Le HMRC réduit la facture fiscale de la F1

Dans une lettre adressée aux actionnaires, Liberty Media a fait savoir que le taux d'imposition de la F1 serait "faible''. 

Alors que le taux d'imposition au Royaume-Uni est de 20%, la F1 va bénéficier d'un taux privilégié. Ainsi, Liberty Media a expliqué dans une lettre envoyée aux actionnaires de s'attendre à "un faible taux effectif d'impôt effectif''.

Ainsi, en 2015, Delta Topco a réalisé un chiffre d’affaires de 1,59 milliards d’euros pour un bénéfice avant intérêts, impôts, dépréciation et amortissement de 430 millions d’euros. Delta Topco a payé 6 millions d’euros d’impôts au fisc britannique. Cela représente un taux d’imposition bien en-deçà du taux d’imposition britannique légal. En général, une société britannique a un taux d’imposition de 20%.

La facture fiscale a été réduite en vertu des « conclusions tirées par le HMRC concernant le traitement futur de certaines transactions historiques au Royaume-Uni et les effets d'une restructuration de la F1 au quatrième trimestre 2017''.

Un montage financier avantageux

Le montage financier a été un des arguments pour la vente de la F1. Il faut dire que Liberty Media a particulièrement bien rôdé son affaire. Si Liberty Media n’est pas à Jersey, elle se trouve sur une autre île, les Iles Caïmans. Car, si on en croit The Guardian, ce n’est pas Liberty Media qui a racheté Delta Topco mais une de ses filiales : Liberty GR Cayman Acquisition Company.

En fait, les fonds apportés pour l’achat de la F1 proviennent de cette société offshore. En prêtant, la société basée sur les Iles Caïmans percevraient des intérêts non imposables. L’argent irait à Liberty Media pour revenir à … Liberty Media, avec un gain en plus.

Fin de l'accord avec la F1

L’accord entre la F1 et l’autorité fiscale britannique a ainsi expiré à la fin de l’année dernière. La fiscalité britannique plafonnent maintenant le montant des intérêts sur les prêts intra-groupe qui peuvent être utilisés pour compenser l’impôt. La limite sera équivalente à 30% du bénéfice avant intérêts, impôts, dépréciation et amortissement.