Après 5 Grands Prix, la Scuderia Ferrari n'a toujours pas remporté une course. Pire, c'est Mercedes qui décroche dans l'intervalle cinq doublés, il est urgent de réagir.

A Maranello, on avait prévu un programme intense de mises à jour de la monoplace en début de saison, quelques courses plus tard, ce programme est revu à la hausse, la Ferrari est vraiment en retard.

Ferrari étudie un nouveau concept

Mis à part la fatalité de la fiabilité à Bahreïn où Charles Leclerc était en passe de remporter son premier Grand Prix, plus aucune occasion ne s'est représentée à la régulière pour les rouges de truster la première place du podium.

Les Mercedes sont beaucoup trop fortes et à l'usine, les ingénieurs sont très sollicités, il faut réagir vite. Alors que les essais de pré-saison étaient encourageants, force est de constater que tout est à refaire. Mattia Binotto assure que les derniers essais privés à Barcelone après le Grand Prix ont permis à l'équipe de mieux certains points faibles.

Le principal talon d'Achille de la monoplace provient de l'exploitation des pneus, très différents de ceux de 2018 et d'un manque cruel d'appui aérodynamique sur le train avant. De nouvelles idées ont germé à l'usine, il ne reste plus qu'à concrétiser.

Mattia Binotto, Team Principal Scuderia Ferrari

"Les essais de la semaine dernière à Barcelone et les analyses effectuées à Maranello ont confirmé à quel point les pneus de cette année, très différents de ceux de 2018, nécessitent des réglages mécaniques et aérodynamiques différents pour fonctionner correctement. Nous travaillons déjà à Maranello sur l’évaluation de nouveaux concepts, ainsi que sur l’apport d'évolutions majeures ici."

Charles Leclerc a décroché une pole position à Bahreïn mais reste conscient que sa monoplace ne peut l'amener vers la victoire dans l'état actuel. Pour le pilote monégasque, l'écurie progresse mais Mercedes reste les favoris.

Charles Leclerc

"Nous avons évidemment eu un début de saison difficile. Les virages à basse vitesse n'étaient pas géniaux à Barcelone, mais normalement Monaco est assez différent. Nous allons essayer de changer les choses, ça ne va pas être facile mais on va tout donner. Lors des tests, nous avons compris certaines choses. Pas assez évidemment pour être au niveau de Mercedes mais nous comprenons quelques petites choses. Je pense que nous avons gagné un peu de temps - pas assez, nous devons continuer à travailler et essayer de comprendre quel est le problème principal, mais les ingénieurs y travaillent."

Charles Leclerc conclut en affirmant que l'atmosphère chez Ferrari reste calme mais que les ingénieurs sont à pied d'œuvre pour colmater la brèche en performances qui pose des interrogations.