Le nombre de courses dans le calendrier et les lieux de leur déroulement divisent. Il y a ceux qui sont favorables au maintien de toutes les « courses historiques » et ceux qui veulent de nouveaux lieux exotiques.Il y a ceux qui pensent qu'il ne faut pas plus de 20 courses et ceux qui en veulent toujours plus. Les dirigeants de la F1 ne dérogent pas aux communs des fans.

L'actuel Accord Concorde pose à 25 courses le maximum par saison. De nombreuses équipes et pilotes se sont opposés à cette idée. Les coûts humains et financiers pour plus de 20 courses seraient un handicap pour nombre d'équipes. Sans parler de la fatigue inhérente à un voyage sans fin tout le long de l'année.

40 nouveaux circuits...

Mais cela n'exclue pas que les 25 courses par saison se fassent. Mais où ? Sean Bratches, l'actuel responsable commercial de la F1, avance un chiffre de 40 nouvelles destinations potentielles. Mais contrairement à leurs prédécesseurs, les nouveaux patrons de la F1 ne choisissent pas les meilleures offres financière. Car ces nouvelles destination sont choisies en fonction de ce que ces lieux peuvent apporter à la F1. Et cela induit plus de circuits urbains.

« Pendant les sept mois que j'ai passés dans ce travail, j'ai probablement eu environ 40 pays, villes, municipalités, et principautés m'approchant pour organiser une course de F1, ce qui est extrêmement encourageant » a indiqué Sean Bratches.

« Historiquement, il s'agissait d'un processus très réactif en termes de villes venant à la F1 avec intérêt. Nous essayons de changer et devenir beaucoup plus proactifs dans l'identification des villes et des sites qui renforcent notre marque et notre stratégie d'accueil où vous pouvez vivifier une grande base de fans, en particulier dans les centres-villes. Je ne pense pas que nous aurons plus de circuits construits ».

Pour une nouvelle organisation du calendrier

Avec autant de destinations envisageables, il est évident qu'il faudra faire de la place dans le calendrier actuel. Quels seront les circuits qui seront abandonnés par les nouveaux patrons de la F1 ? Sean Bratches ne répond qu'à demi-mot à la question.

« Il y en aura quelques uns qui tomberont et certains s'ajouteront. Nous sommes très désireux de maximiser les opportunités de ces Grands Prix ».

Évidemment, tout cela ne peut se faire qu'en modifiant la logistique actuelle. Car ces 25 déplacements doivent être organisés au mieux pour faciliter la vie de la F1.

« Actuellement, nous sautons partout dans le monde sans cadence réfléchie. Dans un monde idéal, et oublier l'ordre, vous auriez le premier tiers des courses en Europe, le deuxième tiers dans les Amériques et la dernière tranche en Asie. Ce que cela signifie, c'est permettre de créer des gains d'efficacité en termes de déplacement du circus » a indiqué Sean Bratches.

Un avantage qui ne se ressentira pas uniquement en terme de logistique. L'intérêt est également marketing. Il serait plus facile et moins anarchique de suivre la F1 pour le public européen. Et ce serait également plus efficace pour les sponsors locaux, qui auraient alors la possibilité d'impacter plus de public sur plus de temps.

« Pour une navigation des fans pour diriger le public et l'audience, je pense que c'est très intéressant. Et d'un point de vue commercial, si vous avez une entité qui ne fonctionne qu'en Europe, il est très difficile maintenant d'activer tous les grands prix en Europe, parce que nous allons et venons. Avoir cette tranche comme ça, créée des opportunités commerciales ».