Le premier domino de la Silly Season est tombé, et c'est une prolongation pour Fernando Alonso chez Aston Martin. Annoncé dans deux autres écuries, le Taureau des Asturies confirme sa loyauté pour la firme britannique.

Beaucoup d'observateurs voyaient le champion espagnol chez Red Bull, d'autres chez Mercedes, finalement il a décidé de lier son destin et sa fin de carrière auprès d'Aston Martin.

Alonso met en avant son amour pour Aston Martin

Il y a eu beaucoup de spéculations quant à son avenir, Alonso avait déjà fait une première déclaration annonçant qu'il avait besoin de réfléchir sur son avenir en F1. Laissant la porte ouverte à un départ, l'Espagnol espérait sans doute faire monter les enchères. Puis, dans le tumulte de l'affaire Christian Horner et un possible divorce de Red Bull / Verstappen, le natif d'Oviedo y voyait un intérêt d'y briller. Avec un volant toujours disponible chez Mercedes, Toto Wolff ne pouvait pas exclure totalement la candidature du double champion du monde.

Mais quelques jours après le Grand Prix du Japon, Alonso et Aston Martin ont confirmé qu'ils avaient conclu un tout nouveau contrat pluriannuel qui maintiendra le pilote vedette à bord jusqu'en 2025 et, surtout, jusqu'en 2026 où il retrouvera un bloc moteur Honda dans son dos... qui pensait cela possible ?

Une demi-heure après la publication d'un communiqué de presse disant simplement "Je suis là pour rester", Alonso a pris la parole lors d'une séance avec les médias, au cours de laquelle il a répondu à une foule de questions sur son nouveau contrat, dont la première à savoir si sa décision fut facile à prendre.

"C'était facile. Je pense qu'il n'y a pas eu beaucoup de changement par rapport à notre conversation en février lors du lancement de la voiture. J'ai eu besoin de quelques courses, ou de quelques semaines, pour vraiment réfléchir, pour savoir si j'étais prêt à m'engager pour plus d'années en F1, parce que les calendriers sont un peu plus intenses maintenant, les voitures aussi, l'engagement."

"Mon amour pour la F1 et mon amour pour Aston Martin n'ont pas changé, mais je voulais juste avoir ce temps pour vraiment parler avec moi-même et prendre la décision et l'engagement. Évidemment, la F1 prend tout votre temps, toute votre énergie, vous devez renoncer à pratiquement tout dans la vie pour continuer à courir, et je voulais juste voir si j'étais prêt à le faire."

"Une fois que j'ai pris la décision, je pense que c'était après l'Australie ou quelque chose comme ça, je me suis assis avec Aston, ce qui est exactement la même chose que ce que j'ai dit en février, à savoir que ce sera ma première priorité. Cela n'a pas été trop difficile. Je pense que nous voulions tous les deux la même chose : je voulais continuer à courir avec Aston Martin, et Aston Martin voulait aussi me garder dans le baquet."

"Quand deux parties veulent quelque chose, à un moment donné, on arrive à un accord, donc je suis très heureux de continuer à courir et de continuer à courir avec cette équipe, avec laquelle je me sens chez moi. C'est aussi un sentiment de loyauté que je voulais exprimer à mon équipe. J'ai senti que ce n'était que le début d'une aventure... cela ne pouvait pas être la fin du parcours pour moi et Aston Martin."

Lorsqu'on lui demande s'il a envisagé de prendre sa retraite alors qu'il doit voyager dans le monde entier, s'acquitter de diverses obligations en matière de marketing et de médias et de tout ce qui va de pair avec le fait d'être pilote de F1, Alonso répond : "Pas vraiment. Je pense que la question de la retraite ne m'a jamais traversé l'esprit. J'étais convaincu à 99 % que je continuerais à courir l'année prochaine, donc la retraite n'était pas une option."