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C'est à l'occasion des 1000Km du Paul Ricard dans le cadre des Blancpain GT Series Endurance Cup que nous avons rencontré Nathanaël Berthon. Le pilote français nous raconte sa transition une semaine après Le Mans, un timing court pour se préparer pour cette course de 6 heures.

L'interview a été réalisée par notre photographe sur place, Jules Beaumont qui a pu s'entretenir avec le pilote français.

Le Mans - Paul Ricard

Qu’est-ce que cela fait d'enchaîner une semaine juste après Le Mans ?

Ça a été un planning chargé au Mans, avec tous les médias qui gravitent autour de Fabien (ndlr : Fabien Barthez), ça fait pas mal de choses à gérer en plus de la course.  Évidemment on est assez fatigués après une course comme ça, d’autant plus que j’ai fais tous mes relais malgré notre abandon. On n'était pas loin de terminer et du coup c’est assez frustrant.

Le passage du Proto au GT, est-ce difficile à appréhender ?

Le Mans c’est particulier parce que ça va très vite, le prototype c’est différent parce qu’il y a beaucoup d’aéro. Ce surplus de grip est une données à prendre en compte. Pour la course au Mans on n'a pas beaucoup de roulage, donc il faut vite trouver ses repères.

Tu jongles entre beaucoup de catégories ces derniers temps. La Formule E, l'ELMS, Le Mans et depuis cette année le Blancpain, quelle carrière !

Oui, je vais là où j’ai des opportunités et cette année ça passe par le Blancpain et l’ELMS. Moi, j’aime beaucoup l’endurance et conduire ces voitures, Le Mans c’est complètement dingue, ce sont des compétitions qui prennent de plus en plus d’ampleur et de poids.
Je pense que ça peut être un bon avenir pour moi surtout que l’endurance exige des qualités qu’il ne faut pas en sprint et ça me correspond bien. Mais je reste ouvert à tout, notamment à la Formule E qui est un championnat qui me tient à cœur. Je travaille avec Olivier Panis pour essayer de gérer la suite au mieux.

Quel sont tes objectifs à court et long terme ?

Ah, déjà remonter sur le podium, c’est un peu dur pour nous ce week-end on est un peu perdus sur les réglages de la voiture. Mais on travaille surtout par rapport à Spa, on a un bon rythme en course et un très bon équipage donc si on va au bout on devrait finir bien placés.
Cette année c’est un peu complexe pour moi, je ne suis pas sur les meilleures voitures mais à chaque fois il y a une très bonne équipe autour. Même si en performances pures ça pourrait être mieux, j’apprends beaucoup sur moi-même chez ces équipes qui sont très professionnelles comme le Panis-Barthez Compétition et WRT qui est une grande team dans ce championnat. Aussi j’ai des bons coéquipiers avec qui on se tire vers le haut et avec qui on fait au mieux avec notre package.

Des circuits exigeants...

Au Mans déjà la chaleur posait des problèmes, qu'en est-il du Paul Ricard ? Qu’est-ce que ça induit pour la course ?

J’ai l’impression que c’est pire ici qu’au Mans ! Quand je rentre dans la voiture c’est un four, heureusement que c’est une course qui commence tard en journée et se déroule de nuit sinon ça serait beaucoup moins supportable.
Ce sera moi qui prendrai le départ, on a voulu préserver le patriarche de l’équipe (Benoit Tréluyer) pour qu’il roule à 22h00. Mais c’est vrai que la chaleur c’est toujours particulier, par exemple au Mans sur mes 3 derniers relais, je n’ai pas pu boire, on avait un problème de gourde dans la voiture mais j’ai pu gérer on est entraînés pour ça.

Tu as déjà roulé plusieurs fois par le passé sur ce circuit du Castellet, quel est ton ressenti par rapport à ce tracé ?

C’est un circuit qui m’a plutôt réussi par le passé, même si je ne l’apprécie pas forcément. C’est un circuit plus typé test, il y a beaucoup de dégagements, d’espaces et on a pas d’appréhension pour attaquer. En Proto j’étais très à l’aise que ce soit en test officiels ou en course. J’ai signé des pole positions, des podiums, des meilleurs tours en course.
Le GT se conduit complètement différemment donc on est un peu en perte de repères, mais c’est des choses qui se comblent petit à petit.

Tu penses que c’est un bon circuit pour accueillir la F1 en France, toi qui en a été pilote de réserve, et déjà roulé sur ce tracé en monoplace ?

Je pense que c’est très bien que la F1 fasse son retour en France, peu importe le circuit ! Ici ce sera très bien, on a besoin de rebooster notre culture du sport automobile et le meilleur vecteur pour ça, c’est la F1.
Personnellement je suis un peu déçu parce que quand j’étais en GP2 on ne roulait pas en France. Il y a déjà eu pas mal de courses de monoplaces sur ce tracé et ça c’est toujours bien déroulé, je pense donc que ça passera bien pour la F1. La question qu’on peut se poser c’est par rapport à l’accueil du public, il n’y a pas beaucoup de tribunes et on peut supposer que pour le Grand Prix ils arrangeront ça.
Le circuit est dans un région accueillante et les conditions météo sont souvent au rendez-vous. Je pense qu’en général les gens de la F1 seront favorables à l’idée de venir sur ce tracé. Après j’ai une préférence pour Magny-Cours, car c’est un circuit que j’apprécie beaucoup et qui n’est pas loin de chez moi.

Un grand merci à Nathanaël Berthon pour nous avoir accordé de son temps pour cet entretien. Nous aurons à nouveau de ses nouvelles rapidement avec les courses auxquelles il participera.

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