Les nouvelles règles pour la F1 à partir de 2021 ne sont pas encore totalement finalisées. Le retour des ravitaillements en essence marquerait une régression technologique pour Claire Williams.
Jean Todt a évoqué une possibilité du retour des ravitaillements en essence en F1 pourtant bannis depuis 2010. L'idée est venue à la suite des complaintes des F1 trop lourdes et une possibilité d'améliorer le spectacle via des stratégies différentes en piste.
Claire Williams voit une régression technologique
C'est dans une interview exclusive accordée à RaceFans que la directrice adjointe de Williams a montré son scepticisme face à cet éventuel retour des ravitaillements. Interdits il y a 10 ans, les équipes ont dépensé des millions pour amélioré l'image du sport qui était énergivore, revenir sur cette mesure de ravitaillement en essence serait un non-sens.
"La question du poids de la monoplace est une questions dont nous discutons depuis plusieurs mois déjà. Et je pense qu'il faut y remédier, nous devons trouver les moyens d'alléger ce fardeau qui nous pèse, non seulement pour améliorer les courses mais aussi pour améliorer les performances des voitures.
Nous devons le faire conformément à une réglementation, car les équipes tenteront de le faire et seules les grandes formations auront les moyens de composer ce sur-poids. C'est extrêmement coûteux de devoir compenser le poids d'une F1."
Diminuer la quantité d'essence dans les réservoirs est la solution la plus efficace pour réduire le poids. Les F1 pèsent près de 850 kg en début de Grand Prix, c'est trop lourd selon les pilotes et trop contraignant pour la dégradation des pneus. Lewis Hamilton évoquait cette situation, ces ingénieurs sont du même avis, les monoplaces sont trop lourdes. Mais, un retour aux ravitaillements auraient un impact sur le poids, pas forcément sur les stratégies car toutes les écuries adopteraient la même...
"L'une des conversations sur la table actuellement est le ravitaillement en carburant. Je ne vois pas en quoi cela ne soit pas totalement contradictoire avec l'image environnementale que l'on veut renvoyer. Cela nous ferait reculer de 10 pas, c'est une régression technologique à l'opposé de ce que nous avons développé jusqu'ici."