Le Grand Prix du Japon a changé de créneau dans le calendrier et se déroule désormais au mois d'avril contre les mois de septembre/octobre pour les dernières éditions. 

Même si nous ne sommes qu'au quatrième rendez-vous de la saison, beaucoup de sujets et de rumeurs sont évoqués dans le paddock, la Silly Season promet d'être agitée et assez folle en 2024.

Les échos du paddock au Japon

Steiner et Komatsu s'affrontent sur le diagnostic des performances de Haas

En début de saison, le nouveau Team Principal de Haas F1 Team, Ayao Komatsu, avait annoncé que les performances de la VF-24 ne leur permettraient pas de s'éloigner du fond de tableau. Hors, on a vu un rythme bien meilleure, Günther Steiner a critiqué cette approche, pensant que c'était simplement une excuse si jamais la voiture ne fonctionnait pas : "Ils ont minimisé les attentes pour avoir une excuse au début. Pour moi, ce n'était pas la bonne chose à faire" a déclaré Steiner. Il a également souligné sa contribution au développement de l'équipe, déclarant : "L'équipe et Simone Resta ont bien travaillé, car la voiture était déjà prête l'année dernière, avant que je ne parte. La voiture était déjà assemblée. Je n'arrêtais pas de dire à Gene Haas où ils seraient, parce que je connaissais les chiffres de la soufflerie."

Dans une réponse ferme, Komatsu a défendu sa position, affirmant que ses perspectives initiales pour 2024 étaient fondées sur la transparence, et non sur la tromperie. "Il n'y avait aucune raison de croire que nous prendrions un tel départ. Nous avions le sentiment d'avoir amélioré la voiture, mais par rapport à tous les autres, nous pensions qu'ils avaient fait plus de progrès. Ce n'était pas des conneries ou des écrans de fumée" s'est justifié Komatsu.

Verstappen s'exprime sur les rumeurs Alonso / Red Bull

Fernando Alonso est envoyé à peu près dans chaque baquet disponible, de Red Bull à Mercedes, la dernière tendance le place dans une situation de prolongation chez Aston Martin. Mais Max Verstappen s'est exprimé sur une potentielle arrivée de l'Espagnol chez Red Bull : "Je me fiche de savoir qui s'assoit à côté de moi et je l'ai dit à l'équipe", a-t-il fait remarquer au journal De Limburger, ajoutant avec confiance : "Je crois toujours en moi et, à mon avis, je peux battre quiconque."

"Mais si vous me demandez, je trouverais étrange de signer un pilote de 42 ans. Red Bull a toujours eu la tradition de former elle-même de jeunes pilotes". Il a reconnu la nature inhabituelle de la signature de Sergio Pérez, soulignant sa relation harmonieuse avec Alonso, mais considérant également la trajectoire future de l'équipe. "En fin de compte, c'est à eux de déterminer qui pilote où", a conclu Verstappen.

Hülkenberg sur la rumeur de sa signature chez Audi

Une rumeur s'est propagée selon laquelle Nico Hülkenberg aurait déjà signé un contrat pour rejoindre Sauber / Audi, dès 2025 en attendant que la marque aux anneaux appose son nom sur l'équipe en 2026. Mais le pilote allemand refroidit un peu cette piste quant à son futur dans une écurie jugée de pointe. S'adressant à l'agence de presse DPA à Suzuka, Hülkenberg a exprimé une perspective réaliste sur ses opportunités futures : "Il y a très peu d'espoir pour un cockpit de pointe. J'espère que ce sera dans une prochaine vie, mais je ne pense pas que ce soit la voie à suivre pour le moment", a-t-il déclaré ouvertement.

Cet aveu pourrait suggérer que Hülkenberg est enclin à rester avec Haas pour une année supplémentaire, en particulier à la lumière des progrès de l'équipe en 2024. "On a l'impression d'être dans un autre monde", a-t-il déclaré. "Nous pouvons désormais rouler convenablement le dimanche."

Aston Martin ne chercherait pas à attirer Adrian Newey

Parmi les rumeurs de transfert, on a donné des prétentions à Aston Martin qui aurait des vues sur Adrian Newey. Mais Mike Krack a réfuté ces allégations, l'écurie de Silverstone ne cherche pas à s'attirer les services du directeur technique en chef de chez Red Bull Racing. Interrogé par Sky pour savoir s'il espérait attirer Newey à l'usine de Silverstone, Krack a nié catégoriquement la véracité de ces informations. "Nous avons une équipe technique très forte avec Dan Fallows, Tom McCullough et Luca Furbatto", a déclaré Krack. "Bob Bell nous a récemment rejoints, nous sommes donc très satisfaits de ce que nous avons pour le moment."

Alpine introduit de "petites" nouveautés au Japon

Il faudra être encore patient dans le clan Alpine, même si l'écurie introduit de premières évolutions à Suzuka, elles ne sont pas majeures. "Ce sont de petits développements", a confié Esteban Ocon à CANAL+, soulignant qu'il s'agit de la première tentative cette année d'introduire de nouveaux composants dans la voiture. "Mais ils ne sont pas majeurs. Il ne faut pas s'attendre à un changement de hiérarchie. Mais nous serons intéressés de voir où se situe exactement la voiture par rapport aux autres avec ces nouvelles pièces et comment elle se comporte."

