Après le rachat en septembre 2016 de la F1 par Liberty Media, les rumeurs annoncent une possible remise en vente dans les prochains mois.

La F1 risque de rentrer dans une mauvaise turbulence. Liberty Media, propriétaire de la F1, semble réfléchir à une possible remise en vente dans les prochains mois. Pour le moment, aucune piste n'est clairement annoncée. De la vente de participation au retrait complet, tous les scénarios sont envisagés à l'heure où cette rumeur sort, relayée par le site John Wall Street.

Liberty Media face à Goliath

Depuis son rachat en septembre 2016, Liberty Media a rencontré plusieurs difficultés. Tout d'abord, l'action, appelé FWONK, a connu des hauts et des bas. De février à avril 2018, l'action a subi sa plus grande perte, passant de 38,82 € à 29,30 € (-32,5%). L'action est remontée, en dépassant les 39 € en juillet, avant de baisser pour remonter en septembre. Mais depuis, l'action chute, atteignant même le 24 décembre 27,79 € !

FWONK F1

Mais ce n'est pas le seul problème rencontré par Liberty Media. L'ajout de nouveaux Grands Prix au calendrier semble laborieux. Le Grand Prix de Miami est, pour le moment, en stand-by tandis que celui du Vietnam a été confirmé. Le propriétaire de la F1 a perdu le Grand Prix de Malaisie (décidé sous l'ère CVC Capital Partners) et risque de perdre le circuit de Silverstone.

Même constat au niveau des sponsors. Liberty Media n'a pas réussi à attirer de nouveaux partenaires à part Carbon et Amazon Web Services. La F1 a perdu même quelques partenaires comme Allianz qui a rejoint la Formule E ou encore UBS.

Les comptes de l'année 2018 ne sont pas encore clôturés mais le cumul des neuf premiers mois fait état d'une perte de 56 millions de dollars pour un chiffre d'affaires de 1 346 M$. Cela reste mieux que la saison 2017 à la même période.

Le service F1 TV a connu un lancement compliqué. Annoncé initialement pour Melbourne, le service a été officiellement déployé lors du Grand Prix d'Espagne. Selon une étude de Morgan Stanley, le million d'abonnés sera atteint dans un minimum de sept ans.

Les Accords Concorde ne sont pas encore signés. Les discussions tardent alors que les accords actuels sont valables que jusqu'à la fin de la saison 2020. Il reste à peine deux ans pour trouver un accord, même moins de 18 mois pour être précis.

L'affaire du nouveau logo a également mis Liberty Media dans une position délicate. Aucun arrangement n'a été trouvé avec la société 3M, qui a décidé de faire opposition auprès de l’Office de l’Union européenne pour la propriété intellectuelle (EUIPO). Les possibilités sont minces pour le propriétaire de la F1 face à 3M : soit payer, soit changer.

Un acheteur possible ?

Autre candidat au rachat lors de la vente de la F1 par le CVC Capital Partners, Stephen Ross et les investisseurs qataris pourraient relancer une nouvelle offre pour acquérir une partie ou la totalité de la F1. L'ombre de Bernie Ecclestone semble également planer autour de cette rumeur.

Rappelons que Liberty Media n'a déboursé que 301 millions de dollars pour acquérir la F1 selon la méthode suivante :

  • emprunté 445 millions de dollars en utilisant ses actions Time Warner ;
  • emprunté 350 millions de dollars en utilisant ses actions Live Nation ;
  • obtenu un autre prêt de 450 millions de dollars ;
  • vendu à sept fonds pour 1,55 milliards de dollars d'actions, avec un surplus de 56 millions de dollars offerts aux vendeurs ;
  • les vendeurs conservent 56 millions de parts pour une valeur de 1,2 milliards de dollars ;
  • offert pour 351 millions de dollars de lettres de change aux vendeurs échangeables en actions ou en espèces ;
  • sorti de sa trésorerie 301 millions de dollars pour arriver à une somme de 4,6 milliards de dollars.
© Red Bull Content Pool -Chase Carey

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