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Le pilote Anglais s'impose pour la trente sixième fois de sa carrière, dans une course où la stratégie Mercedes aurait pu déchoir son pilote leader de son rang de pointe. D'ailleurs, les Flèches d'Argent ne parviennent pas à verrouiller les deux premières places du podium, c'est Räikkönen sur la Ferrari qui devance Rosberg.

A l'issue des qualifications, Ferrari a envoyé un signal en direction de Mercedes, avec une seconde position de la part de Vettel, qui renvoie Rosberg à la troisième place, Hamilton, lui, reste impassible en collectionnant les pole positions.
Les essais libres laissaient entrevoir un bon rythme sur les longs relais pour les Ferrari, ce qui semble indiquer que chez les Rouges, on développe des idées, et on sait faire fructifier des stratégies, pour compenser le déficit de puissance par rapport aux Gris.
Sur la grille de départ, nous pouvons observer que la dernière place dévolue à la McLaren-Honda de Button, qui n'a pu faire un seul tour chronométré en qualifications, n'est pas présente, et pour cause, un énième ennui technique a cloué la monoplace aux stands, et l'Anglais ne prendra pas part à cette course.
Avant que le départ ne soit donné, le crépuscule s'est installé, et le vent continue à balayer la piste d'un sable envahissant et abrasif. Cela va contrarier les points de corde, les freinages, mais aussi le refroidissement des éléments. Donc les unité de puissance sont sous surveillance, de même que les écopes de freins.
Au moment où les protagonistes s'élancent pour le tour de formation, la Williams de Massa connaît quelques soucis électriques, et ne peut s'élancer. Les mécaniciens interviennent rapidement pour le Brésilien puisse débuter son tour, mais le règlement l'obligera à débuté depuis la ligne des stands.
A l'extinction des feux, Le poleman s'élance parfaitement, suivi par Vettel qui perd quelques hectomètres et rapidement talonné par Rosberg qui espère récupérer cette position qui lui a fait défaut, la veille en qualifications.
Trop à l'intérieur de la trajectoire à droite, le bouchon se forme avec Vettel, et dégage une voie royale à Räikkönen à l'extérieur qui en profite pour passer l'enchainement des virages droite/gauche devant la Mercedes de Rosberg.
Le leader Hamilton a dans ses rétroviseurs respectivement, Vettel, Räikkönen, Rosberg, Bottas, Ricciardo, Grosjean, Hülkenberg, Ericsson et Sainz Jr. pour le top 10 des pilotes.
Pendant que Maldonado sur la Lotus, prend trop le large, dans le sable, dû à ses gommes Medium (le seul à s'être élancé ainsi), nous apprenons qu'il va écoper d'une pénalité de 5 secondes a effectuer lors de son premier arrêt pour une infraction à son position sur la grille de départ. Les ambitions de Lotus étant limitées par leurs performances, cela ne devrait pas contrecarrer les plans du Vénézuélien.
Rosberg n'attend pas pour combler son retard, et se rapproche de la Ferrari de Räikkönen, au point d'être éligible au DRS, qu'il activera sur la ligne à l'entame du quatrième tour. Le pilote allemand prend le meilleur sur le Finlandais, il ne reste plus qu'une seule Ferrari devant lui, celle de Vettel.
La Mercedes déroule encore sa marche en avant pour prendre le meilleur sur Vettel au tour neuf. Mais le pilote de la Mercedes n'a pas ménagé ses efforts, ni la mécanique, il a donc puisé dans les ressources de ses pneus. Il devient dès lors évident que son rôle se cantonnera au mur protecteur du leader, Hamilton, il n'y aura pas de prise de risque inutile.
Alors que Räikkönen possède un rythme de course plus élevé d'une seconde au tour, Vettel est le premier à observer son premier arrêt, et de repartir avec les mêmes gommes tendres. Rosberg l'imitera un tour plus tard, ce qui signifie que le pilote était à la limite de ses pneus, et de reprendre la piste derrière la Ferrari de Vettel.
Hamilton a choisi d'allonger son relais, ce qui n'est pas d'une logique implacable, lorsque ce dernier stoppe à son stand après quinze tours, il voit le duel Rosberg et Vettel fendre le bitume dans des gerbes d'étincelles, la Mercedes avec son aileron arrière ouvert, prendre le meilleur sur la Ferrari de Vettel.
