Le Grand Prix de Mexico comme il faut désormais le nommer depuis l'an dernier est l'antépénultième course de la saison. L'occasion pour Sergio Pérez d'espérer un nouvel exploit (une victoire ?) après son podium acquis l'an passé.

Absent du calendrier depuis 1992, le Mexique a fait son grand retour au calendrier en 2015 sur le mythique autodrome des Frères Rodríguez. C’est en 1963 que le Mexique accueille pour la première fois la F1. La course reste présente jusqu’en 1970, année où une immense foule compromet l’événement. Elle reviendra en 1986 avant de disparaître une nouvelle fois en 1992… Le Grand Prix du Mexique cessera sous cette appellation en 2019, la pandémie nous coûte l'édition 2020 et il revient en 2021 sous le nom de Grand Prix de Mexico !

Grand Prix de Mexico 2022

Les horaires du Grand Prix (heure française)

Vendredi
EL1 : 20h00 - 21h00
EL2: 23h00 - 00h30

Samedi
EL3 : 19h00 - 20h00
Qualifs : 22h00 - 23h00

Dimanche
Grand Prix : 21h00 - 23h00

Le circuit

Situé à plus de 2200 mètres d’altitude, le circuit offre une combinaison de portions rapides et sinueuses. Le nouveau projet mexicain a coûté la bagatelle de 100 millions d’euros selon Hermann Tilke, qui a arrangé l’ancien circuit. Ce dernier l'a totalement repensé, du premier au dernier virage. La première chicane se retrouve légèrement après l’ancienne, reprenant la ligne droite d’origine. A partir du virage 4, la piste a connu des changements importants, avec une nouvelle portion entre ce dernier et le virage 6, les Esses totalement revues et la création d’une portion à l’intérieur du stade, délaissant l’ovale.

Fort de la présence de pilotes locaux dans le pinacle du sport automobile (Gutiérrez et Pérez) et de l’investissement important de l'un des hommes les plus riches au monde (Carlos Slim), le Mexique ne pouvait plus délaisser la F1. Ce projet est financé à la fois par le public et le CIE (Corporacion Interamericana de Entretenimiento – une société mexicaine de divertissement), la redevance payée à la FOM s’élève à 27 millions d’euros.

C’est désormais dans l'ère moderne de la F1 qu'évolue le Grand Prix du Mexique (Mexico), le circuit sera à parcourir 71 tours d’un longueur de 4,304 km et un total de course de 305,354 km. Le premier secteur est typé vitesse de pointe avec la plus longue ligne droite du championnat, où la Vmax peut tutoyer les 340 km/h. Le second secteur plus technique, demande plus d’appuis et de motricité.

Il est composé de virages assez lents à assez rapides, les Esses sont un supplice pour les pneumatiques, les changements de cap sont soudains et décisifs pour le temps chronométré. L’ultime secteur envoie les pilotes à l’intérieur du stade Foro Sol, avec la présence d'une chicane, et une remise en vitesse délicate et primordiale qui conditionne la longe ligne droite.

Quelques anecdotes

  • Ce sera le 22e Grand Prix du Mexique, dont la première édition eu lieu en 1963. Le nom du circuit initialement connu comme Magdalena Mixhuca a été renommé en hommage à Ricardo Rodríguez qui s’est tué en 1962 dans un course hors championnat.
  • Quelques pilotes sont des multiples vainqueurs pour le Grand Prix du Mexique. Jim Clark remporte la manche inaugurale en 1963 pour Lotus, et gagne en 1967 pour la même écurie. Alain Prost gagne pour McLaren en 1988 et pour Ferrari en 1990. Nigel Mansell en remporte 2 pour Williams en 1987 et 1992, Lewis Hamilton pour Mercedes en 2016 et 2019 et Max Verstappen par trois fois en 2018, 2018 et 2021.
  • En l’honneur des 2 victoires de Mansell, le virage 17 a été rebaptisé à son nom. Il en est de même pour le pilote disparu Adrián Fernández, pilote CART, IndyCar et Sportscar, le virage 12 porte son nom.
  • Ayrton Senna y célébra son 100e départ en 1990, Fernando Alonso son 250e en 2015. En 1992 ce fut le premier podium pour un pilote Benetton…. Michael Schumacher.

Les pneus Pirelli

Comme le week-end dernier au Grand Prix des États-Unis, la sélection des gommes Pirelli pour Mexico est la suivante : le C2 est le P Zero Hard (blanc), le C3 est le P Zero Medium (jaune), et le C4 est le P Zero Sodt (rouge).

Présentation des pneus Pirelli pour Mexico 2022

© Pirelli Motorsport

Le mot de Mario Isola

Le Mexique est un défi complètement différent des deux courses qui l'ont précédé. Au cours d'une saison, nos pneus doivent faire face à une grande variété de conditions en fonction des caractéristiques individuelles de chaque site. Si vous regardez les deux dernières courses, Suzuka était axé sur les forces latérales et Austin était bien équilibré sur le plan aérodynamique, mais le Mexique ce week-end se concentre sur la traction et le freinage.

Le circuit Hermanos Rodriguez n'offre pas beaucoup d'adhérence et les demandes d'énergie sur les pneus sont raisonnablement faibles, car les voitures ne génèrent pas beaucoup de force d'appui dans l'air raréfié à haute altitude, surtout dans les virages lents. Cette année, le circuit pourrait générer un défi sur le traina vant, car la génération actuelle de voitures a tendance à sous-virer dans les virages lents (dont le Mexique regorge) et cela peut entraîner un certain glissement des pneus avant. En raison de la nature du site, le circuit a tendance à présenter une surface poussiéreuse avec beaucoup d'évolution de la piste. La clé du succès sera sans doute de comprendre cela et d'obtenir un bon échauffement des pneus.

Les zones DRS

Il y a aura 3 zones de DRS ici sur ce tracé. Deux points de détection, l'un situé à la sortie au virage 15, pour une première activation 323m après le virage 17, soit la ligne droite de départ/arrivée, la seconde possibilité d’activer l’aileron mobile se faisant 116m après le virage 3. L'autre point de détection se situe avant le virage 10 pour une activation après le virage 11 juste avant d'arriver dans le stadium.

Tracé du circuit de Mexico

© F1