Dimanche 11 Octobre 2015, se déroulera le second Grand Prix de l'histoire de l'empire des tzars ! Au milieu de tous les clivages économiques et géopolitiques, la Russie impose sa stature d'un pays à la culture automobile un peu chiche, et au récital des sports mécaniques presque désuet.

La Russie et la F1 : petit rappel.
La Formule 1 est un championnat de constructeurs régît par les intérêts supérieurs de leur mentor (les motoristes), qui eux même obéissent à des enjeux dépassant le cadre sportif. La géopolitique a toujours été un vecteur dans le grand circuit commercial des enjeux de la F1, nous l'avons vu au début des années 80, lorsque les monoplaces ont foulé la Hongrie, le revers du Rideau de Fer, en abattant les barrières de la Guerre Froide.
La montée en puissance du clivage Europe de l'Est / Pays émergeant est significatif pour avoir vu le retour de l'Autriche cette année.

Tous les pays des BRICS (Brésil, Russie, Inde, Chine, Afrique du Sud) ont désormais eu leur Grand Prix, preuve s'il en est, que la F1 ne se produit pas essentiellement dans les pays où la culture sportive automobile à son importance.
Ceci étant, la Russie a voulu bénéficié de son étendard de pilotes et d'écuries. Le premier fut le pilote Vitaly Petrov au sein des structures Renault puis Caterham, limogé depuis, la Russie fut représentée par l'écurie Marussia, et la venue l'an passé du titulaire Daniil Kvyat au sein de la Toro Rosso. Pour l'instant, nous sommes encore loin de l'hymne russe entendue sur les podiums…

Le circuit :

Le tracé se situe donc dans l'enceinte de Sotchi qui a accueillie début 2014 les Jeux Olympiques d'Hiver, le circuit se développe donc dans un environnement urbain. Dernière création de l'architecte Hermann Tilke (le bâtisseur allemand de la F1), il est un mélange du tracé de Valence par ses lignes droites et ses virages à angles droits, et de feu le circuit de Turquie par ses changements de caps fréquents sollicitant un châssis sachant danser à la perfection le Kalinka !

L'asphalte russe est peu abrasif, et ne déploie pas une motricité extraordinaire, l'équilibre doit être parfait ici pour exceller sur ce billard. Les appuis sont moyens pour favoriser les vitesses de pointe, le circuit étant bordé de murs bétonnés, peu de déchets viendront balayer la trajectoire (poussière, sables, herbe et terre ramenés en piste par une monoplace en perdition…). La trajectoire unique se dessinera donc au grès des tours par le dépôt de gomme habituel sur les tracés non permanents en zone urbaine.

Les modifications du circuit :

Elles ne concernant principalement que quelques aménagements du tracé, comme l'ajout de vibreur au virage 2 et 13, des barrières TecPro (amortissant les chocs, tel des airbags) ajoutés sur le virage 18, ainsi que le muret de la sortie de la voie des stands, désormais remplacé par un grillage pour faciliter la vision des pilotes déjà en piste.

Les zones de DRS :

Elles sont au nombre de 2 sur ce tracé, avec une ligne de détection pour chacune d'elles.

La première ligne de détection se situe 138m avec la courbe 1, qui déclenche elle-même l'activation de l'aileron mobile.
La seconde ligne est située 72m avec le virage 10, l'activation est permise 250m après le virage 10.

Le choix des Pneus :

Contrairement à l'an passé où nous avions vu les pneus Soft (Jaune) et les Medium (Blanc), Pirelli ose une meilleure approche avec les composés Soft (Jaune) et SuperSoft (Rouge).
L'an passé, un seul arrêt était possible car la piste est peu abrasive, ceci étant les stratégies pour se débarrasser de concurrents les plus sérieux peuvent bousculer l'ordre établi.

Le Pilote-Commissaire :

Le pilote-commissaire sera Derek Daly, l'ancien pilote de Williams F1, qui participa à 49 Grand Prix en F1 et du mettre un terme à sa carrière après qu'un accident survenu à plus de 320km/h sur le Michigan International Speedway en 1984 lui ai changé sa vision de la course automobile.

Coté Business :

Deuxième édition du Grand Prix de Russie se courant autour du site olympique construit pour les Jeux Olympiques d’hiver les plus coûteux de l’histoire (on parle d’un coût dépassant les 45 milliards d’euros).
Le circuit, qui a nécessité un investissement de 325 millions d’euros contre les 175 initialement prévus, l'organisateur a signé un contrat avec la FOM pour accueillir le sommet du sport automobile jusqu’en 2020. La redevance FOM est estimée à 35 millions d’euros et les frais d’organisation compris entre 45 et 54 millions d’euros.

La société de logistique DHL est le sponsor titre de ce Grand Prix visant à promouvoir la Russie.

Pour sa première édition, le Grand Prix de Russie a accueilli 146 000 personnes, dont 55 000 pour le jour de la course.

Pour assister aux quatre jours, comptez entre 102 euros pour un placement libre sur le circuit et 620 euros pour un placement dans la tribune donnant sur la ligne de départ/arrivée. Il vous est aussi possible de prendre un pass VIP pour tout le week-end pour une somme comprise entre 1 002 et 3 306 euros.

Les Horaires du Grand Prix :
Vendredi :
Essais Libres 1 : 10h00 – 09h00 heure française
Essais Libres 2 : 14h00 – 13h00 heure française
Samedi :
Essais Libres 3 : 12h00 – 11h00 heure française
Qualifications : 15h00 – 14h00 heure française
Dimanche :
Course : 14h00 – 13h00 heure française
Tour Virtuel du circuit :