L'autre Ferrari, celle de Räikkönen évolue seule en tête de course, le pilote Finlandais a été plus précautionneux avec ses montes Pirelli, il rentre aux stands à la fin du tour 17, mais opte pour une stratégie différente, celle de chausses les pneus les plus durs, les Medium.
A l'issue de la première salve des ravitaillements, le classement est le suivant, Hamilton, Rosberg, Vettel, Räikkönen, Bottas, Ricciardo, Pérez, Grosjean, Ericsson et Hülkenberg.
Dans le ventre mou du peloton, Massa et Nasr se jouent de leur situation de course peu enviables. La Williams n'est pas à sa place, ni dans le rythme des leaders de course. Hormis les déboires de la mise en grille de Massa, le constat n'est pas plus fringuant pour son coéquipier Bottas, esseulé ne peut espérer mieux qu'être le meilleurs des autres, ceux qui ne pilotent pas une Mercedes, ni une Ferrari.
Les espoirs d'un renouveau Williams, d'un victoire, d'un statut de top team s'effondre déjà, si tant est que l'année 2014 leur ai donné quelconque illusion de s'imposer à la régulière en 2015
La mi-course ayant pointée, on comprend rapidement que Ferrari essaye de placer ses deux pilotes sur le podium, avec comme ambition de presser les pilotes Mercedes à se battre ensemble, et donc perdre de précieuses secondes.
Trente tours écoulés, après un nouveau passage de Vettel hors piste, sa deuxième erreur du Grand Prix, les écarts sont établis ainsi : Le leader Hamilton possède quatre secondes d'avance sur Rosberg, lui même quatre secondes devant Vettel, qui possède aussi la même avance sur Räikkönen. Le Finlandais est plus rapide que l'Allemand à bord de la Ferrari, malgré un choix de pneumatique jugé défavorable, dans ces conditions là, les Pirelli Medium se comportent formidablement bien.
Chez Toro Rosso, c'est la désillusion qui prime désormais sur les espoirs d'entrée dans les points. Sainz Jr. est contrait à l'abandon.
Le quadruple champion du monde est à nouveau le premier dans les stands pour la valse des seconds relais. Cette fois-ci il chausse les Medium, le règlement lui impose de rouler avec les deux types de gommes. Hamilton change son fusil d'épaule et ne veut pas que le scénario du premier arrêt se reproduise, et voir son coéquipier se rapprocher de lui après avoir changer les pneus, il stoppe un tour après Vettel. Rosberg, n'a pas le choix que d'attendre un tour de plus et de reprendre la piste à nouveau derrière Vettel.
Cela fait deux fois que Ferrari lance les hostilités des ravitaillements au bon moment, cela permet aux pilotes de s'intercaler et de signifier aux champions du monde, qu'ils ne sont pas au zénith de la stratégie de course.
Rosberg ne forcera pas beaucoup son talent pour s'emparer de la position de Vettel, ce dernier ira très au large au dernier virage, empruntant la zone après vibreur, ainsi que le bac à sable. L'excursion hors piste de trop pour le pilote Ferrari qui ne peut résister face à la Mercedes. La nouvelle recrue des Rouges n'aura d'autre choix que changer l'aileron avant, dans un troisième passage par les stands, les espoirs de podium s'envolent, il est même puni de ressortir derrière la Williams de Bottas
Nouveau coup dur dans le clan Toro Rosso, c'est au tour de Verstappen d'abandonner dans la voie des stands, les jeunes pilotes clan Red Bull ne verront pas le drapeau à damiers.
Au tour 38 le classement est le suivant : Räikkönen, Hamilton, Rosberg, Bottas, Vettel, Ricciardo, Pérez, Maldonado, Grosjean et Massa pour le top 10.
Alors que Hamilton revient dans les échappements de l'homme de tête, et prend l'ascendant, le Finlandais est le dernier a plonger dans la voie des stands, pour parfaire sa stratégie décalée. Il ressort à presque vingt secondes du second, Rosberg, et il reste moins de 17 tours pour combler son retard, et espérer une meilleure place sur le podium.
