L'écurie Sauber, qui court sous les couleurs d’Alfa Romeo, est au centre de nombreuses rumeurs, notamment celle dont l'avenir serait lié avec Audi.
Récemment, Jean-Philippe Imparato, le directeur général d’Alfa Romeo, se félicitait des retombées de son engagement en F1 avec l’équipe Sauber, renommée au nom de la marque italienne.
"Alfa Romeo est content des retombées que leur procure ce partenariat. L’exposition du team avec Zhou Guanyu, les résultats que nous avons et qui ont plus que doublé par rapport à l’an passé, c’est positif."
"C’est important pour l’équipe parce qu’indépendamment d’être notre sponsor-titre, ça met sur l’équipe l’image d’un sponsor iconique, une marque qui a gagné les deux premiers Championnats du Monde des constructeurs en F1, c'est une marque de passion. Ça valorise l’image de l’équipe pour attirer d’autres partenaires. Je suis ravi de les avoir avec nous, d’autant que c’est une marque qui est importante pour moi personnellement. Mon père était un Alfiste toute sa vie'', déclare Frédéric Vasseur à France Racing.
Michael Andretti, le rachat avorté
A la fin de la saison passée, Michael Andretti s’est rapproché de l’équipe Alfa Romeo F1 Team ORLEN pour la reprendre à son compte. Sauf que le rachat a avorté.
"On fait plutôt une belle saison, l’entreprise se développe bien. Si Finn Rausing et Michael Andretti n’ont pas trouvé un accord à l’époque, c’est ainsi, mais je suis content de l’évolution de l’entreprise'', nous indique le Team Principal de l'équipe.
Depuis, Michael Andretti milite pour prendre une 11e place sur la grille. Mais l’entrepreneur américain se confronte à des réticences de la part de certains responsables d’équipe.
"Concernant son arrivée en F1, nous avons les Accords Concorde qui limitent le plateau à 10 équipes, avec une possibilité d’accueillir une 11e équipe. L’idée est que cette dernière devait apporter quelque chose à la F1 en général. Quand nous avons eu cette réflexion au départ, nous avions pris l’exemple de Porsche."
"Un constructeur veut rejoindre la grille, sans racheter une équipe, on s’était dit que c’était bien pour la F1, et qu’on ne pouvait pas s’en priver. Ce principe peut être étendu à une équipe qui n’est pas un constructeur, qui amènerait une véritable plus-value pour la F1."
"Le projet de Michael Andretti, on n’en connaît pas grand chose. On nous en a rien dit même ! Pour moi, là où on se trompe, c’est sur l’argument 'c’est une équipe américaine' mais nous avons déjà une, celle de Gene Haas. On dit qu’ils sont avec Ferrari mais Andretti serait avec Renault. Je pense qu’il y a une erreur de casting là-dessus, peut-être d’appréciation."
"Ce qui développe le sport dans un pays, ce n’est pas la nationalité des équipes. La F1 est au top aux Pays-Bas, il n’y a pas d’équipe néerlandaise, il y a un pilote néerlandais. Ce sont très souvent les pilotes qui font le développement. Historiquement, la plus grosse audience, c’est le Brésil et on n’a pas d’équipe brésilienne depuis des décennies. Le vrai pôle d’attractivité, c’est le pilote. Il ne faut pas se tromper. Ce qui pourrait être intéressant pour la F1 serait d’avoir un bon pilote américain."
"Quand je vois qu’Andretti veut faire rouler Colton Herta en F1 mais il n’a pas les points nécessaires pour la Super Licence. Logan Sargeant n’est pas loin de les avoir avec sa performance de cette saison en FIA F2. Il peut faire un bon pilote en F1. C’est plus comme ça que ça se développera aux Etats-Unis plutôt que l’arrivée d’une autre équipe américaine'', nous ajoute-t-il.
La rumeur Audi
Depuis quelques semaines, l’équipe Alfa Romeo F1 Team ORLEN et Audi sont liés. Cependant, le constructeur allemand n’a pas encore confirmé sa présence en F1, la réglementation moteur pour 2026 n’étant pas validée au moment de notre interview (réalisée juste après le Grand Prix de Hongrie, ndlr).
"Pour l’instant, Audi n’a pas confirmé son engagement en F1. Le problème de notre milieu, ce sont les rumeurs. Il faut se tenir aux faits. Il n’y a pas de réglementation moteur encore en place pour 2026, parce qu’ils n’ont pas encore trouvé un accord. La FIA n’a pas ouvert les candidatures. Pour le moment, Audi comme Porsche ne sont pas motoristes F1. Porsche a une approche différente parce qu’ils se sont rapidement rapprochés de Red Bull. Dans le cas d’Audi, ils attendent avant de faire quoique ce soit."
"Il faut dans un premier temps trouver un accord pour la réglementation moteur. Ensuite, il faut s’inscrire auprès de la FIA et enfin que cette dernière valide leur inscription. Ce sont les étapes. On ne peut pas parler de faire un contrat avec un joueur de foot si on n’a pas d’équipe. Là, c’est pareil ! Il faut qu’il s’enregistre comme motoriste avant de faire quoique ce soit'', conclut Frédéric Vasseur.