La tournée asiatique continue sur le Circuit de Suzuka situé à 50 km au Sud-Ouest de Nagoya dans la Baie d’Ise, sur la côte Pacifique de la plus grande île de l’archipel Japonais, Honshu, à la latitude de la Corée du Sud.

© Formula1.com - tracé Suzuka

© Formula1.com - tracé Suzuka

C’est la 32ème édition du Grand Prix du Japon à Suzuka dont le circuit fût conçu par le Néerlandais John Hugenholtz, ce morceau de bravoure accuse largement son âge et son déficit de sécurité. Hugenholtz avait également conçu Zolder, Zandvoort et Jarama, des tracés en osmose avec le relief, mais reconnus pour leur grande dangerosité et abandonnés pour cela par la F1 depuis bientôt 30 ans.

A l’origine dévolu aux tests Honda pour ses modèles généralistes, le circuit a vu pour son introduction aux disciplines internationales sa grande courbe consécutive au 130R cassée par une chicane qui a marqué l’Histoire du Sport Automobile en 1989 avec le freinage kamikaze d’Ayrton Senna sur Alain Prost… Idem pour la courbe Degner qui est alors devenue un double-droite en dévers assez incroyable !

Le Circuit

© FIA.com - Japon Tracé

© FIA.com - Japon Tracé

D’un développement de 5807 mètres, il devra Dimanche être parcouru 53 fois pour 307,471 kilomètres. Seul tracé en forme de huit, il est moyennement abrasif, et nécessite un compromis aérodynamique vitesse-charge moyen avec toutefois un train avant très directif pour encaisser les nombreux changements de caps.
Quant à la pleine charge du moteur, elle est d’environ 65% (en majeure partie entre l’épingle Hairpin et la ligne droite des stands). La VMAX se situait autour des 330 km/h avec les nouveaux blocs V6 Turbo. Il n’est, par contre, pas des plus exigeants pour les freins.

Le premier Grand Prix eut lieu en 1987 et attribua avant même la course le titre à Nelson Piquet face à son équipier chez Williams, Nigel Mansell, qui se crasha très violemment en marche arrière dans les rails à droite des « S Curve ». Depuis, seuls de très grands pilotes ont vaincu sur ce tracé… le plus sélectif de tous.
Succession de courbes rapides, de freinages en appuis ou en dévers, il ne pardonne rien avec une seule et unique trajectoire qui exige d’avoir à sa disposition une F1 réglée parfaitement. Du Turn-One où la corde ratée et c’en est déjà fini de vous, à la succession des « S-Curve » similaires à l’enfilade Copse-Maggots-Becketts-Chapel de Silverstone, auxquels succèdent la terrible courbe Dunlop qui vous jette sur l’incroyable premier droite de Degner, c’est déjà presque 30 secondes de folie pure façon montagnes russes… le Roller-Coaster de Suzuka niché près de la mer et son parc d’attraction…

Les anecdotes du tracé japonais :

  • Le Grand Prix du Japon eu lieu à Fuji en 1976 et 1977 pour disparaître une décennie et en revenir en 1987 sur le tracé de Honda, à Suzuka. Le circuit de Fuji appartenant à son rival de toujours, Toyota.
  • McLaren est le constructeur le plus victorieux sur les terres nippones, avec 9 victoires. Elle partage le nombre de victoires avec Ferrari à Suzuka avec 7 réalisations, seule McLaren s'est imposé à 2 reprises au Mont-Fuji, en 1977 avec James Hunt et 2007 avec Lewis Hamilton.
  • Pendant 40 ans et 31 courses du Japon, seuls 5 motoristes ont connu la gloire : Renault avec 10 victoires (Williams 92, 94 et 96) (Benetton 95) (Red Bull 09-10, 12-13) (Renault F1 Team 06, 08), Ferrari et Mercedes avec 7 victoires chacun, Ford/Cosworth 5 victoires et Honda 2 victoires !
  • Michael Schumacher est le pilote le plus victorieux au Japon avec 6 victoires (95, 97, 2000-02, 04), on peut en rajouter 2 autres sur le sol japonais avec le Grand Prix du Pacifique à Aida en 1994 et 1995.
  • Les 5 Champions du Monde sur la grille sont les seuls a avoir remporté le Grand Prix du Japon : Kimi Räikkönen en 2005, Fernando Alonso en 2006 (Suzuka) et 2008 (Fuji), Lewis Hamilton en 2007 (Fuji) et 2014-15 (Suzuka), Sebastian Vettel en 2009-10 et 2012-13 et Jenson Button en 2011.
  • Statistiquement la pole position n'offre pas plus de chances que la seconde place de la grille pour la victoire. Il y a eu 12 victoires depuis la pole, 11 depuis la seconde place. Lors des 3 dernières courses, c'est le second sur la grille qui s'est imposé.

Tour Virtuel du Circuit

Tour réalisé sur PC, avec le jeu F1 2016 de Codemasters.

Les Pneus

Comme la Malaisie, le choix de Pirelli est identique. Et comme à Sepang, c'est le même composé nommé qui sera obligatoirement utilisé, à savoir le plus dur, le Hard à flanc orange. Suzuka est certainement le tracé où l'atmosphère d'un tracé ancien est le plus pesant. Des zones de dégagement réduites à la portion congrue, comme en Malaisie, à son tracé vallonné et son climat capricieux, ce n'est certainement pas une sinécure. Voilà donc de quoi composer sa partition avec les composés suivants :

Ainsi, les gommes choisies sont les plus dures à savoir : les Durs (Hard – Orange), les Mediums (Medium – Blanc) et les Tendres (Soft – Jaune). A noter que les pneus pour piste humide sont toujours les intermédiaires verts (Intermediate) et les pneus pluie (Wet) à flancs bleus.

© Pirelli Motorsport - choix Pirelli

© Pirelli Motorsport - choix Pirelli

Zones du DRS

Il n'y a qu'une seule zone de DRS à Suzuka. Le point de détection est situé 50m avant le virage 16, et son activation positionné 100m avant la ligne de contrôle, situé après le dernier virage et conditionnant la longue ligne droite en devers.

Pilote-Commissaire

Le pilote-commissaire sera Emanuele PIRRO, cinq fois vainqueur des 24 Heures du Mans, une couronne aux 24 Heures de Daytona et deux autres aux 12 Heures de Sebring. Il aura une carrière F1 de trois saisons de 1989 à 1991, pour le compte de Benetton puis la Scuderia Italia. Il a débuté son rôle de commissaire-pilote au Grand Prix d’Abou Dabi en 2010, et revient régulièrement depuis dans le collège des commissaires de course.

Emanuele PIRRO

© FIA.com - Emanuele PIRRO

Les horaires du Grand Prix

Conférence de presse du jeudi : 
Fernando Alonso (McLaren), Lewis Hamilton (Mercedes), Kimi Raikkonen (Ferrari), Jolyon Palmer (Renault), Carlos Sainz (Toro Rosso), Pascal Wehrlein (Manor)
Conférence de presse du vendredi :
Bob Bell (Renault), Luigi Fraboni (Ferrari), Yusuke Hasegawa (Honda), Ayao Komatsu (Haas), Paddy Lowe (Mercedes), Pat Symonds (Williams)
Vendredi  :
Essais Libres 1 à 10h00 / 03h00 heure française
Essais Libres 2 à 14h00 / 07h00 heure française
Samedi :
Essais Libres 3 à 12h00 / 05h00 heure française
Qualifications à 15h00 / 08h00 heure française
Dimanche :
Course à 14h00 / 07h00 heure française