Récemment, une rumeur annonçait la possible arrivée Toto Wolff à la tête de la F1 chez Liberty Media après l'expiration de son contrat avec Mercedes. Mais Ferrari dispose d'un droit de veto, elle pourrait avoir son mot à dire.

Christian Sylt, le journaliste économiste qui intervient dans Forbes, a éclairci la situation.

Le droit de veto de Ferrari contre Toto Wolff ?

Le site RaceFans affirmait que le nom de Toto Wolff était retenu pour succéder à Chase Carey, ce dernier aurait prolongé son contrat d'un an pour le terminer fin 2020. Cela correspond aussi à la fin de l'engagement de Toto Wolff avec Mercedes.

Mais Christian Sylt rattrape au vol la citation de ces derniers : "Un point crucial que RaceFans a négligé de mentionner est que Ferrari a son mot à dire sur le futur directeur général de la F1." En effet dans les Accords Concorde qui régissent tous les aspects sportifs et réglementaires de la F1, une mention fait état d'un consentement écrit de la part de Ferrari pour la désignation du futur PDG de la F1.

Cet accord de la part de Ferrari s'applique en cas de "participation à au moins 5% des parts d'une équipe présente sur la grille lors des 5 dernières années pour le futur candidat", ce qui est le cas de Toto Wolff qui possède jusqu'à présent 30% de celles de Mercedes.

Ce n'est pas la première fois que le veto de Ferrari dans un règlement sportif de la F1 prend du poids. Ce dernier est même remis en cause, notamment par Jean Todt, Président de la FIA, malgré les menaces du constructeur de quitter la discipline.
Ce droit de veto de Ferrari date de l'époque où l'écurie italienne fut la seule à proposer un châssis et un moteur contre toutes les autres équipes équipées avec des moteur Ford Cosworth (1975).

Depuis ce passe-droit leur permettait d'avoir un peu de poids dans certaines décisions, d'obtenir des primes en tant que plus ancienne écurie du championnat ainsi que de siéger dans certains comités d'audit et/ou de nomination.

Quant au futur de Toto Wolff chez Mercedes, on est en droit de se poser la question de ses futures motivations. L'ère de domination des flèches d'argent cessera un jour, peut-être avec les nouvelles règles de 2021, le constructeur allemand fera front avec un second programme mondial, la Formule E dès 2019/2020, au détriment à terme de la F1 ?