un réel défi. 

Arriver sur un nouveau circuit n'est pas chose facile pour l'ensemble des acteurs du sport automobile, que ce soit les équipes, les pilotes ou même le fournisseur de pneus. Pirelli a fait face à un grand défi, similaire à celui du Grand Prix du Mexique de F1 l'an passé. Pour ça, le manufacturier italien a établi un protocole précis.

Comme pour toute nouvelle piste, Pirelli commence par une série de simulations sur ordinateur, en prenant en compte la configuration du circuit et les données disponibles, ne disposant pas d'une ressource antérieure.
Ce n'est qu'une fois la piste finie que Pirelli envoie deux ingénieurs pour l'inspecter, que ce soit au niveau de la surface qu'au niveau des différentes dispositions. Aussi, ils apportent avec eux un outil de mesure laser sophistiqué pour évaluer l'abrasivité du circuit. Plusieurs lectures sont prises à partir de cet outil, afin d'en assurer une représentation précise. L'utilisation de ces lectures permet d'avoir une représentation virtuelle de la piste qui sera alors créée en utilisant un logiciel informatique sophistiqué.
A partir de cette étude, Pirelli peut calculer les taux d'usure probable du pneu, l'effet de l'asphalte et les circonstances des variations de température sur les différents points du circuit.

Mais le plus difficile pour Pirelli est de trouver un juste compromis entre la performance et la durabilité, d'autant qu'il ne faut pas oublier qu'une piste nouvelle est en constante évolution.

"C'est bon d'avoir une course de GP2 dans le cadre du Grand Prix inaugural de Bakou, en permettant aux jeunes pilotes de s'impliquer à découvrir de nouveaux territoires. Avec une faible adhérence et la haute évolution de la piste attendue, ainsi que des températures assez élevées, le nouveau circuit urbain fournira un grand défi aux équipes en termes de compréhension du comportement des pneus. Extraire le plus des pneus en qualifications sera important pour faire un bon résultat, comme la sélection de la meilleure stratégie pour la course. Par-dessus tout, ce sera une question d'adaptation à ce nouvel ensemble de circonstances le plus rapidement possible", déclare Mario Isola, directeur de course de Pirelli.