Le Grand Prix d'Italie sur l'autodrome de Monza sera l'occasion de conclure le triple header, trois courses consécutives depuis la Belgique et les Pays-Bas. Ce sera l'unique cas cette saison 2022.

Le Temple de la Vitesse, l'Autodromo Nazionale di Monza accueille une nouvelle fois le Grand Prix d'Italie, ce sera la 72e fois sur ce célèbre circuit ! Ce week-end, ce sont près de 350 000 spectateurs qui sont attendus.

Pirelli Grand Prix d'Italie 2022

Les horaires du Grand Prix (heure française)

Vendredi
EL1 : 14h00 - 15h00
EL2: 17h00 - 18h00

Samedi
EL3 : 13h00 - 14h00
Qualifs : 16h00 - 17h00

Dimanche
Grand Prix : 15h00 - 17h00

Le circuit

L’exceptionnel circuit de Monza fait de lignes droites, de courbes rapides et de chicanes « casse-vitesse » est un challenge au pilotage, à la concentration et à la vitesse. Entrelaçant et embrassant l’anneau de vitesse, il a subi maintes modifications au nom de la sécurité des pilotes, puis pour y emmener quelques courbes et chicanes moins rectilignes qu’une simple boucle à peine déformée.

Long de 5 793m aujourd'hui, il est toujours constitué de sa longue ligne droite de départ / arrivée avec une piste large, qui contraste avec l’étroitesse du second secteur avec la Curva Grande et les deux Lesmo. Cette section-là est encore typée du siècle dernier à la sécurité hasardeuse et aux dégagements sécurisés quasi-inexistants.

Nous sommes dans l’entame du rush final du championnat, avec sept épreuves restantes à disputer. Monza clôture encore le championnat européen. Présent depuis le début du championnat du monde F1 (1950) il est imprégné depuis toujours de la ferveur du public, ici, les Tifosi !

Acquis à la cause de la Scuderia Ferrari, les pilotes vêtus de rouge sont particulièrement surexposés médiatiquement, et mis sous pression lorsque leurs montures leur permettent de remporter la course. Une gageure à laquelle les pilotes Charles Leclerc et Carlos Sainz aimeraient épouser ici à domicile.

Concernant la sécurité, le légendaire virage dit « La Parabolica » a vu son espace de dégagement à moitié surfacé d’asphalte, juste après la ligne de course, laissant un court espace de graviers avant les murs de protection. Il est une évidence que cela présente une zone Run-Off sécuritaire pour tout pilote étant en difficulté dans sa phase de freinage.

Avec seulement six zones de freinage et une piste peu abrasive, la stratégie ici est souvent à un seul arrêt. Les virages à basse vitesse ne sont que peu exigeants pour les pneus. Les monoplaces étant ici à pleine puissance et le tracé laissant libre cours à la vitesse de pointe (VMAX), les écarts seront faibles entre les premiers et les derniers.

Néanmoins c’est une série de procession par écuries que l’on devrait observer dans toutes les séances, y compris la course. Elle n’y est que rarement palpitante, et aux dépassements limités à la portion congrue. Seuls ceux qui ne ménagent pas leurs enveloppes Pirelli se verront en difficulté.

Quelques anecdotes

  • Le Grand Prix d’Italie est présent au calendrier depuis les débuts du championnat de F1, une particularité qu’il partage avec le Grand Prix de Grande-Bretagne. Monza a accueilli 71 des 72 éditions du Grand Prix d’Italie, à l’exception de 1980 hébergé par Imola, pour cause de rénovation. C’est Nelson Piquet sur Brabham qui avait remporté cette édition.
  • Ferrari est l’écurie la plus victorieuse avec 19 victoires. Cinq d’entre elles sont au crédit de Michael Schumacher (1996, 1998, 2000, 2003 et 2006), faisant de lui le pilote le plus titré à Monza. Huit de ces succès pour Ferrari l’ont été avec un doublé à l’arrivée. Ils totalisent 19 pole positions, la dernière victoire date de 2019 avec Charles Leclerc qui s’élançait depuis la première place.
  • Le tracé a connu plusieurs modifications, mais pratiquement toutes les courses ont utilisé le circuit conventionnel à l’exception des éditions 1955, 1956, 1960 et 1961 où l’ovale a été jumelé au tracé que l’on connait aujourd’hui.
  • Deux écuries italiennes ont connu leur premier succès ici en Italie : Maserati en 1953 avec à son bord l’Argentin Juan-Manuel Fangio et en 2008 la Scuderia Toro Rosso avec l’Allemand Sebastian Vettel et nouvelle nommée AlphaTauri en 2020 avec Pierre Gasly.
  • Sebastian Vettel qui fut le plus jeune vainqueur en F1 en 2008 ici à Monza, un record surpassé en 2016 en Espagne et à jamais détenu par le néerlandais Max Verstappen. Les premiers lauréats à Monza sont partagés avec Phil Hill (1960), Jackie Stewart (1965), Ludovico Scarfiotti (1966), Clay Regazzoni (1970), Peter Gethin (1971), Juan-Pablo Montoya (2001) et Pierre Gasly (2020).
  • Peter Gethin a remporté sa victoire avec une marque de 0″01. Rubens Barrichello remportait le Grand Prix des USA en 2002 avec une avance de 0″011 (et le chronométrage à trois décimales). Juan-Pablo Montoya a effectué une vitesse moyenne du tour à 262,2 km/h en 2004 à bord d’une Williams-BMW, en 2005 à bord d’une McLaren-Mercedes il a enregistré une VMAX en essais libres de 372,6 km/h. La course remporté en 2003 par Michael Schumacher a été la plus rapide en 1h14’19″838 à la vitesse moyenne de 247,6 km/h.

Les pneus Pirelli

Les trois composés du milieu de la gamme ont été choisis pour Monza : C2 pour le P Zero White dur, C3 pour le P Zero Yellow Medium et C4 pour le P Zero Red Soft.

Schéma des choix pneumatiques de Pirelli pour Monza

© Pirelli Motorsport

Le mot de Mario Isola

C'est un grand événement pour nous, car nous célébrons notre 150e anniversaire chez nous, où Monza fête également son premier siècle ! Nous nous réjouissons donc de cette grande fête du sport automobile en Italie, dont nous pouvons à juste titre être très fiers, puisque nous équipons les voitures les plus sophistiquées et les plus efficaces de l'histoire de la Formule 1 de pneus de 18 pouces.

Monza est bien connu pour ses vitesses élevées et ses virages rapides où il est important d'avoir une voiture parfaitement équilibrée. Les pneus de cette année devraient permettre de réduire la surchauffe à l'arrière sur un circuit où les voitures ont une faible force d'appui et utilisent souvent l'aspiration pour gagner du terrain. Comme il n'y a pas de course Sprint à Monza cette année, les équipes aborderont le Grand Prix avec un peu moins d'informations que la dernière fois, ce qui signifie que l'approche stratégique sera quelque peu différente.

Les zones DRS

Il y aura deux zones de DRS à Monza. La première aura son point de détection 95m avant le virage 7 et une mise en action 170m après celui-ci. Le second point de détection est situé 20m avant le virage 11 (la Parabolica) et une activation possible 115m après la ligne de chronométrage.

Schéma du tracé de Monza

© F1