Lance Stroll va faire ses débuts en F1 la saison prochaine avec l'équipe Williams. Cela rappelle vaguement un autre pilote qui, 21 ans avant lui, a fait la même chose. Mais un autre pilote canadien a failli rejoindre la F1, à savoir Bruno Spengler, champion de DTM 2012.

Depuis Jacques Villeneuve, aucun pilote canadien n'a rejoint la F1. Lance Stroll va être le premier depuis le licenciement du champion 1997 qui est intervenu en 2006. Plus de dix ans que le Canada n'a pas eu de représentant en F1. Pourtant, un autre pilote canadien a bien failli rejoindre la grille en 2008.

Son nom est Bruno Spengler. Le champion de DTM 2012 a été recruté par Mercedes en 2005 pour rejoindre le championnat de tourisme allemand. Avant cela, il avait fait deux saisons en FIA F3, sans grand succès. Pourtant, en 2007, les choses s'accélèrent pour le pilote canadien. "L’écurie McLaren m’avait invité à faire des essais sur simulateur. Puis, j’ai eu une opportunité de rejoindre une nouvelle équipe de F1, Pro Drive, que souhaitait fonder David Richards à la fin de 2007. À l’époque, Mercedes souhaitait créer une équipe junior pour soutenir les jeunes pilotes, comme le fait actuellement Toro Rosso en F1. Mais malheureusement, l’équipe n’a jamais vu le jour. C’est certain qu’à partir de ce moment-là, je n’avais plus grand espoir de réaliser mon rêve », confie-t-il au Journal de Montréal.

Il aurait pu rejoindre la F1 un peu plus tard mais c'est Paul di Resta qui a été préféré à lui lorsqu'un volant chez Force India s'est libéré en 2011.

Le sacrifice d'un père

Interviewé lors de la dernière manche de DTM à Hockenheim, Bruno Spengler n'hésite pas à parler de Lance Stroll. "C’est certain que l’argent de son père a été une porte d’entrée privilégiée pour lui, mais Stroll a quand même prouvé de belles choses cette année en remportant le Championnat européen de F3. En étant objectif, il a beaucoup plus de moyens que 90 pour cent des pilotes qui veulent courir en F1. Mais il a le talent en plus. Somme toute, il a tout pour réussir », déclare-t-il au Journal de Montréal.

Il faut avouer, selon ses déclarations, que sa carrière a été financée par son père, qui s'est sacrifié pour lui. Bruno Spengler explique que son père a vendu son entreprise et qu'il a hypothéqué sa maison pour que son fils puisse piloter. Ce n'est qu'en arrivant en Europe que les choses se sont améliorées.