De retour au calendrier de la F1 après deux années d'absence dû à la pandémie, le Grand Prix du Canada est un incontournable ! Il est néanmoins programmé moins d'une semaine après celui de l'Azerbaïdjan, ce qui représente un sacré défi logistique.

Un tracé non permanent sur l'Île Notre-Dame qui offre bien souvent des courses indécises, propices aux interventions du Safety-Car.

AWS Grand Prix du Canada 2022

Les horaires du Grand Prix (heure française)

Vendredi
EL1 : 20h00 - 21h00
EL2 : 23h00 - 00h00

Samedi
EL3 : 19h00 - 20h00
Qualifs : 22h00 - 23h00

Dimanche
Grand Prix : 20h00 - 22h00

Le circuit

Le continent Nord-Américain nous accueille pour le Grand Prix du Canada à Montréal. Nous laissons derrière nous les rails, la piste étriquée de Monaco et Bakou et les incessants changement de rapports de boite, pour de longues lignes droites, vitesses élevées et freinages sollicitant les étriers et les disques !

Le Circuit Gilles Villeneuve sur l'Île Notre-Dame est un tracé semi-permanent de 4,361 km à parcourir 70 fois pour 305,270km. Rappelons que suite aux événements de l'épique édition de 2011, le règlement limite depuis la durée maximum de l'événement (Grand Prix) à 3 heures et la course en elle-même à 2 heures.

C'est un circuit sans dégagements, la proximité des murs de béton, et les quelques dégagements d'herbe accusant leur carences de sécurité moderne, sont propices aux interventions de la voiture de sécurité ! La voie des stands est l'une des moins pénalisante de la saison. Le profil d'accélération/freinage du circuit et la possibilité de doubler permet de prendre le départ et d'opter pour des relais alternatifs peu handicapants.

En effet une écurie du milieu de tableau peut, si les tacticiens s'empreignent de génie, glaner un résultat au-dessus de la valeur de leur hiérarchie. On se souviendra de l'édition 2014 où Force India a tenté, et réussi, le pari d'un seul arrêt avec à la clé une cinquième place finale pour Nico Hülkenberg et une meilleure position possible encore, la quatrième, pour Pérez si celui-ci n'avait pas eu le malheur d'avoir un kamikaze derrière lui, en la personne de Massa…

Ses longues lignes droites font la part belle à la Vitesse Maximale, réduisant l'écart habituel entre les gommes des spécifications différentes apportées par le manufacturier unique, Pirelli. Ici, la priorité est donnée aux "moteurs", d'où parfois, les évolutions apportées par les constructeurs qui tentent de fiabiliser leur éléments mécaniques.

Avoir une carence de puissance sur ce tracé est un fardeau imputable aux résultats. La cavalerie est importante pour les vitesses de pointe, mais il faut également une fiabilité sans faille, tant les freins sont sollicités ardemment pour que les monoplaces puissent négocier les chicanes sans devoir frotter les murs ou les rails.

Quelques anecdotes

  • Ce sera la 50ème édition du Grand Prix du Canada, dont 40 à Montréal. Mosport (8) et Mont-Tremblant (2) ont également accueilli les Grands Prix du Canada.
  • Michael Schumacher codétient le record du nombre de victoires avec Lewis Hamilton et un total de 7 réalisations. La première pour Schumacher avec Benetton en 1994, les suivantes avec Ferrari en 1997, 1998, 2000, 2002, 2003 et 2004. La première d'Hamilton en carrière en 2007 avec McLaren, puis 2010, 2012, 2015-17 et 2019 !
  • D’autres pilotes ont remporté leur première course ici : Gilles Villeneuve en 1978, Thierry Boutsen en 1989, Jean Alesi en 1995, Robert Kubica en 2008 et récemment Daniel Ricciardo en 2014.
  • Schumacher, Vettel et Hamilton sont à également au plus grand nombre de pole positions avec 6 réalisations.
  • La pole position n’est pas cruciale ici, seulement 50% des polemen se sont imposés. Jacques Laffite est le pilote ayant remporté la course en s’élançant le plus loin sur la grille, en 1981 à bord d’une Ligier. Kimi Räikkönen et Jenson Button en fait tout autant mais en s’élançant depuis la septième position de la grille.
  • A noter que c'est ici en 1974 que la première Safety Car est entré en fonction. Il s'agissait d'une Porsche 914.

Les pneus Pirelli

Après deux ans d'absence, le Canada est de retour au calendrier : à nouveau avec les pneus les plus tendres de la gamme, comme ce fut le cas pour Montréal en 2019 et aussi pour les deux dernières courses de cette année (Monaco et Azerbaïdjan).

Le mot de Mario Isola

Le Canada posera un certain nombre de points d'interrogation pour les équipes : la météo est souvent variable, toutes les données précédentes datent de trois ans, et nous avons une gamme de pneus complètement différente avec de nouveaux composés et de nouvelles structures, sur une piste qui n'est presque jamais utilisée, ce qui entraînera un très haut degré d'évolution.

Par rapport à leur dernière visite à Montréal, les pilotes devraient trouver des gommes plus stables avec une plage de fonctionnement plus large, leur permettant de pousser plus fort tout au long de chaque relais avec un risque de surchauffe beaucoup plus faible. Un aspect intéressant de Montréal est qu'elle a l'une des pénalités de perte de temps les plus faibles du calendrier, ce qui signifie qu'une voiture peut entrer et sortir de la voie des stands en moins de 20 secondes. Cela pourrait ouvrir quelques options en termes de stratégie.

Les zones de DRS

Pour ce Grand Prix du Canada, il a trois zones de DRS, avec deux points de détection. Le premier point de détection sera situé 15m après le virage 5 avec une activation possible 95m après le virage 7. La seconde zone de détection sera située 110m après le virage 9, la deuxième zone d’activation du DRS sera située dans la ligne droite avant la chicane et le mur des « Champions », soit 55m après le virage 12. La troisième zone d’activation sera dans la ligne droite des stands, soit 70m après le virage 14.