Le Grand Prix de Hongrie est devenu désormais synonyme de dernière course avant la trêve estivale. En effet, malgré un rythme effréné, la F1 ne reviendra que fin août pour le Grand Prix de Belgique, soit un mois de pause !

Bien qu'il soit qualifié de tourniquet hongrois et que peu d'occasions de dépassement s'y présentent, il se passe toujours quelque chose en Hongrie. L'édition de 2021 n'a pas été étrangère à ce phénomène...

Aramco Grand Prix de Hongrie 2022

Les horaires du Grand Prix (heure française)

Vendredi
EL1 : 14h00 - 15h00
EL2: 17h00 - 18h00

Samedi
EL3 : 13h00 - 14h00
Qualifs : 16h00 - 17h00

Dimanche
Grand Prix : 15h00 - 17h00

Le circuit

La capitale hongroise Budapest surnommée la « Reine du Danube », sera le théâtre du Grand Prix de Hongrie. D’un développement de 4 381 mètres, Le Hungaroring de Mogyorod en grande banlieue de Budapest devra dimanche être parcouru 70 fois pour 306,630 kilomètres.

Ce circuit typé Monaco, on y roule avec l’appui maximum. On effleure donc à peine les 300 km/h en bout de ligne droite des stands. La course y est très longue, par forte chaleur et le tracé est compliqué à maîtriser pour les débutants. Physiquement épuisant donc, la courte ligne droite et la succession de virages ne permettent pas aux pilotes de réellement reprendre leur souffle.

L’endurance physique y est donc critique. Un circuit lent, mais très exigeant pour le corps et la mécanique. Au niveau des gommes, le revêtement n’est pas très abrasif et la piste peut même s’avérer glissante. Le trafic est ici rédhibitoire et les premiers tours voient les pilotes perdre des secondes par poignées.

Un peu d'histoire

Ce circuit très particulier a une importance très spéciale dans l’histoire de la F1… Il a montré la puissance de la F1 en abattant les barrières de la Guerre Froide et le clivage entre les mondes capitalistes et socialistes. Cette année 1985 voyait la dernière édition de la polémique course d’Afrique du Sud (menaces de boycott, lobbying politique contre les écuries et pilotes) disputée au pays du racisme d’état et de l’Apartheid. Il sera remplacé par le Grand Prix du Mexique en octobre de la même année, mais aussi du trop dangereux Grand Prix des Pays-Bas sur l’antédiluvien circuit de Zandvoort.

Cela libéra donc une date sur la tournée européenne d’été, et l’occasion était belle pour la FOTA et la FIA de trouver un terrain d’entente pour garder au Championnat du Monde de F1 son statut planétaire malgré le départ du continent Africain… L’alternative était de passer le Rideau de Fer via son pays le moins fermé par ses liens historiques avec l’Autriche, et son rôle de plate-forme commerciale pour le Bloc de l’Est : La Hongrie.

Fruit d’une rare synergie par-delà les clivages politiques, idéologiques et économiques, ce tracé étriqué sera construit en quelques mois à peine et même modifié au dernier moment par la découverte d’une source !!

Le circuit accueillit son premier Grand Prix le 10 Août 1986 et vit la victoire de Nelson Piquet sur la monumentale Williams-Honda FW11 V6 Turbo au prix d’un dépassement d’anthologie par l’extérieur sur la Lotus-Renault 98T d’Ayrton Senna. Les prémices du duel brésilien bien occulté par de nombreux médias.

Souvent qualifié de Monaco aux rails de sécurité plus éloignés, ou encore de « tourniquet hongrois », il n’apparaît pas le plus apprécié des rendez-vous, mais pourtant il offrira quelques courses à rebondissements.

Certainement pas cette soporifique course de 1990 où Thierry Boutsen mena de bout en bout, mais plutôt comme d’autres plus étonnantes et la chevauchée inattendue (grâce à ses Bridgestone) de Damon Hill en 1997 sur l’Arrows-Yamaha A18 qui ne cédera le leadership que dans le pénultième tour à Jacques Villeneuve.

Il y eut la première victoire du retour de Renault F1 avec à son bord un certain Fernando Alonso (prenant un tour à la Ferrari du champion du monde d’alors… Michael Schumacher), ou bien sûr la première victoire en 2006 de Jenson Button d’une course à élimination à la météo aléatoire. Et depuis 2021, nous pouvons désormais rajouter la première victoire pour le Français Esteban Ocon, mais également pour l'écurie Alpine F1 Team (ex-Renault F1 Team).

Le tout premier Grand Prix de Hongrie en 1986

© F1 - Grand Prix de Hongrie 1986

Quelques anecdotes

  • Ce sera le 37e Grand Prix de Hongrie, lui qui débuta en 1986 et de façon interrompue sur le Hungaroring depuis lors.
  • Lewis Hamilton détient le record de victoires ici avec 8 réalisations, le double de succès de Michael Schumacher en terres hongroises.
  • McLaren est l'écurie qui s'y est le plus imposé, avec 11 victoires, dont 3 décrochées par Lewis Hamilton.
  • Ils ont décroché leur première victoire en Hongrie : Kovalainen, Alonso, Ocon, Button et Hill.
  • Button a remporté sa course en 2006 dans une course détrempée où il s'était élancé depuis la 14e place. Mais la victoire est revenu à la première ligne lors de 22 éditions.
  • La Hongrie est la première des 16 pole positions de Max Verstappen, qu'il a décrochée en 2019.

Les pneus Pirelli

Le Grand Prix de Hongrie marque la course avant la pause estivale, et Pirelli a choisi les pneus du milieu de la gamme : C2 pour le P Zero White dur, C3 pour le P Zero Yellow moyen, C4 pour le P Zero Red tendre.

Le mot de Mario Isola

Par le passé, le Hungaroring était connu pour être un endroit où il était difficile de doubler, mais le nouveau package des voitures et des pneus de cette année aide les pilotes à se rapprocher les uns des autres, ce qui explique pourquoi nous avons vu de belles courses avec beaucoup de dépassements jusqu'à présent cette saison. Espérons que ce sera également le cas au Hungaroring, un circuit serré et sinueux où les voitures sont souvent groupées.

La Hongrie est également connue pour être très chaude, mais il y a aussi plu ces deux dernières années : la morale de l'histoire est donc de ne jamais tirer de conclusions hâtives ! Nous avons déjà vu des surprises au Hungaroring, et cela pourrait être encore plus le cas cette année.

Les zones DRS

Il y aura deux zones DRS mais un seul point de détection. Ce dernier se situe avant le virage 14 qui conditionne la ligne droite qui longe les stands, celle où se troue la première zone d'activation du DRS. Après le virage 1, se trouve la deuxième zone de DRS.