Ce fut l'un des changements majeurs de la discipline en ouverture de rideau de la saison 2014 : le passage au moteur Turbo-Hybride ! Certes, ce ne fut pas la première fois que la Formule 1 embrassait les moteurs Turbo, ni même l'hybridation avec l'époque des premiers systèmes KERS. Il n'en reste pas moins que cela divise toujours autant de conserver ces blocs V6 Turbo-Hybrides.
Il était plus que nécessaire que l'ère des moteurs atmosphériques soit révolue, son règne n'aura que trop duré : 1989-2013 ! Une éternité de sommeil technologique ! Pour être en corrélation avec les engagements des groupes automobiles présents en F1 (Mercedes, Ferrari, Renault et Honda), il fallait que la discipline soit à nouveau leur vitrine médiatique. Les investissements consentis pour la motorisation hybride de demain, se devaient de pouvoir jouir à nouveau d'un palmarès sportif de prestige.
Mon V6 est fantastique !
© Autosport - Franz Tost / Toro Rosso
Le patron de l'équipe Toro Rosso, Franz Tost, estime que la Formule 1 se doit de conserver ces spécifications moteurs jusqu'à la saison 2025. En effet, ces moteurs V6 1.6l Turbo-Hybrides ont été introduits en 2014, et ont demandé un budget pharaonique de développement. Ce faisant, la voiture de monsieur-tout-le-monde en bénéficie déjà et perdurera dans cette voie, tant les synergies entre le sport automobile et la production en série ont toujours été liées.
Cependant la réglementation moteur prend fin en 2020, selon les accords signés entre les instances de la F1 et les constructeurs engagés. Les négociations devront décider si ces moteurs sont conservés ou s'ils verront à leur tour, une nouvelle génération les remplacer.
"Ce n'est pas nécessaire de changer les moteurs en 2020 avec un nouveau règlement, nous avons des unités de puissance fantastique." Déclare Franz Tost à Autosport.
"Nous avons un moteur turbocompressé, très peu encombrant, et nous bénéficions de deux systèmes de récupération d'énergie et d'un système de batterie, conforme à ce qui est la technologie de l'avenir. Nous ne devrions pas faire de grands changements, mais seulement geler la montée en puissance de ces derniers afin de réduire les coûts de développement. Avec ces unités de puissance conservées jusqu'en 2025, nous devrions être en mesure d'attirer de nouveaux constructeurs en F1."
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La fin des complexes en 2017 ?
Franz Tost croit que les discussions sur l'avenir à long terme de la F1 devraient débuter rapidement. Il y a une année charnière en 2017 avec les nouvelles réglementations sur le châssis et l'aérodynamique, accompagnées des nouvelles montes pneumatiques, il faudra donc en tirer les conclusions nécessaires sur cette nouvelle F1.
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"J'espère que le règlement ne sera pas tout nouveau en 2021, car cela demandera aux motoristes d'investir une nouvelle fois beaucoup d'argent. Une dépense qui n'est pour l'heure pas nécessaire. La nouvelle voiture de 2017 va nous apporter des réponses, il faudra discuter de ces changements et analyser le gain apporté. Une fois que la saison 2017 aura livré tous ses secrets, nous devrions tous nous mettre autour d'une table pour discuter de l'avenir des moteurs V6."
