Liberty Media a opéré de nombreux changements dans la F1, et le chantier n'est pas terminé. Conscients que la Formule 1 a raté le virage du numérique, il faut proposer du contenu sur la toile. Le service de streaming en F1 est la prochaine plate-forme qui verra le jour.

Le trio Ă  la tĂŞte de Liberty Media, Chase Carey, Sean Bratches et Ross Brawn mettent tout en Ĺ“uvre pour que la F1 plaise Ă  ses fans.

Le streaming en F1

Certains pays proposent la F1 sur des chaînes payantes qui proposent déjà un contenu riche, comme la Sky au Royaume-Uni. Dans ces cas-là, le service de streaming pourrait avoir de retard à l'allumage en raison des accords commerciaux déjà scellés.

En revanche, dans d'autres pays moins bien dotés, le service de streaming serait déjà une évidence. Sean Bratches, le Directeur Commercial de la F1 s'est adressé sur le sujet à Auto Motor und Sport. Il justifie ce choix en dépit du fait qu'il faut désormais toujours payer pour suivre une compétition automobile.

"La relance de notre discipline passera par la plateforme numérique, c'est prévu." Sean Bratches explique la stratégie. "Aujourd'hui les fans ne peuvent pas télécharger du contenu, le service proposera du direct et du différé."

"Les fans pourront accéder aux données directement depuis la voiture." Revèle-t-il avant de préciser, "il y aura un accès gratuit, et un autre plus complet pour les passionnés qui sera payant."

Conquérir les fans

Bernie Ecclestone croyait aux sacro-saints accords de retransmission pour les télévisions, et rien d'autre. Sean Bratches, lui, pense qu'il y a la place pour la télévision payante et le support du numérique. "Avec la télévision gratuite, on atteint plus de fans, mais on génère moins de revenus."
"Idéalement on pourrait avoir 2 ou 3 courses sur la télévision gratuite, et le reste sur un format de retransmission payante. Ce sera le cas en France en 2018, mais d'autres pays ne pourront pas adopter ce format-là."

La banque américaine Morgan Stanley a émis un rapport sur les audiences de la télévision dans le sport. Ce rapport donne une tendance sur l'influence du service de streaming. Ce ne serait pas une source de revenus importante à court terme, mais plutôt dans la durée.
Le service de streaming séduirait un peu plus de 100 000 abonnés la première année avec un coût moyen de 7,99 $ par mois. Cela générerait un revenu de 7,5 millions de dollars. Selon Morgan Stanley, il faudrait 7 ans pour que le nombre d'abonnés dépasse le million.