Alors que les règles pour 2021 sont discutées au sein des instances de la F1, le Président de la FIA, Jean Todt, avait émis l'idée d'un retour sur les ravitaillements en essence. Qu'en pense Lewis Hamilton ?

Les F1 vont drastiquement changer en 2021, le nouveau règlement édité par la FIA sera connu en octobre. Un retour sur les ravitaillements en essence plairait-il aux pilotes, Lewis Hamilton donne son avis.

Hamilton aimerait à nouveau des ravitaillements

A l'heure actuelle, on imagine difficilement un ravitaillement en essence pour les F1 puisque ces dernières sont chargées électriquement avec leur système hybride. Mais si cela devait s'alléger ou se simplifier en 2021, pourquoi ne pas considérer un retour des ravitaillements pour modifier les stratégies quelques peu figées des écuries, et plus globalement alléger le poids des monoplaces. C'est ce dernier argument qui compte le plus pour Lewis Hamilton qui a répondu à ces questions et donne son sentiment.

"Les monoplaces ne devraient pas peser 730 kg, elles ne devraient pas être aussi lourdes. J'en ai parlé à mes ingénieurs et ils m'ont dit que s'ils devaient modifier les règles, le poids des F1 serait identique à celui du début des années 2000.
Cela ferait un effet domino, le poids des monoplaces est le grand défi de l'endurance des pneus Pirelli, réintroduire les ravitaillements en essence nous permettrait de pousser plus fort sur le rythme de course. Au final, ce n'est peut-être pas une si mauvaise chose."

Aujourd'hui, les F1 ne doivent pas avoir un poids inférieur à 743 kg avec le pilote à bord. Au début du millénaire, ce poids était de 595 kg, les pilotes aimeraient revenir à ces normes-là. Cet embonpoint est dû notamment aux systèmes hybrides des moteurs, au Halo, aux renforts de sécurité sur les crash-box et du plein d'essence pour toute la course. Le ravitaillement en essence a été interdit à partir de 2010, revenir sur ces derniers devrait déjà alléger les monoplaces et pouvoir adopter plusieurs stratégies de départ.

D'autres pilotes vont dans ce sens comme Valtteri Bottas ou encore récemment Charles Leclerc, mais... ! Du côté de Ross Brawn qui s'avouait sceptique dès 2017 et dont l'avis n'a pas changé sur la réintroduction des ravitaillements pour un meilleur spectacle, Claire Williams évoque un autre problème.

"Les constructeurs viennent de dépenser des centaines de millions de dollars pour ces unités de puissance hybrides pertinentes pour la circulation routière et qui s'inscrivent dans le débat sur l'efficacité énergétique que nous devons mener dans notre société. Maintenant, réintroduire le ravitaillement en carburant et transformer la Formule 1 en un sport énergivore mettrait en contradiction tout ce qui a été fait en F1."

Dans les premières discussions et sujets abordés, le ravitaillement en essence reste à l'étude mais on sent bien que cela n'est pas une priorité. L'adage de Colin Chapman risque sans doute de prendre encore du plomb dans l'aile : Light is Right (ce qui est léger est bon).