Le paddock de la F1 est installé à Djeddah pour le Grand Prix d'Arabie saoudite, une semaine après Bahreïn. Si en piste, on se dirige vers un statu quo, ça s'anime beaucoup dans les coulisses.

Une semaine après Bahreïn et l'affaire "Christian Horner" qui prend une ampleur sans précédent, de nouvelles histoires éclatent par ricochet et cela pourrait impacter les organigrammes des écuries et bien évidemment les baquets attribués aux pilotes.

Les échos en Arabie saoudite

Horner s'énerve de cette situation, il veut en finir !

Pour Christian Horner, l'histoire a trop duré, il déclare qu'il est "temps de tirer un trait" sur la controverse entourant les accusations portées à son encontre concernant son comportement. Horner a souligné que le conseil d'administration de Red Bull a rejeté la plainte la semaine dernière. Il a ajouté : "La réalité est qu'une plainte a été déposée, elle a été traitée de la manière la plus professionnelle par le groupe, qui a nommé un avocat indépendant, l'un des plus réputés du pays."

Puis, sur sa vie privée, Horner a tenu à clarifier les choses : "J'ai la chance d'avoir une belle famille et une femme très compréhensive. Cela a été très éprouvant et très difficile. Ma femme a été d'un soutien énorme, tout comme ma famille, mais l'ingérence dans ma vie familiale est maintenant terminée, et nous devons avancer et nous concentrer sur notre objectif. Il est maintenant temps de nous concentrer sur la raison pour laquelle nous sommes ici, qui est de participer à la course de Formule 1."

L'employée accusatrice de Christian Horner a été suspendue

Autre rebondissement dans cette affaire, l'accusatrice (que l'on dit être l'assistante de Christian Horner) a été suspendue par l'écurie Red Bull Racing. "La société ne peut pas commenter cette affaire interne", a déclaré un porte-parole de Red Bull jeudi. BBC Sport a appris que la raison invoquée par Red Bull auprès de l'employée était qu'elle avait été malhonnête.

Verstappen ne restera chez Red Bull que si Helmut Marko reste

L'autre jeu de poker menteur qui se joue en coulisses est l'avenir de Red Bull et sa relation avec Max Verstappen qui a signé un contrat à long terme jusqu'à fin 2028. Mais cette affaire semble avoir fait déjà des dégâts. Helmut Marko serait sur la sellette, car Christian Horner bénéficierait du soutien de l'actionnaire majoritaire thaïlandais. Et si d'aventure, Red Bull décidait de se séparer d'Helmut Marko, on parle d'une clause de sortie dans le contrat de Max Verstappen si ce dernier venait à être exclu de l'écurie autrichienne.

Verstappen l'a ouvertement reconnu à Sky Italia : "L'équipe sait qu'il est un élément important et à quel point il est important pour moi", mettant en avant les réalisations significatives de Marko aux côtés de Dietrich Mateschitz et son importance accrue après le départ de Mateschitz.

Verstappen a ajouté : "Mais pas seulement ça. Regardez tout ce qu'il a accompli avec Dietrich Mateschitz, et à quel point il était encore plus important après sa disparition. Il est le liant de l'équipe, l'une de ces personnes qui maintient tout le monde ensemble." Il a ensuite déclaré : "L'équipe sait ce que je pense de lui et à quel point sa présence est importante", laissant entendre le potentiel chaos que pourrait provoquer le départ de Marko en disant : "C'est un euphémisme de dire que ce serait de la folie."

La course contre-la-montre de Sainz

Carlos Sainz touché d'une appendicite a été opéré hier avec succès, mais a dû ainsi déclarer forfait pour Djeddah. Il est remplacé au pied levé par Oliver Bearman, l'Espagnol espère être rétabli pour la prochaine course en Australie. Le Dr Riccardo Ceccarelli, de Formula Medicine, envisage de manière optimiste les chances d'un retour rapide de Sainz, expliquant : "S'il n'y a pas de complications, un pilote pourra courir après 10 jours", soulignant les différences dans les exigences de récupération entre la course et le football en raison de la pression abdominale plus basse en conduisant.

Ceccarelli a en outre détaillé la simplicité des procédures modernes d'appendicectomie, ne nécessitant que "quelques petites incisions et quelques jours à l'hôpital", et a salué l'équipe médicale de Ferrari pour leur réaction rapide : "Je pense que le médecin de Ferrari a rapidement identifié le problème et que tout a été géré correctement."

Alonso ne croit pas au podium à Djeddah

Malgré la performance impressionnante de Fernando Alonso aux essais et sa quatrième place en qualification, il a catégoriquement écarté toute perspective de lutter pour un podium lors du prochain Grand Prix d'Arabie saoudite. Alonso a déclaré à DAZN : "Nous avons une voiture très rapide sur un tour", mais a souligné cette limitation en mettant en avant la performance réduite de la voiture sur de plus longues distances, "mais pas une voiture aussi rapide sur de longs relais." Cela fait écho à la situation rencontrée par Haas lors de la saison précédente, qui semble maintenant toucher Aston Martin avec des problèmes similaires d'usure des pneus.

Luca de Meo le dit, Alpine n'est pas à sa place

Le PDG de Renault, Luca de Meo, a fait une rare apparition lors d'une course de Formule 1, alors que les inquiétudes concernant les problèmes de performance de l'équipe Alpine ne cessent de croître. À la suite d'une performance décevante à Bahreïn, Esteban Ocon et Pierre Gasly n'ont pu obtenir que les 17e et 18e positions sur la grille de Djeddah. Luca de Meo a tenu à clarifier que l'équipe n'était pas à vendre contrairement aux rumeurs et que la place d'Alpine n'était clairement pas en fond de peloton. Il a demandé à ce qu'on leur laisse jusqu'à l'été, pour ensuite redresser la barre en deuxième partie de saison.

Ocon a exprimé sa frustration à CANAL+ : "Nous pensions être plus proches, mais nous sommes encore très loin", soulignant l'écart entre les attentes de l'équipe et la réalité. Gasly a exprimé un sentiment d'attente résignée : "Nous sommes là où nous nous attendions à être", tout en mettant l'accent sur les discussions avec de Meo sur l'état préoccupant de l'équipe : "J'ai parlé avec Luca de Meo et personne n'est satisfait de nous voir aussi loin, en premier lieu Luca. Nous devons apporter des changements, trouver des solutions, mais aussi faire preuve de patience pendant quelques semaines."

Lewis Hamilton n'est toujours pas à l'aise avec la Mercedes

Lewis Hamilton fait toujours le même constat depuis 2022 sur cette Mercedes, elle rebondit trop. "C'est un énorme défi", a déclaré Hamilton à DAZN. "Nous avons essayé tous les outils dont nous disposons. Nous ne pouvons pas nous en débarrasser. Nous avons tout changé, comme nous l'avons fait en 2023", a-t-il ajouté, soulignant la lutte persistante avec le problème. "C'est frustrant de penser que cela continue et que nous luttons toujours avec cela, car je pense que nous avons un bon ensemble."

Hamilton a reconnu le contraste frappant en termes de stabilité entre sa voiture et la Red Bull de Max Verstappen : "Quand je vois Max passer dans ces virages, sa voiture est stable. Nous devons faire de même. Nous avons eu cela pendant trois ans maintenant."