Au cours des dernières années, les salaires du personnel des équipes de F1 ont fortement augmenté. 

52,9 millions de livres, voilà le coût moyen du personnel d'une équipe de F1, hors pilotes et management, en 2017. Selon une étude de Forbes, cela représente une augmentation de 76,7% au cours des dix dernières années.

Le talent se paye en F1

Trois équipes ont été choisies pour illustrer cette étude, en fonction de différentes périodes de leur existence.

L'équipe Mercedes est arrivée en F1 en 2010, après avoir racheté BrawnGP. Cette année-là, l'effectif de l'équipe était de 487 personnes et la masse salariale de 30,591 millions de livres. Cela fait un salaire moyen annuel de 62 815 livres. On est bien loin de l'époque où British American Racing reprenait l'équipe Tyrrell. Le rachat fut effectif en 1998, où l'équipe n'était composée que de 110 personnes et d'une masse salariale de 9,299 millions de dollars (soit 5,643 millions de livres). En 12 ans, la masse salariale a gonflé de 442% alors que l'effectif a augmenté de 342%. En 2014, année du premier titre de l'équipe de Brackley, les effectifs étaient de 765 personnes pour une masse salariale de 73,396 millions.

Entre 2010 et 2017, la masse salariale de Mercedes a augmenté de 185% (pour atteindre 87,219 millions) alors que les effectifs ont augmenté de 87% (passant à 912). Le salaire moyen annuel chez Mercedes en 2017 est de 95 634 livres (+52% par rapport à 2010).

2010 2014 2017
Effectif 487 765 (+57%) 912 (+19%)
Masse salariale (en millions de livres) 30,591 73,396 (+140%) 87,219 (+18%)
Salaire moyen annuel (en livres) 62 815 95 942 (+52%) 95 634

Le dernier titre de l'équipe Williams remonte à 1997, avec Jacques Villeneuve. Cette année-là, l'équipe britannique disposait d'une équipe de 276 personnes, représentant une masse salariale de 13,018 millions de livres. 10 ans plus tard, l'équipe de Grove passait à 500 personnes, coûtant 30,267 millions par an. En 2017, L'effectif a grandi de 135 personnes tandis que la masse salariale a augmenté de 23,074 millions. En 20 ans, Williams a augmenté son personnel de 130% et son coût de 309% !

1997 2007 2017
Effectif 276 500 (+81%) 635 (+27%)
Masse salariale (en millions de livres) 13,018 30,267 (+135%) 53,341 (+76%)
Salaire moyen annuel (en livres) 47 166 60 534 (+28%) 84 001 (+38%)

Dernier exemple, Red Bull Technology, la maison-mère de l'équipe Red Bull. La structure engageait, en 2007, 554 personnes (54 de plus que Williams sur la même période) pour une masse salariale de 36,144 millions. L'année du dernier titre de l'équipe, soit 2013, 675 personnes étaient présentes dans la société et leur coût était de 62,243 millions. Enfin, en 2017, Red Bull Technology disposait d'un effectif de 793 personnes pour une masse salariale de 82,862 millions. En 10 ans, les effectifs ont grossi de 43% et leur coût de 129% !

2007 2013 2017
Effectif 554 675 (+21%) 793 (+17%)
Masse salariale (en millions de livres) 36,144 62,243 (+72%) 82,862 (+33%)
Salaire moyen annuel (en livres) 65 241 92 211 (+41%) 104 491 (+13%)

Concrètement, avec les différents exemples, on peut voir que l'augmentation de la massa salariale n'est pas proportionnelle à l'augmentation des effectifs. Cependant, les compétences aujourd'hui se paient plus chères qu'à l'époque, d'où cette explosion des salaires au cours des 10 dernières années. La masse salariale moyenne en 2007 était de 29,9 millions de livres, contre 52,9 millions en 2017.

Les pilotes non concernés

Les équipes n'incluent pas le paiement des pilotes dans la masse salariale, comme on peut le voir dans les comptes des équipes basées en Angleterre. Souvent, elles paient des services à sociétés. Rappelons que Force India avait une dette auprès de Sergio Pérez, via la société Brockstone Ltd, avant que cette première ne passe sous l'administration et se fasse racheter par le consortium mené par Lawrence Stroll.

L'arrivée du budget plafonné, dont ne dépendent pas les salaires des pilotes, pourrait avoir un effet néfaste sur l'emploi au sein des équipes. Les analystes estiment à 1250 le nombre de personnes qui pourraient se retrouver sans emploi à l'adoption de la mesure par Liberty Media.