Hors du champ des caméras, Ricciardo à bord de la Red Bull essaie de faire contre mauvaise fortune, bon cœur ! Sa monoplace est à la limite, et ce tracé de Shakir met en évidences les carences de la RB11, louvoyant sur les forts phases de freinage, elle n'est pas stable non plus dans les courbes rapides, le pilote corrige le volant à mi-virage.
Et le constat ne se limite pas à Red Bull du coté des châssis perfectibles. Lotus est clairement aux abonnés absents dans le peaufinage du châssis, le moteur Mercedes n'est pas salvateur pour sauver une structure aux finances aux abois. En atteste la même situation chez Force India (Mercedes), où les années passent et se ressemblent.
A bord de la Ferrari dotée de gommes plus véloces, le pilote s'en donne à cœur-joie, enfilant les meilleures performances au tour, il revient par poignée de secondes sur Rosberg, jusqu'à deux tours du but, où, le pilote allemand de la Mercedes est en perdition au premier virage, les organes souffrent, l'accumulation de sable dans les écopes de freins aura eu raison de la course de Rosberg.
Trop large et incapable de résister, hors de la trajectoire, avec des pneus Medium contre les Soft à la Ferrari, la messe est dite, le pressing exercé par le Finlandais Volant aura ouvert une nouvelle brèche dans la marche en avant écrasante de Mercedes.
Hamilton s'en tire à bon compte et remporte un nouveau succès, dans une course où Ferrari aura pu jouer une meilleure partition si Vettel n'était pas en proie à ses vieux démons qui l'habitent quand celui-ci progresse dans le peloton…
La Ferrari de Räikkönen saisie donc l'opportunité du second rang final face à Rosberg qui est sur le podium, mais tellement loin de la victoire désormais. Il ne brille ni en qualifications, ni en course, c'est un pilote éteint que l'on voit sur chaque meeting.
En quatrième position, Bottas réussit le miracle de maintenir sa Williams devant la Ferrari de Vettel, à la régulière (sans Safety-Car) la monoplace de Grove termine à plus de quarante secondes du vainqueur. Ricciardo franchit la ligne d'arrivée en sixième position, et il était temps, car le bloc V6 Renault réservait une ultime surprise sous le drapeau à damiers, un panache de fumée, du plus bel effet devant la panoplie des photographes.
En septième place, c'est Grosjean qui hisse sa Lotus qui ne vaudra pas mieux à la régulière, autant se satisfaire de cette modeste performance pour cette écurie qui n'a jamais su concrétiser son potentiel d'écurie de pointe en devenir.
Le restant des point sera distribué à Pérez sur la Force India, qui n'est adapté à aucun tracé du calendrier, la version B de la VJM08 devrait arriver au mois de Juin. Suivent ensuite Kvyat sur Red Bull qui ne cesse de prouver à ses patrons qu'ils ont parié sur le mauvais étalon, Massa sur la Williams récupère le dernier point.
Bilan des stratégies des pilotes :

Pirelli - Bahreïn 2015.

Pirelli - Bahreïn 2015.


 
Résultat de la course :
01. L. Hamilton (Mercedes) Vainqueur des 57 tours en 1h35'05"809 (moyenne : 195,48 km/h)
02. K. Räikkönen (Ferrari) + 3'380
03. N. Rosberg (Mercedes) + 6'033
04. V. Bottas (Williams-Mercedes) + 42'957
05. S. Vettel (Ferrari) + 43'989
06. D. Ricciardo (Red Bull-Renault) + 61'751
07. R. Grosjean (Lotus-Mercedes) + 84'763
08. S. Pérez (Force India-Mercedes) + 1 tour
09. D. Kvyat (Red Bull-Renault) + 1 tour
10. F. Massa (Williams-Mercedes) + 1 tour
11. F. Alonso (McLaren-Honda) + 1 tour
12. F. Nasr (Sauber-Ferrari) + 1 tour
13. N. Hülkenberg (Force India-Mercedes) + 1 tour
14. M. Ericsson (Sauber-Ferrari) + 1 tour
15. P. Maldonado (Lotus-Mercedes) + 1 tour
16. W. Steens (Marussia-Ferrari) + 2 tours
17. R. Mehri (Marussia-Ferrari) + 3 tours
18. M. Verstappen (Toro Rosso-Renault) Abandon
19. C. Sainz (Toro Rosso-Renault) Abandon
20. J. Button (McLaren-Honda) Abandon