C'est une des particularités du Championnat du Monde de F1 : le droit de veto Ferrari. C'est la seule équipe, présente depuis les débuts en 1950, a disposer d'un tel passe-droit. Mais Jean Todt, à la tête de la FIA, pense que cela devrait bientôt changer.

Les Accords Concorde régissent les réglementations techniques et commerciales en Formule 1. Les accords actuels sont signés et expirent en 2020.

La fin du veto de la Scuderia Ferrari ?

Le Président de la FIA, Jean Todt, pense que la Ferrari perdra son droit de veto dans les prochains Accords Concorde. L'écurie italienne, plus ancienne participante au Championnat du Monde de F1 dispose d'un pouvoir que les autres écuries n'ont pas.
Liberty Media cherche à remanier en profondeur la Formule 1, et ce pouvoir octroyé à Ferrari devrait disparaître. La dernière fois que la Scuderia Ferrari en a fait usage, c'était en 2015 sur le plafonnement du budget des moteurs.

L'ironie de la chose est que Jean Todt, actuel Président de la FIA, était jadis patron de la Scuderia Ferrari. Un droit de veto dont il ne se serrait passé. "Ce droit de veto a été attribué à l'époque de Enzo Ferrari. Il fut une époque où seule la Scuderia Ferrari développait ses moteurs quand l'armada des moteurs Ford équipait la totalité du plateau."

"Les temps changent, et je pense qu'il est temps que Ferrari abandonne ce droit de veto." Poursuit Jean Todt. Lors d'une précédente réunion concernant les Accords Concorde, Jean Todt a évoqué les discussions sur le maintien du veto de Ferrari. "J'étais le seul à m'y opposer, le seul..."

Une menace Ferrari de quitter la F1 ?

Les nouveaux Accords Concorde devront aussi redéfinir le futur de la F1. Cela passera par les nouvelles règles moteur, les budgets plafonnés et la redistribution des revenus. Des sujets sur lesquels la Scuderia Ferrari a déjà brandi la menace de quitter la F1.

Jean Todt avoue que cette décision leur appartient, et qu'ils sont libres de faire e choix. Néanmoins, il espère bien que Ferrari restera dans le championnat de la F1. "Ils peuvent partir, cela peut arriver. Certains ont quitté la disciplines, puis, ils sont revenus."

Le fait que Ferrari possède un bonus financier pour récompenser leur affiliation historique, c'est une mesure acceptée. En revanche le droit de veto leur permet de contrer n'importe quelle nouvelle règle si cela ne leur convient pas.
Jean Todt revient également sur les dépenses des différents acteurs qui semblent disproportionnées. "Il y a envrion 6 ou 7 écuries qui luttent pour leur survie. Ce n'est pas tolérable d'avoir 60 à 70 % des acteurs engagés qui ont du mal à suivre."