L'Alpine A524 est trop lourde, l'ensemble pesant environ 10 kilogrammes de plus que le poids idéal. "Nous avons également enlevé un peu de poids à la voiture", a noté Ocon, optimiste quant à l'avantage supplémentaire. "Ce qui est une bonne chose, c'est de la performance gratuite. Nous verrons donc où cela nous mènera, mais dans tous les cas, ce ne sera pas une révolution."

Changement de châssis pour Ricciardo, simple placebo ?

Daniel Ricciardo a effectué un retour inattendu en F1 chez AlphaTauri en 2023, désormais Visa Cash App RB en 2024. Mais le pilote australien semble connaître une saison aussi difficile, voire délicate que son passage chez McLaren, pourtant pour le natif de Perth, les situations ne sont pas comparables. "J'essaie de comprendre ce qui peut venir de moi, ce qui peut venir de la voiture, ce que la voiture ne me donne peut-être pas, ce que je recherche, des choses comme ça. Ce n'est pas une situation identique à McLaren", précise-t-il, ajoutant une touche personnelle.

"Personnellement, la confiance, le bonheur, tout cela reste inchangé. Il s'agit simplement d'obtenir un résultat. Si je fais deux bonnes courses maintenant, les mauvaises sont soudainement oubliées. Mais à l'intérieur, je me sens vraiment bien et c'est pourquoi il est un peu étrange que les résultats ne soient pas encore là." Ce dilemme a conduit Ricciardo à spéculer sur un défaut fondamental de son châssis fabriqué à Faenza. "Nous avons eu une conversation sur le remplacement du châssis", révèle Ricciardo. "Bien sûr, j'y ai pensé. Vous voulez juste être sûr. Vous savez, je suis en Formule 1 depuis longtemps et je peux détecter même de petites déviations. J'ai donc mentionné ce problème."

Kimi Antonelli a testé une Mercedes F1

Le jeune prodige italien que l'on nous vend, Kimi Antonelli, sera-t-il la prochaine star de la F1 ? Chez Mercedes, on le garde à l'œil et on a déjà fait faire un test au jeune pilote de 17 ans. Il a entamé un programme d'essais à bord d'une ancienne Mercedes d'il y a 2 ans (comme le veut le règlement), en commençant par une session de deux jours sur le circuit d'Imola avant Pâques.

"Après cela, l'équipe allemande veut comprendre si elle le choisira pour l'après-Lewis Hamilton", note le journal italien La Repubblica, indiquant l'intérêt de Mercedes pour préparer Antonelli à un poste clé. En plus de ses apparitions à Imola et au Red Bull Ring, Antonelli devrait effectuer des essais sur "différents circuits européens", marquant ainsi une phase importante dans son développement en tant que pilote de Formule 1.

Audi souhaiterait une réponse rapide de Carlos Sainz

Après sa victoire à Melbourne, Carlos Sainz intéresserait fortement Audi pour 2025 et aurait fixé une date butoir à la mi-avril pour une réponse. Cependant, Carlos Sainz dispose d'un meilleur timing pour prendre sa décision si l'on tient compte que Red Bull, Mercedes et Aston Martin considère aussi la piste du pilote espagnol. "Je négocie avec plusieurs équipes", a admis l'Espagnol à Suzuka jeudi. "Mon équipe de management et moi-même devons le faire car je n'ai pas encore de contrat pour l'année prochaine."

"En fait, nous discutons avec presque tout le monde pour obtenir plus de détails et comprendre quelles options sont réalistes et quelles sont les meilleures pour moi et mon avenir. Mais je n'ai rien à dire pour l'instant, aucune confirmation. Tout ce que je peux dire, c'est qu'il est temps d'accélérer un peu les choses. J'espère que nous pourrons mettre un terme à cette affaire le plus tôt possible", a ajouté Sainz.

Un meeting commun entre le MotoGP et la F1 ?

Liberty Media, qui détient les droits commerciaux de la F1, a fait une offre pour reprendre 86 % des actifs de la Dorna Sports qui gère le MotoGP. En attendant la validation des autorités, l'idée d'un meeting commun, le même week-end entre MotoGP et F1 refait surface. Carlos Ezpeleta, directeur sportif de la MotoGP et fils de Carmelo, le grand patron de la série, précise toutefois qu'un événement commun F1-MotoGP n'est pas prévu dans l'immédiat.

"Mais ce n'est pas non plus quelque chose que nous excluons à moyen terme", a-t-il déclaré aux médias espagnols dans le sillage du rachat de Liberty. Quant au choix d'un circuit adapté aux besoins de la F1 et du MotoGP, il n'a pas encore été arrêté. "Il existe un certain nombre de circuits pouvant accueillir les deux séries", a déclaré Carlos Ezpeleta, "mais pas beaucoup. C'est un projet qui ne sera pas mis de côté, mais nous n'y travaillons pas à ce stade", a-t-il ajouté.