Pour la première fois depuis le rachat de la F1 par Liberty Media, l'action FWONK est passée sous la barre des 29 dollars.
Le 19 novembre dernier, l'action de la F1 passé une nouvelle fois en-dessous de la barre symbolique des 30 dollars, après l'épisode d'avril. Malgré un léger regain les jours suivants, l'action dévisse depuis le 13 décembre dernier pour finir, ce vendredi, à 28,37 dollars.
On pourrait penser que la F1 se porterait bien. Les résultats des trois premiers trimestres cumulés montrent une hausse des revenus (+ 133 millions de dollars) et une perte de 56 millions de dollars, soit 14 millions de moins que sur la même période en 2017. Les équipes ont reçu 6,6% en plus que l'an passé.
Depuis l'arrivée de Liberty Media, aucun grand sponsor n'a été signé. Pire, la F1 en a perdu. On peut citer les départs d'Allianz pour la Formule E ou encore UBS. Le Grand Prix du Vietnam est le premier signé depuis le début de l'ère Liberty Media.
Une crainte autour des Accords Concorde
Si l'investissement a été nécessaire pour Liberty Media, avec "des investissements en effectifs, des investissements dans de nombreux domaines où il n'y avait pas de personnel'', comme le souligne Greg Maffei, directeur général de Liberty Media, à Forbes, le propriétaire de la F1 se retrouve avec une épée de Damoclès au-dessus de la tête.
"Il existe probablement une négativité en bourse autour des Accords Concorde et une perception d’incertitude qui n’est pas positive quant à son potentiel de négociation'', explique-t-il.
Signés pour la première fois en 1981, les Accords Concorde régissent la F1 notamment sur son aspect commercial et financier. La répartition des revenus est incluse dans cet accord signé par l'ensemble des équipes. Aujourd'hui, les équipes se répartissent environ 68% des bénéfices sous-jacent de la F1. Ferrari reçoit un bonus de 100 millions de dollars chaque saison, tandis que Mercedes, Red Bull, McLaren et Williams perçoivent une prime plus basse, d'un minimum de 10 millions de dollars.
Cependant, la fin du contrat approche puisque l'échéance est prévue fin 2020. Chase Carey ne s'est pas fixé de date butoir quant à la signature du nouvel accord. "Je pense que notre objectif est d'aller de l'avant et d'essayer de le faire dans les mois à venir'', expliquait-il il y a quelques mois.